Les décideurs des pays d’Asie-Pacifique, avec les représentants des milieux d’affaires et de la société civile de près de 40 pays de la région, sont convenus ce jour d’une stratégie de financement décisive pour mobiliser les ressources financières de la région aux fins d’une croissance solidaire et durable.

Le nouveau plan d’action régional, approuvé lors d’une consultation de haut niveau à Djakarta organisée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) et le Gouvernement d’Indonésie, présente les  moyens de mobiliser des ressources financières nouvelles et supplémentaires pour transformer le paysage de développement de la région.

« Les pays d’Asie et du Pacifique ont formulé des recommandations concrètes et réalisables pour mobiliser des ressources financières nouvelles et supplémentaires, améliorer les capacités financières et élaborer des instruments innovants pour appuyer les nouveaux objectifs de développement durable de la région, » a déclaré la Secrétaire exécutive de la CESAP, Mme Shamshad Akhtar, à l’issue de la Consultation de haut niveau Asie-Pacifique de deux jours sur le financement du développement.

La stratégie met l’accent sur les pays qui sont parmi les plus pauvres de la planète, ainsi que sur les nations confrontées à des difficultés liées à leur situation géographique et vise à déclencher la création d’emplois à grande échelle et à éliminer les inégalités socio économiques profondes et généralisées entre les genres, les zones urbaines et rurales et les situations géographiques.

Les pays d’Asie-Pacifique décident de mobiliser des ressources financières pour accélérer le développement durable #action2015 #ffd3

Les estimations des ressources financières potentielles qui pourraient être mobilisées pour le développement durable dans la région comprennent un montant de 218 milliards de dollars d’envois de fonds de travailleurs migrants, de 492 milliards de dollars d’investissements directs étrangers et de 4 billions de dollars de recettes budgétaires par an. La région détient un autre montant de 6 billions de dollars d’épargne privée. En outre, le stock des avoirs financiers des personnes les plus riches de la région se chiffrait à 35 billions de dollars en 2013.

« La consultation a particulièrement bien réussi à mettre en place les fondements nécessaires à nos initiatives nationales, régionales et internationales visant à mettre en évidence des options et des stratégies pour la mobilisation des ressources en vue de réaliser les objectifs de développement durable, que devraient adopter les dirigeants du monde plus tard au cours de cette année, pour succéder aux objectifs du Millénaire pour le développement, » a estimé le ministre indonésien des Finances, Bambang PS. Brodjonegoro.

Le plan d’action régional orientera également les délibérations au plan mondial en préparation de la Troisième conférence internationale sur le financement du développement, qui doit se tenir en juillet cette année à Addis Abeba en Éthiopie. Les participants ont noté que les stratégies de financement, convenues ce jour à Djakarta, permettront de mettre en œuvre le nouveau programme mondial de développement ambitieux et porteur de transformation dans la région Asie-Pacifique.

Les principales priorités mises en évidence par le plan d’action consistent à:

  •  Investir de toute urgence dans les secteurs sociaux afin de réduire les disparités sociales et les inégalités des revenus, notamment entre les genres
  • Rendre les marchés financiers plus efficaces et plus efficients  pour acheminer la vaste réserve d’épargne régionale vers le développement des infrastructures
  • Prendre systématiquement en compte les considérations de climat dans les budgets nationaux et mettre en place des mécanismes institutionnels et de gestion du risque pour les investisseurs privés, en vue de l’atténuation des changements climatiques et de l’adaptation à leurs effets.
  • Répondre aux besoins spéciaux des pays les moins avancés, des pays en développement enclavés et des petits États insulaires en développement,  en tirant parti du commerce, de l’investissement direct étranger, des transferts de technologies et du renforcement des capacités, tout en veillant à ce que les engagements en matière d’aide publique au développement soient tenus.

Via la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique