20 août 2015 – A l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité sur le thème de la réforme du secteur de la sécurité, la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura, a rappelé le lien entre la réforme de ce secteur et la lutte contre les violences sexuelles.

Dans un exposé devant les membres du Conseil de sécurité, Mme Bangura a estimé que « le rôle des institutions de sécurité dans la prévention de la violence sexuelle pourrait être renforcé par une intégration de la question dans les processus de réforme du secteur de la sécurité ».

Selon elle, il faut aussi faire en sorte que l’appui bilatéral et multilatéral à la réforme inclut « des ressources et une formation spécifiques pour aider les institutions nationales de sécurité à renforcer leurs capacités de prévention et à répondre aux crimes de violence sexuelle ».

Enfin, Mme Bangura a jugé essentiel de garantir une représentation proportionnelle des femmes dans les institutions de sécurité à tous les niveaux, comme élément fondamental de la mise en place de forces de sécurité propres à respecter et protéger les femmes et les enfants, en temps de guerre comme en temps de paix.

De son côté le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix chargé de l’état de droit et des institutions de sécurité, Dmitry Tivov, a rappelé que des militaires et des policiers bien formés, bien encadrés et bien préparés représentent la meilleure défense d’un pays contre la violence et l’instabilité qui menacent à la fois la population et les biens.

Le Département des opérations de maintien de la paix estime, a-t-il dit, que la gestion du secteur de la sécurité et la professionnalisation des militaires et de la police devraient être au cœur des mandats et des activités des opérations de maintien de la paix. Toutefois, la réforme du secteur de la sécurité ne peut être réalisée que si les pays hôtes y consentent.

Les Nations Unies considèrent la réforme du secteur de la sécurité comme étant un processus politique, a indiqué M. Titov. Comme cela a été démontré dans le cadre de diverses missions des Nations Unies, la gestion du secteur de la sécurité ne peut être très efficace que si elle est engagée dans le cadre de réformes plus vastes.

Pour sa part, l’Administratrice adjointe du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Izumi Nakamitsu, a jugé nécessaire que le système des Nations Unies traduise « la réforme du secteur de la sécurité au lendemain d’un conflit en résultats tangibles qui ont un impact immédiat sur des gens ordinaires ».

« Nous devons examiner la sécurité dans le contexte plus large de la promotion d’environnements sûrs et sécurisés pour les communautés, en particulier pour les femmes, et en termes de facilitation de la participation des populations dans les efforts pour renforcer les institutions de sécurité », a-t-elle ajouté.

Via le Centre d’actualités de l’ONU