Chapitre II : B. Maintien de la paix et de la sécurité internationales

La Mission des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) déploie du personnel de sécurité et livre du matériel pour les élections nationales. Photo ONU/Logan Abassi

Adaptation à de nouveaux types de conflit 

Les conflits contemporains posent des problèmes complexes à l ’Organisation. Pour être mieux préparés à répondre avec l’efficacité voulue à ces problèmes, nous devons élargir notre approche en nous disposant à :

  • Renforcer notre capacité de formuler des solutions politiques aux menaces actuelles et aux problèmes en voie d’émergence;
  • Veiller à ce que l’action de consolidation des États et des institutions renforce la légitimité en favorisant l ’inclusion et en répondant aux griefs;
  • Défendre l’impartialité de l’Organisation; et
  • Utiliser de façon efficace les bons offices du Secrét aire général pour appuyer des actions de médiation.

Les opérations de paix des Nations Unies sont l’un des meilleurs outils dont nous disposions pour maintenir la paix et contenir les conf lits. On compte actuellement 16 opérations de maintien de la paix et 36 missions politiques spéciales autour du monde. Nos personnels sont en poste principalement dans des endroits marqués par une forte insécurité. Dans le contexte du maintien de la paix proprement dit, la protection des civils est devenue une mission centrale qui expose les personnels de l’ONU à des dangers certains. En 2016, 117 membres des composantes militaire, de police ou civile d ’opérations de maintien de la paix ont perdu la vie au service de l’Organisation, tandis que 7 fonctionnaires civils de l’ONU affectés à des missions de maintien de la paix et à des missions politiques spéciales sont morts en Afghanistan, en Côte d ’Ivoire, au Mali, en Somalie et au Soudan. Au 30 juin 2017, 41 autres membres du personnel des Nations Unies étaient morts au service de l’Organisation.

L’ONU ne peut plus se contenter de réagir aux événements, elle doit les anticiper en nouant des relations fortes avec ses partenaires nationaux et régionaux en vue de prévenir les conflits. La prévention exige que l ’on s’attaque aux causes profondes de ces conflits dans ces trois piliers de l ’action des Nations Unies que sont la paix et la sécurité, les droits de l’homme et le développement inclusif.

Pour faciliter l’avènement d’une ONU souple et efficace face à des environnements complexes, j’ai fait procéder à un examen complet du dispositif chargé de la paix et de la sécurité au Secrétariat. Je fa is mienne sans réserve la principale recommandation du Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix des Nations Unies, qui est de placer les solutions politiques au coeur de notre action. Par ailleurs, nous sommes en train d ’innover avec la création d’un bureau de lutte contre le terrorisme (résolution 71/291 de l’Assemblée générale).

Les femmes, la paix et la sécurité 

« Les femmes, la paix et la sécurité » constituent un programme d’une importance cruciale pour la prévention des conflits et pour la formulation de réponses plus efficaces aux crises contemporaines, et l’ONU doit donner l’exemple dans ce domaine. J’ai la ferme volonté de donner suite aux recommandations concernant spécifiquement les femmes formulées dans différents rapports et dans les résolutions de 2016 sur la pérennisation de la paix. J’étudie en ce moment les moyens d’augmenter le nombre des femmes dans les médiations dirigées ou codirigées par l’ONU et dans ses missions de maintien de la paix et ses missions politiques spéciales (fig. III). Pendant la période à l’examen, l’ONU a publié sous le titre de Guidance on Gender and Inclusive Mediation Strategies un recueil de conseils qui propose des stratégies concrètes visant à ouvrir les processus de médiation plus largement aux femmes et à rendre ces processus plus inclusifs. À une conférence sur les activités de maintien de la paix de l ’ONU qui s’est déroulée à Londres en septembre 2016, plus de 60 États Membres se sont engagés à renforcer la participation des femmes à tous les échelons des opérations de maintien de la paix. Les femmes occupent actuellement 26 % des postes de chef ou chef adjoint de mission, ce qui est le pourcentage le plus élevé jamais atteint, mais nous sommes encore très loin d’avoir atteint la parité des sexes.

Les jeunes, la paix et la sécurité  

De récentes résolutions du Conseil de sécurité ont amorcé un mouvement en vue de faire participer les jeunes à la pérennisation de la paix. Une étude sur les jeunes, la paix et la sécurité est en cours de préparation, et ses auteurs recueillent actuellement des témoignages sur la contribution positive des jeunes des deux sexes à la paix et à la sécurité. Des recherches plus poussées seront nécessaires pour mieux comprendre les rapports entre le progrès technologique et le chômage croissant des jeunes et pour apprendre à mettre la technologie au service de l’éducation des jeunes. 

Mes bons offices : diplomatie préventive et médiation  

Je suis résolu à apporter le soutien de mes bons offices à la recherche de solutions pacifiques aux différends. Lorsqu ’un risque de violence se fait jour, mes envoyés spéciaux et mes représentants spéciaux sont souvent parmi les premiers à intervenir. En maintenant des contacts réguliers avec les acteurs de la région, mon Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a joué un rôle essentiel pendant la crise qui a suivi les élections en Gambie et a appuyé la médiation qui a conduit l’ex-président Jammeh à décider de céder pacifiquement le pouvoir. Un autre de mes Représentants spéciaux, qui dirige le Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale, offre ses bons offices pour faciliter des négociations sur les ressources en eau transnationales. Mon Représentant spécial pour l’Afrique centrale continue d’encourager un dialogue politique inclusif et de prêter ses bons offices au Gabon, au Congo, au Tchad et au Cameroun. L’opération de maintien de la paix en République centrafricaine collabore avec l’Union africaine à la mise en oeuvre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation, y compris en prenant des dispositions pour prévenir les violences intercommunautaires. J ’ai exhorté l’Inde et le Pakistan à trouver un moyen pacifique de faire baisser les tensions entre eux et je leur ai renouvelé l ’offre de mes bons offices. Au Siège de l’ONU, je peux compter sur un vivier d ’experts prêts à être dépêchés sur le terrain ainsi que sur les membres de l’Équipe de médiateurs de haut niveau. Les compétences techniques considérables de ces experts et de ces médiateurs se sont révélées d ’une grande utilité non seulement pour mes envoyés spéciaux, mais encore pour un certain nombre d ’initiatives régionales et nationales. Enfin, j’ai personnellement employé mes bons offices dans plusieurs contextes depuis ma prise de fonctions et j ’ai l’intention de continuer de le faire.

Une démarche visant à prévenir et à faire cesser de graves violations commises contre des enfants peut constituer un premier pas vers un dialogue et une médiation. En effet, les parties tant étatiques que non étatiques à certains conflits ont pris l’engagement de mettre fin aux violations graves contre les enfants. C ’est ainsi qu’agissant en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l ’enfance (UNICEF) et d’autres organismes, le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé apporte, en qualité d’observateur et de garant, son concours à l’application de l’accord de mai 2016 intervenu entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée populaire pour la prise en charge des enfants associés à ce groupe armé. De son côté, avec le soutien de mon Représentant spécial, la République démocratique du Congo s’est engagée à mieux prévenir le recrutement d’enfants dans ses forces armées.

Transitions démocratiques et élections 

L’année écoulée a montré à quel point il est important que la diplomatie préventive accompagne certains processus électoraux. Au Ghana, les bons offices fournis par mon Représentant spécial pour l ’Afrique de l’Ouest et le Sahel ont beaucoup contribué au dénouement pacifique d ’une situation de grande tension électorale. La coordination des efforts engagés par divers acteurs nationaux et internationaux, au premier rang desquels la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, a été essentielle pour éviter des violences. En Afghanistan, l’ONU a facilité d’importantes réformes tendant à renforcer le processus électoral, avec en particulier l’élection de trois femmes à la commission électorale. En Haïti, au début de 2017, la conclusion du processus électoral, facilitée par l ’ONU, a ouvert la voie à un retour à la norme constitutionnelle et à la stabilité politique.

Ces succès offrent un net contraste avec la montée des tensions politiques en République démocratique du Congo à l’approche de l’expiration du deuxième mandat du président Kabila en décembre 2016. Le mandat de la mission de maintien de la paix dans ce pays a été recentré sur la protection des civils et l ’application de l’accord négocié sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo. La communauté internationale sera appelée à continuer de fournir une assistance importante pour que des élections crédibles et pacifiques puissent être organisées d’ici à la fin de 2017.

Gestion des crises

De plus en plus souvent, les opérations de paix des Nations Unies sont déployées plus tôt qu’autrefois pour prévenir ou contenir une explosion de violence ou y mettre un terme. Empêcher une nouvelle escalade de la violence est un impératif qui peut imposer à l’ONU de déployer une mission même en l’absence plus ou moins complète d’une solution politique viable. Or l’expérience a prouvé qu’une opération de maintien de la paix, si bien équipée et si robuste qu ’elle soit, est impuissante à s’acquitter effectivement d’un mandat de protection des civils en l’absence de stratégie ou de plan politique jouissant du soutien des parties et des acteurs régionaux et internationaux.

Cela s’est vérifié sur plusieurs théâtres d ’opération. La mission des Nations Unies en République centrafricaine est intervenue en de nombreuses occasions pour empêcher des violences intercommunautaires de prendre des proportions incontrôlables et a ainsi permis d ’éviter des massacres de grande ampleur. La mission au Soudan du Sud a eu du mal à proté ger les civils sur fond d’hostilités toujours plus intenses entre les parties au conflit et de mesures d ’obstruction paralysantes prises par les autorités nationales. Le déploiement d ’une force régionale de protection n’a guère permis d’améliorer la situation faute de coopération de la part du gouvernement. Cependant, malgré ses insuffisances dans quelques incidents graves, la mission des Nations Unies protège et assiste chaque jour plusieurs centaines de milliers de personnes. Les nombreux débats et déclarations que le Conseil de sécurité, l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement ont consacrés au Soudan du Sud n ’ont pas encore permis d’ouvrir la voie à une cessation des hostilités et à une relance du processus politique dans ce pays.

Pour être en mesure de protéger les populations civiles, les soldats de la paix doivent disposer de moyens adéquats et pouvoir s ’appuyer sur une réelle volonté politique. Au Mali, les retards constatés dans la mise à disposition de moyens militaires vitaux ont limité la capacité de la mission des Nations Unies de s’acquitter du mandat robuste et proactif qui lui avait été donné en juin 2016. Certes, cette mission s’est efforcée inlassablement de faciliter par sa médiation l’application de l’accord de paix, mais les désaccords persistants et la méfiance régnant entre les parties ont bloqué tout progrès, ce qui a contribué en retour à la dégradation de la situation. Une stratégie est en cours d ’élaboration pour renforcer l’adhésion à l’accord et faciliter l’exécution du mandat de protection des populations civiles.

Qu’une mission des Nations Unies soit présente dans le pays ou non, il est toujours difficile de réussir à négocier un accord alors que les hostilités font rage et dans un enchevêtrement d’intérêts locaux, régionaux et internationaux. En République arabe syrienne, l’impuissance à trouver un accord a eu pour résultat de prolonger encore une violence et des souffrances qui n ’ont que trop duré. Les négociations en vue d’une transition politique dans ce pays, qui sont placées sous les auspices des Nations Unies et facilitées par mon Représentant spécial, ont certes repris en janvier 2017. Mais, sur le terrain, les attaques contre les civils se poursuivent sans relâche et provoquent des déplac ements massifs de population qui menacent la stabilité de la région et au -delà. Au Yémen, malgré les efforts de mon Envoyé spécial, les parties ne sont pas retournées à la table de négociation. En Afghanistan, mon Représentant spécial continue de soutenir les tentatives de réconciliation dans une situation de crise humanitaire durable. Les progrès vers une solution politique au Burundi ont eux aussi été fort lents, en grande partie à cause de la réticence des parties à engager des pourparlers sans conditions préalables.

Pérenniser la paix 

Les résolutions parallèles de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité sur la pérennisation de la paix ont élargi le concept de consolidation de la paix. Jusqu’alors conçue comme une démarche nécessairement postérieure à un conflit, la consolidation de la paix vise désormais à prévenir le déclenchement, l’intensification, la poursuite ou la récurrence de la violence afin de soutenir la paix à toutes les étapes d’un conflit.

Mon prochain rapport sur la pérennisation de la paix explicitera les implications de cette approche globale, et notamment ses liens avec des réformes plus vastes. La prévention des conflits en sera un élément central, ce qui favorisera une mobilisation plus intégrée, stratégique et cohéren te des trois piliers de l’action de l’ONU, à savoir la paix et la sécurité, le développement et les droits de l ’homme.

Nous nous employons à rendre opérationnel le concept de pérennisation de la paix. Le Secrétariat soutient les efforts déployés par la Co mmission de consolidation de la paix pour mobiliser les États Membres, les organisations régionales et sous-régionales, la société civile et les institutions financières internationales face à toutes sortes de situations tant nationales que transfrontières et régionales. Ainsi par exemple, immédiatement après le règlement pacifique de la crise post-électorale en Gambie, une mission d’évaluation des Nations Unies, une visite du président de la Commission de consolidation de la paix et le décaissement d ’urgence de subventions du Fonds de consolidation de la paix ont apporté un appui crucial à l ’action menée par le nouveau gouvernement pour conforter la stabilité du pays.

Au Libéria, à la demande du Conseil de sécurité, l ’ONU a mis au point un plan de consolidation de la paix dans le cadre d’un dispositif tripartite qui l’associe à l’Union européenne et à la Banque mondiale pour aider ce pays à réussir sa transition hors du maintien de la paix. En République centrafricaine et au Mali, l ’ONU a commencé à élaborer des stratégies de contact avec les communautés pour pouvoir mieux intervenir au niveau local et apaiser les tensions et les conflits intercommunautaires.

Les progrès régulièrement accomplis en Côte d ’Ivoire, en Haïti et au Libéria ont ouvert la voie à une réduction programmée des effectifs des opérations de maintien de la paix présentes dans ces pays en 2017 et 2018. En mai 2017 en Côte d ’Ivoire, une tentative de mutinerie de soldats a rappelé au gouvernement qu ’il lui restait à satisfaire un certain nombre de revendications tant au sein des forces de sécurité que dans le reste de la société s’il voulait pérenniser la paix. En Haïti, une opération de maintien de la paix à effectif réduit et plus spécialisée poursuivra l ’action menée par l’opération précédente pour rétablir l’état de droit. Ceci dit, le retrait d’une mission n’est pas une étape ultime sur la voie menant à une paix durable, mais plutôt le signal d ’une reconfiguration de la présence de l’Organisation dans le pays considéré.

Partenariats  

Nous aurons de meilleures chances de succès si nous unissons nos forces pour désamorcer les crises potentielles et pour aider les communautés à renouer avec la paix. J’accorde donc un niveau élevé de priorité à la conclusion de partenariats, et c’est dans cet esprit que j ’ai signé en avril 2017 avec le Président de la Commission de l’Union africaine un accord-cadre qui met en place des mécanismes de consultation et de coopération à tous les niveaux entre nos deux organisations. Cet accord couvre tout l’éventail des questions de paix et de sécurité, allant de la création d’un groupe de travail ONU-Union africaine sur la prévention des conflits jusqu’à la gestion des crises. En Somalie, au Darfour, en République centrafricaine et au Mali, notre coopération avec l ’Union africaine a multiplié les solutions originales et concrètes. J’espère que mes propositions tendant à garantir un financement durable, régulier et so uple des opérations de soutien à la paix de l’Union africaine mandatées par le Conseil de sécurité rencontreront un accueil favorable auprès des États. Une collaboration de cette nature devra être justifiée par la démonstration d’un avantage comparatif et d’une valeur ajoutée.

Les partenariats sont l’un des outils préventifs les plus utiles dont dispose l’ONU 

Pour l’ONU, des partenariats efficaces avec des gouvernements, des organisations non gouvernementales ou des organismes du secteur privé constituent des outils préventifs particulièrement utiles. En Asie centrale, nous travaillons en étroite collaboration avec l’Organisation de coopération de Shanghai sur des questions très diverses telles que la lutte contre les menaces terroristes, le trafic de drogues et l’extrémisme violent. En Afrique australe, pour contribuer à la médiation menée par la Communauté de développement de l ’Afrique australe (SADC) au Lesotho, l’ONU a apporté son concours à des sessions de formation à la médiation en contexte national organisées par la SADC en anticipation des élections de juin 2017. En Asie du Sud-Est, l’ONU a arrêté avec l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est un nouveau plan d’action qui prévoit un partenariat plus étroit au service de la pérennisation de la paix et de la diplomatie préventive, ainsi qu ’en matière économique, sociale et culturelle. En Europe, je suis résolu à appuyer un règlement pacifique du conflit en Ukraine dans le cadre des efforts déployés par les quatre pays du Format Normandie, le Gro upe de contact trilatéral et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Nous avons encore resserré notre coopération avec l ’Union européenne, en particulier au Mali, en République centrafricaine et en Somalie, et nous avons collaboré à d’importants processus politiques dans toute l ’Afrique et au Moyen-Orient. Nous avons également suivi de près la question du déploiement rapide des opérations de paix et la question de la réforme du secteur de la sécurité.

En avril 2017, le président de la Banque mondiale et moi-même avons signé un nouveau Cadre de partenariat entre l ’ONU et la Banque mondiale pour les situations de crise et d’après-crise qui étend notre collaboration à la prévention des conflits violents. Nous avons renouvelé notre volonté d’unir nos efforts pour résoudre les problèmes de développement, humanitaires, politiques, de sécurité, de consolidation de la paix et de droits de l ’homme.

Pour prévenir les conflits et pérenniser la paix, nous devons aider les pays à réaliser les objectifs de développement durable   

Pour prévenir les conflits et pérenniser la paix, nous devons aider les pays à réaliser les objectifs de développement durable. Or nous n ’avons pas encore une idée claire de la relation entre le développement durable inclusif et la prévention de la violence. C’est pourquoi l’ONU et la Banque mondiale préparent actuellement une étude majeure et entièrement nouvelle qui montrera comment le développement et les processus politiques se complètent pour prévenir la violence et comment des revendications motivées par les inégalités et l ’exclusion augmentent les risques de conflit violent.