Alors que de nombreux pays africains ont fait de grands progrès dans les domaines de la paix et de la sécurité, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et du respect de l’état de droit, il reste encore beaucoup à faire, a souligné le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Sam Kutesa, lors d’une réunion de haut niveau sur l’évaluation du développement du continent à l’occasion de la semaine de l’Afrique au siège de l’organisation à New York.
« L’Afrique que nous souhaitons est un continent uni, pacifique et prospère. Un lieu où les opportunités sont disponibles pour ceux qui cherchent un emploi, et où les enfants peuvent se nourrir correctement », a déclaré M. Kutesa.

« Avec une population d’environ 1,1 milliard, un PIB combiné de plus de 2 milliards de dollars, et des taux de croissance économiques impressionnants, le continent africain continue d’attirer des investissements », a-t-il ajouté.

Le taux de retour sur investissement est plus élevé en Afrique que dans les autres régions en développement, et les entrées d’investissements directs étrangers dans le continent ont atteint plus de 50 milliards de dollars en 2013.

Le panel de discussion de haut niveau organisé lundi par le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) a eu lieu lors de la Semaine de l’Afrique, au cours de laquelle plusieurs évènements sont organisés en marge de l’examen annuel de l’initiative de croissance et de développement du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD).

Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies Jan Eliasson, le Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique, Maged Abdelaziz et plusieurs représentants de l’Union africaine (UA), dont le Commissaire pour la paix et la sécurité, Smaïl Chergui, et le Commissaire aux Affaires économiques, Anthony Mothae Maruping, ont tous salué les progrès réalisés par l’Afrique dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et le développement d’une vision commune pour le programme de développement durable pour l’après-2015.

Au cours de la dernière décennie, les économies africaines ont connu un taux de croissance de 5,6% en moyenne, ce qui en fait la région la plus dynamique du monde, après l’Asie de l’Est.

« Pour accélérer encore cette croissance, les pays africains doivent accélérer la modernisation des secteurs de l’agriculture et des industries productives et renforcer la valeur ajoutée de leurs ressources naturelles considérables. Ils doivent également renforcer l’innovation et créer plus d’opportunités d’emploi, en particulier pour les jeunes », a expliqué M. Kutesa.

Il est particulièrement important que les pays africains arrivent à résoudre le problème de l’insuffisance des infrastructures, en particulier dans le secteur de l’énergie, des transports et de la technologie. L’accès aux soins de santé et autres services de base restent insuffisants, tout comme la formation professionnelle.

M. Kutesa a salué le travail positif du NEPAD pour aider l’Afrique à profiter de son énorme potentiel et à ouvrir l’Afrique pour le commerce et les investissements.

« Il y a d’énormes projets de transformation pour lequel nous devons mobiliser des financements. L’appui du système des Nations Unies et de la communauté internationale sont nécessaires et il faut renforcer notre partenariat avec les pays africains », a souligné M. Kutesa.

via le Centre d’actualités de l’ONU