A l’occasion d’une réunion de haut-niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée à l’eau, le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, a insisté lundi sur la nécessité de poursuivre les efforts pour accroître le nombre de gens ayant accès à de l’eau potable.

« L’eau est l’une des plus importantes priorités pour le développement et pour vivre dans la dignité, et un facteur important pour maintenir la paix et la sécurité », a dit M. Eliasson dans un discours devant l’Assemblée générale.

D’ici à 2015, deux-tiers de la population mondiale pourrait vivre dans des conditions de stress hydrique. D’ici à 2050, la demande mondiale en eau augmentera de 40%, a rappelé le Vice-Secrétaire général.

« Un milliard de gens sont toujours obligés de déféquer en plein air et 2,5 milliards de gens n’ont pas un accès adéquat à l’assainissement. Leur santé et leur dignité sont en jeu », a-t-il déclaré.

Il a rappelé qu’il a tiré la sonnette d’alarme de manière répétée concernant les dangers causés par l’eau impropre à la consommation, le mauvais assainissement et le manque d’hygiène, notant que ces conditions sont l’une des principales causes de mortalité infantile dans le monde.

« Le manque d’eau est la cause de tragédies individuelles. Et il constitue, de plus en plus, une menace à la paix et à la sécurité internationales », a-t-il souligné. « La situation est terrible, mais nous savons que cela peut changer ».

Il s’est félicité des progrès réalisés, notamment la réduction de moitié du nombre de gens sans accès à de meilleures sources d’eau potable. « Maintenant, nous devons accélérer les mesures concernant l’objectif du Millénaire pour le développement en matière d’assainissement », a-t-il dit.

Selon M. Eliasson, le succès de la réunion sur le climat à Paris en décembre prochain pourrait avoir un fort impact sur la gestion des ressources en eau. « En réduisant les émissions, nous réduisons la menace d’événements météorologiques extrêmes », a-t-il souligné.

Il a noté que les tensions augmentaient quand les communautés manquaient d’eau. Il a par exemple dénoncé l’exploitation par l’EIIL, ou Daech, de l’accès à l’eau pour contrôler le territoire et dominer les gens. Le groupe extrémiste a coupé l’eau à des villages et en a inondé d’autres, a-t-il indiqué. « Nous devons tous condamner ces pratiques », a-t-il ajouté.

Via le Centre d’actualités de l’ONU