À l’ouverture du débat général de la 77e session de l’Assemblée générale mardi à New York, le Secrétaire général a plaidé en faveur d’une coalition mondiale pour surmonter les divisions d’un monde « en péril et paralysé ». 

« Notre monde est au plus mal. Les clivages s’accentuent. Les inégalités se creusent. Les difficultés s’étendent », a déclaré António Guterres, dans un discours devant les États Membres réunis pour ce grand rendez-vous annuel au Siège des Nations Unies.

« Nous naviguons sur une mer agitée. Un hiver de mécontentement mondial se profile à l’horizon. Une crise du coût de la vie fait rage. La confiance s’effrite. Les inégalités explosent. La planète est en feu. Les gens souffrent – et les plus vulnérables sont les plus touchés. La Charte des Nations Unies et les idéaux qu’elle porte sont en péril », a-t-il ajouté.

Enorme dysfonctionnement mondial

Dans ce contexte, la communauté internationale a « le devoir d’agir », a déclaré le Secrétaire général à l’adresse des dirigeants du monde.

« Notre monde est en péril – et paralysé. Les clivages géopolitiques sapent le travail du Conseil de sécurité, sapent le droit international, sapent la confiance et l’espoir que placent les gens dans les institutions démocratiques, sapent les possibilités de coopération internationale », a-t-il ajouté.

« Nous ne pouvons pas continuer ainsi », a prévenu le Secrétaire général.

Une coalition mondiale est nécessaire

Il a rappelé que « la logique de coopération et de dialogue est la seule voie possible » : « Aucune puissance ou groupe ne peut mener la barque tout seul. Aucun grand problème mondial ne peut être résolu par une coalition de volontaires. Il nous faut une coalition mondiale ».

« Dans un monde qui se déchire, nous devons créer des mécanismes de dialogue pour apaiser les divisions. C’est pourquoi j’ai esquissé les éléments d’un nouvel agenda pour la paix dans mon rapport sur ‘Notre Programme commun’ », a souligné le Secrétaire général.

« Nous sommes résolus à tirer le meilleur de tous les outils diplomatiques de règlement pacifique des différends qui s’offrent à nous, comme le prévoit la Charte des Nations Unies : négociations, enquêtes, médiation, conciliation, arbitrage et règlement judiciaire ».

« L’espoir est permis »

En conclusion, le Secrétaire général a noté que malgré les divergences entre pays développés et pays en développement qui « deviennent chaque jour plus dangereuses », « l’espoir est permis » si « nous unissons nos forces ».

« Nous savons que les idéaux nobles doivent devenir réalité pour les populations », a-t-il ajouté. « Trouvons donc à nos problèmes communs des solutions communes, fondées sur la bonne volonté, la confiance et les droits de tous les êtres humains. Travaillons ensemble, comme une coalition mondiale, comme des nations unies ».