En cette Journée mondiale de l’habitat qui est célébrée chaque année le 3 octobre, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé aux autorités nationales et locales, aux urbanistes et aux collectivités partout dans le monde de continuer à placer le logement au centre de leurs préoccupations.
« Garantir la dignité et l’égalité des chances pour tous passe nécessairement par le fait de veiller à ce que les populations aient accès à des logements abordables et convenables », a-t-il dit dans un message.
Plus de la moitié de la population mondiale vit déjà dans des zones urbaines et environ un quart des citadins vivent dans des taudis ou dans des implantations sauvages.
« L’expansion rapide et non planifiée des villes, qu’elles soient grandes ou moins grandes, entraîne l’augmentation du nombre de personnes pauvres et vulnérables qui vivent dans des conditions précaires, dans des espaces de vie inadéquats, sans bénéficier d’un accès aux services de base, comme l’eau, l’assainissement, l’électricité et les soins de santé », a souligné M. Ban. « Ces personnes sont souvent privées de possibilités d’obtenir un travail décent et risquent d’être expulsées et de se retrouver sans abri ».
Dans le courant de ce mois, les gouvernements et leurs partenaires se réuniront à Quito, en Equateur, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III). Tenues tous les 20 ans, les conférences Habitat visent à réfléchir à l’état des établissements humains et au futur des villes.
« Je compte que la Conférence Habitat III sera fructueuse et qu’elle nous permettra d’avancer dans la mise en œuvre de notre programme de développement durable, pour le bien de l’humanité tout entière », a dit M. Ban.
Selon lui, la Conférence Habitat III a une résonance toute particulière en cette année où le monde entreprend de mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030. « La réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD) énoncés dans le Programme dépendra en grande partie de notre capacité à faire des villes et des établissements humains des collectivités ouvertes à tous, sûres, résilientes et durables », a-t-il dit.
Le chef de l’ONU a rappelé que la réalisation de cet objectif est le but du Nouveau Programme pour les villes, que les gouvernements adopteront à Quito et qui établira des normes mondiales en vue d’un développement urbain durable.
Ce programme « aidera à repenser notre façon tant de planifier la construction et de gérer des villes que d’y vivre », a noté M. Ban.