13 janvier 2016 – Le caractère inclusif et universel du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies est un impératif dicté par l’éthique, a déclaré mercredi le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, lors d’un forum des Etats membres à New York sur le thème de l’éthique du développement.

« Les principes fondamentaux qui sous-tendent les nouveaux objectifs de développement sont l’interdépendance, l’universalité et la solidarité. Ils devraient être mis en œuvre par toutes les composantes de toutes les sociétés, agissant ensemble. Personne ne doit être laissé de côté. Les personnes qui sont les plus difficiles à atteindre devraient avoir la priorité », a-t-il dit.

« Tel est le code moral qui sous-tend le Programme, (…) et ceci démontre qu’il repose sur un fondement profondément éthique », a-t-il ajouté.

Le Programme, adopté à l’unanimité par 193 chefs d’Etat ou de gouvernement lors d’un sommet au siège de l’ONU à New York en septembre dernier, appelle tous les pays à réaliser 17 Objectifs de développement durable (ODD) lors des 15 prochaines années, couvrant les besoins des peuples à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement.

Vaste et ambitieux, le Programme tient compte des trois dimensions du développement durable : sociale, économique et environnementale, ainsi que d’autres aspects importants liés à la paix, à la justice et à l’efficacité des institutions.

« Nous devons cesser de penser comme si les problèmes étaient chacun entreposé dans un silo, nous devons au contraire adopter une approche intégrée et agir en conséquence », a poursuivi M. Eliasson. « Nous devons nous informer auprès des personnes que nous cherchons à aider et être à l’écoute de leurs aspirations. C’est en leur nom que nous devons poursuivre ces objectifs ambitieux », a-t-il ajouté.

« Nous devons être prêts à penser – et à agir – de manière globale et exhaustive. Il incombe à chaque acteur, à chaque pays, à chaque organisation internationale et régionale de travailler en synergie et de traduire le Programme en réalités pratiques sur le terrain », a souligné le Vice-Secrétaire général.

Les 17 ODD s’appuient sur les huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui les ont précédés et qui visaient à parvenir à la fin de 2015 à: éliminer la grande pauvreté et la faim; réaliser l’accès de tous à un niveau d’éducation primaire; promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes; réduire la mortalité infantile; améliorer la santé maternelle; lutter contre les grandes pandémies comme le sida, le paludisme et d’autres maladies; assurer la durabilité de l’environnement; et développer un partenariat mondial pour le développement.

Les progrès ont été réels mais inégaux à travers les régions et les pays, laissant de côté des millions de personnes, en particulier parmi les plus pauvres et les plus désavantagées pour des raisons liées au sexe, à l’âge, aux handicaps, à l’appartenance ethnique ou au lieu de résidence. D’où la nécessité d’enchaîner avec les ODD.

Ceux-ci visent à parvenir à un degré zéro de pauvreté et de faim, à la santé, à une éducation de qualité pour tous, à l’égalité des sexes, à l’accès pour tous à de l’eau propre et à des installations sanitaires, et à des sources d’énergie, à un emploi décent et à la croissance économique, à l’innovation, à la réduction des inégalités, à des villes viables, à une consommation responsable, à une action sur le climat, à des océans et des terres non pollués, et à des partenariats pour parvenir à ces objectifs.