Mangina

01 September 2019

Opening remarks at press encounter at Ebola Treatment Centre in Mangina, DR Congo

António Guterres

Secretary-General António Guterres visits the Mangina Ebola treatment centre in the eastern Democratic Republic of the Congo. Before entering the town, his shoes are being disinfected. UN Photo/Martine Perret

To fight Ebola, we need freedom of movement, we need access, we need security…Ebola does not wait.

[Deliverd in French, scroll down for French version]

We are at the epicenter of the Ebola crisis, which remains a serious threat to public health, the country and the people.
 
I wish to express my admiration for the courage, resilience and commitment of the community and of those who are healed and who today I would say are the most important testimony that demonstrates there is has a solution for Ebola and that everyone needs to come in when they have symptoms in order to be treated.
 
But it is obvious that we need an answer with several components: a security component. To fight Ebola, we need freedom of movement, we need access, we need security. And our solidarity must be expressed through increased cooperation between MONUSCO and the Armed Forces of the DRC first able to contain, and if possible to beat the threat of terrorist acts by the ADF, but also to do everything possible to demobilize other local armed groups and to convince them to abandon the bush and to reintegrate into the society.
 
With increased security efforts, we also need increased efforts to combat Ebola in all affected areas and to also increase prevention efforts in other areas within and outside Congo.
 
We need to mobilize all the capacities, the country and the international community’s response to overcome this battle and we must also recognize that for the Congolese people, there are other diseases that must be cured: measles, malaria, cholera. Not to mention that measles and malaria kill more people in the DRC than Ebola itself, even though Ebola is a much more serious threat at the national and regional levels.
 
And to do everything in this area, we need greater solidarity from the international community. The international community has responded well to our calls for funding. The pledges up to the end of the year are more or less in line with the need for Ebola control, but only 15% has been paid so far. That means there is a liquidity problem in the response, which is extremely serious. And when there is no cash, even if there are promises, the Ebola response stops. And if we lose a week in the response to Ebola, we do not only lose a week: we can lose the war against Ebola.
 
Ebola does not wait. So all the countries and organizations that have made financial commitments to support the Ebola response must be able to honor their promises very quickly so that the vigorous response I've seen here spreads in all affected areas and can continue without interruption.
 
A word also of solidarity with all the victims and especially a word of admiration for those who have already been cured, which shows that it is worthwhile to do the treatment, that it is worth it to go to treatment centers like this one.
 
Tomorrow, I will be in Kinshasa and I will naturally take the opportunity to speak to the President of the Republic, the Prime Minister, the House leaders and opposition representatives in this logic of solidarity and mobilization of all our resources and from a security point of view, and from the point of view of Ebola.

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[French version]

Nous sommes à l’épicentre de la crise de l’Ebola qui reste une menace sérieuse pour la santé publique, pour le pays et pour la population.

Je tiens à exprimer toute mon admiration pour le courage et la résilience et l’engagement de la communauté et de celles et ceux qui sont guéris et qui sont, aujourd’hui, je dirais, le témoignage le plus important qui démontre qu’il y a une solution pour l’Ebola et qu’il faut que tout le monde se présente quand il y a des symptômes pour pouvoir être traité.

Mais c’est évident qu’il nous faut une réponse avec plusieurs volets : un volet sécuritaire. Pour combattre l’Ebola, il faut la liberté de mouvement, il faut l’accès, il faut la sécurité. Et notre solidarité doit s’exprimer par une coopération accrue entre la MONUSCO et les Forces armées de la RDC capables premièrement de contenir, et si possible de battre la menace d’actes terroristes des ADF, mais aussi de tout faire pour la démobilisation des autres groupes armés de nature locale etpour les convaincre qu’il faut abandonner la brousse et qu’il faut se réintégrer dans la société.

Avec un effort accru en matière de sécurité il nous faut aussi un effort accru en matière de combat contre l’Ebola dans toutes les régions affectées et de prévention dans d’autres régions à l’intérieur et à l’extérieur du Congo.

Il nous faut mobiliser toutes les capacités et toutes les réponses du pays et de la communauté internationale pour vaincre cette bataille et il faut reconnaître aussi que pour les populations congolaises, il y a d’autres maladies qui doivent être soignées : la rougeole, la malaria, le choléra. Sans oublier que la rougeole et la malaria font plus de victimes en RDC que l’Ebola elle-même, même si Ebola représente une menace qualitativement bien plus sérieuse au niveau national et au niveau régional.

Et pour tout faire dans ce domaine, il nous faut une solidarité accrue de la communauté internationale. La communauté internationale a bien répondu à nos appels en matière de financements. Les financements promis jusqu’à la fin de l’année correspondent plus ou moins aux besoins en matière de lutte contre l’Ebola mais seulement 15 % a été versé jusqu’à présent. Ça veut dire qu’il y a un problème de liquidités dans la réponse, qui est extrêmement sérieux. Et quand il n’y a pas de cash, même s’il y a des promesses, la réponse contre l’Ebola s’arrête. Et si on perd une semaine dans la réponse contre l’Ebola, on ne perd pas qu’une semaine : on peut perdre la guerre contre l’Ebola.

L’Ebola n’attend pas. Alors il faut que tous les pays et toutes les organisations qui se sont compromis à des engagements financiers pour appuyer la réponse à l’Ebola puissent très rapidement dépenser ce qui correspond à leurs promesses pour que cette réponse vigoureuse que j’ai constatée ici et qui se répand dans toutes les zones infectées puisse continuer sans interruption.

Un mot aussi de solidarité vis à vis de toutes les victimes et surtout un mot d’admiration pour ceux qui ont été déjà guéris, ce qui démontre que ça vaut la peine de faire le traitement, que ça vaut la peine de se présenter à des centres de traitement comme celui-ci.

Demain, je serai à Kinshasa et je vais en profiter naturellement pour parler au Président de la République, au Premier ministre, aux leaders parlementaires et à des représentants de l’opposition dans cette logique de solidarité et de mobilisation de toutes nos ressources et du point de vue de la sécurité, et du point de vue de l’Ebola.