5 juin 2015 – A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement qui est célébrée le 5 juin, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé vendredi à consommer avec modération pour préserver la planète.

« L’humanité continue de consommer bien plus de ressources naturelles que la planète ne peut en fournir durablement. De nombreux écosystèmes approchent dangereusement du point de non-retour. Il est temps pour nous de changer », a déclaré M. Ban dans un message.

Cette année, la Journée de l’environnement a pour thème « Sept milliards de rêves. Une seule planète. Consommons avec modération ».

Le chef de l’ONU a rappelé que le développement durable a pour but d’offrir à tous une meilleure qualité de vie sans dégrader davantage l’environnement ni transiger sur les besoins en ressources des générations futures.

« Ce but, nous pouvons l’atteindre si nous changeons nos modes de consommation pour privilégier des biens plus économes en énergie, en eau et en autres ressources, et si nous gaspillons moins de nourriture », a-t-il insisté, appelant à réfléchir « aux incidences de nos choix sur l’environnement » et à devenir « de meilleurs gardiens de notre planète ».

De son côté, le Directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, a estimé que pour satisfaire les besoins des habitants de la planète à l’avenir, il faudra une transformation radicale des économies et du monde du travail.

« La préservation de l’environnement déterminera la provenance des emplois dont le monde a si cruellement besoin ; elle déterminera aussi la qualité de ces emplois et le rôle du travail dans la société et l’économie », a-t-il dit dans une déclaration à l’occasion de la Journée de l’environnement.

Selon M. Ryder, à court ou à moyen terme, croissance économique devra rimer avec gestion rationnelle des ressources et réduction des émissions. Les pays industrialisés devront réduire considérablement la quantité de ressources qu’ils utilisent et le volume de leurs émissions de gaz à effet de serre.

« C’est ainsi que pourront être générés les investissements et les emplois qui permettront au monde d’abandonner l’ancien modèle de croissance, basé sur la surexploitation des ressources », a-t-il insisté.

Pour sa part, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a lancé un appel pour changer la façon de produire la nourriture.

Les gouvernements, les citoyens, les producteurs et les investisseurs doivent adopter une «façon de penser et, bien entendu, d’agir nouvelle et holistique» pour affronter le changement climatique et nourrir une population croissante, a dit le chef de la FAO dans un discours à l’Expo 2015 de Milan.

A cet égard, M. Graziano da Silva a cité deux principes essentiels : assurer à tous l’accès à la nourriture et rendre nos systèmes alimentaires durables. Selon lui, ces deux fondamentaux sont essentiels si l’on veut nourrir une population mondiale croissante tout en préservant la santé des sols et des autres ressources naturelles indispensables à la prospérité de l’espèce humaine.