New York

08 March 2017

Joint Declaration by the African Union, the United Nations, the Economic Community of West African States, and the European Union on the implementation of the Agreement on Peace and Reconciliation in Mali from the Algiers Process 

Joint Declaration by the African Union, the United Nations, the Economic Community of West African States, and the European Union on the implementation of the Agreement on Peace and Reconciliation in Mali from the Algiers Process 

Addis Abbaba, New York, Abuja and Brussels, 7 March 2017: The African Union (AU), the United Nations (UN), the Economic Community of West African States (ECOWAS), and the European Union (EU) -- in their capacity as members of the Mediation Team supporting the implementation of the Agreement on Peace and Reconciliation in Mali resulting from the Algiers Process -- commend the parties to the Agreement for the effective launch on 28 February of the interim authorities in Kidal and on 2 March in Ménaka and Gao. They encourage the parties to complete this process and urge them to overcome the difficulties that are impeding the establishment of the interim authorities in the Taoudéni and Timbuktu regions. The AU, the UN, ECOWAS, and the EU also welcome the successful conduct by the parties of the first mixed patrol in Gao on 23 February, within the framework of the Operational Coordination Mechanism, and call on the parties to extend said mixed patrols in Kidal and Timbuktu without delay.

Those initiatives represent important milestones towards the successful implementation of the Agreement and towards greater peace and stability and the return of state services.

In view of the important steps still to be taken, the AU, the UN, ECOWAS, and the EU invite the parties to the Agreement to continue to honour the commitments made, in particular at the high-level meeting of the Agreement Monitoring Committee held in Bamako on 10 February, presided by the Minister of State, Minister of Foreign Affairs and International Cooperation of Algeria, Ramtane Lamamra, as well as to implement all the provisions of the Agreement for the interim period so as to support in a consensual manner the ongoing State reform and the new political and security architecture. In that regard, they call on the parties to establish without delay the National Commission for Disarmament, Demobilization and Reinsertion, the Integration Commission, and the National Council for Security Sector Reform which are key to advancing the peace process.

The AU, the UN, ECOWAS, and the EU also welcome the establishment of a consultative framework involving all parties as well as the international Mediation Team, under the auspices of the High Representative of the President for the Implementation of the Agreement. They also commend the progress made in preparing for the Conférence d’entente nationale and call for broad and inclusive participation for its preparation and organization, as recommended during the high level meeting.

The AU, the UN, ECOWAS, and the EU are deeply concerned by the deteriorating security situation in Mali, as evidenced by the increased number of deadly attacks and clashes, especially in the north and central regions. They strongly condemn the attacks perpetrated on 5 March on Malian armed forces checkpoints in Boulkessi, resulting in the death of several soldiers, and in Timbuktu, as well as, the terrorist attacks that took place in border areas in Burkina Faso and Niger. They call for swift action to bring the perpetrators of this heinous attack to justice.

They also call on the parties to the Agreement to work closely together to improve intercommunal relations, share information about security threats, and take concrete steps to prevent and counter violent extremism and terrorism and spill-over into the region. In this regard, they welcome the initiative of the G5 Sahel Member States to more effectively fight violent extremism in support of the Malian parties.

The AU, the UN, ECOWAS, and the EU reiterate their steadfast commitment to support, in coordination with the lead and the other members of the international mediation team, the implementation of the Agreement, including through the benchmarks for monitoring the implementation of the Agreement published by the UN Secretary-General in his report on Mali dated 30 December 2016, and their determination to counter those who take actions to obstruct or threaten the implementation of the Agreement. 

 Déclaration conjointe de l'Union africaine, des Nations unies, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest et de l'Union européenne sur la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger 

Addis Abéba, New York, Abuja et Bruxelles, le 7 mars 2017: L'Union africaine (UA), les Nations unies, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union européenne (UE), en leur qualité de membres de l'Équipe de médiation appuyant la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger, félicitent les parties signataires pour l’installation effective des autorités intérimaires à Kidal, le 28 février, et à Ménaka et Gao, le 2 mars. Elles les encouragent à poursuivre et à parachever ce processus. et les engagent à surmonter les difficulté qui entravent la mise en place des autorités intérimaires dans les régions de Taoudéni et Tombouctou, L'UA, l'ONU, la CEDEAO et l'UE saluent également la conduite, le 23 février, par les parties de leur première patrouille mixte à Gao dans le cadre du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) et les appellent à étendre sans tarder lesdites patrouilles à Kidal et à Tombouctou.

L'opérationnalisation de ces arrangements constitue une avancée significative dans la mise en œuvre de l'Accord. Elle marque aussi une étape importante dans le renforcement de la paix et de la stabilité et le retour des services de l’État et la concrétisation des dividendes de paix.

Au vu des étapes importantes qui restent à franchir dans la mise en œuvre de l’Accord, l'UA, l'ONU, la CEDEAO et l'UE invitent les parties à l’Accord à continuer à honorer les engagements pris, notamment lors de la réunion de haut niveau du Comité de suivi de l'Accord (CSA) tenue à Bamako le 10 février, sous la présidence du Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Algérie, Ramtane Lamamra, ainsi qu'à mettre en œuvre toutes les dispositions de l’Accord relatives à la période intérimaire, de sorte à soutenir de manière consensuelle la réforme en cours de l’Etat et la nouvelle architecture politique et sécuritaire. Elles appellent les parties à mettre en place sans tarder la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion, la Commission d’intégration et le Conseil national pour la réforme du secteur de sécurité, qui sont essentiels pour faire avancer le processus de paix.

L'UA, l'ONU, la CEDEAO et l'UE saluent l'établissement, sous les auspices du Haut Représentant du Président pour la mise en œuvre de l’Accord, d’un cadre de concertation impliquant toutes les parties signataires, ainsi que l'Équipe de la médiation internationale. Elles saluent également les progrès accomplis dans la préparation de la Conférence d'entente nationale et plaident en faveur d'un processus ouvert et inclusif, tel que recommandé par le CSA.

L'UA, l'ONU, la CEDEAO et l'UE sont profondément préoccupées par la détérioration de la situation sécuritaire, ainsi que l'atteste le nombre croissant d'attaques et d'affrontements mortels dans les régions nord et centre.Elles condamnent fermement les attaques perpétrées le 5 mars contre des postes de contrôle des Forces armées maliennes à Boulkessi, coutant la vie à plusieurs militaires, et à Tombouctou, ainsi que les attaques terroristes qui ont récemment eu lieu dans des zones frontalières du Burkina Faso et du Niger. Elles appellent à une action rapide pour que les auteurs de ces odieuses attaques soient appréhendés et traduits en justice.

Elles demandent aussi aux parties à l’Accord de travailler étroitement pour améliorer les relations intercommunautaires, d'échanger des informations sur les menaces sécuritaires et de prendre des mesures concrètes pour prévenir et combattre l'extrémisme violent et le terrorisme. À cet égard, elles se félicitent de l’initiative prise par les pays membres du G5 Sahel aux fins de renforcer l'efficacité de leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en appui aux efforts des parties maliennes.

L'UA, l'ONU, la CEDEAO et l'UE réaffirment leur engagement ferme à soutenir la mise en œuvre de l'Accord, en coordination avec les autres membres du CSA et le chef de l'Équipe de la médiation internationale, y compris à travers les indicateurs de suivi de la mise en œuvre de l'Accord publiés par le Secrétaire général de l'ONU dans son rapport sur le Mali daté du 30 décembre 2016. Elles soulignent leur détermination à contrer les actions de ceux qui entravent ou menacent la mise en œuvre de l'Accord.