New York

08 March 2021

Secretary-General's video message to Event marking International Women's Day 2021 [scroll down for French version]

António Guterres, Secretary-General

[Watch the video on webtv.un.org]

Today we celebrate the women of the world who are leading their countries and communities through the urgent crises caused by COVID-19.  

Over the past year, countries with women leaders are among those that have suffered fewer deaths and put themselves on track for recovery.  

Women’s organizations have filled crucial gaps in the provision of services and information on the pandemic, especially at the local level.  

Women peacebuilders have played a vital role in public health messaging in low trust and conflict-affected communities. 

Seventy per cent of frontline health and care workers are women -- many from racially and ethnically marginalized groups and at the bottom of the economic ladder. 

Yet even as women have played critical roles during the pandemic, we have seen a roll-back in hard-won advances in women’s rights.  

This regression harms women and girls above all – but it also harms everyone and all our work for peace and prosperity. 

In this Decade of Action to deliver the Sustainable Development Goals, we must turn things around. 

As we look to this year’s Generation Equality Forums in Mexico City and Paris, we have many challenges to overcome. 

Too often, services are delivered by women, but decisions are made by men.   

Just 22 countries have a woman as Head of State or Government; just 21 per cent of Ministers are women, and women parliamentarians make up less than 25 per cent of national legislators.  

Women have an equal right to speak with authority on the decisions that affect their lives.  

This is how we will ensure that decisions are inclusive and reflect the needs of the entire population.   

This is how we will rebuild from a pandemic that has made gender inequality worse, that has pushed more women into poverty, out of jobs and away from access to educational and medical services, including for sexual and reproductive health. 

This is how we will solve the urgent challenges of our time, from the pandemic to climate change, to deepening inequalities, conflict and democratic backsliding.  

Gender equality is essentially a question of power. 

But equal power will not happen by itself.  This is still a male-dominated world with a male-dominated culture. 

We need to work together with vision and determination to make equality happen.  

I am proud that we have achieved gender parity in UN leadership posts for the first time in history. 

We must transform social norms. 

We must put in place laws and policies to support women in leadership, including special measures and quotas with ambitious targets, and do far more to appoint women to high-level positions. 

We must tackle violence against women both online and offline so that women’s voices are no longer silenced, especially in public life. 

We must increase access to financing for women candidates, women’s organizations and feminist movements.  

And we must support women leaders in all their diversity and abilities – including young women, migrant women, indigenous women, women with disabilities, women of colour and LGBTIQ+. 

The Covid-19 has been a calamity for the world, and for women and girls. 

But it has also forced a reckoning with global inequalities, fragilities and entrenched gender discrimination. 

Women must be at the centre of the recovery as we make the course corrections that the pandemic has highlighted so vividly.  

This is a job for all of us.   

I look forward to working with all of you to advance women’s leadership, to achieve women’s rights and to build a future based on equality and dignity for all. 

Thank you. 

***** 

MESSAGE VIDÉO DIFFUSÉ À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION  
DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES 

Le 8 mars 2021 

Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur les femmes du monde entier qui guident leur pays et leur communauté à travers les crises qu’a provoquées la pandémie de COVID-19.  

Les pays dirigés par des femmes comptent parmi ceux qui ont enregistré le moins de décès au cours de l’année écoulée et sont déjà en voie de se relever.  

Les associations de femmes ont mené une action essentielle en comblant les lacunes dans la prestation de services et en communiquant des informations sur la pandémie, en particulier au niveau local.  

Les artisanes de la paix ont joué un rôle vital en diffusant des messages de santé publique auprès des populations défiantes et touchées par des conflits. 

En première ligne, 70 % des personnels de santé et d’aide à la personne sont des femmes, souvent issues de groupes raciaux ou ethniques marginalisés, au bas de l’échelle économique. 

Or, malgré l’action primordiale que les femmes ont menée face à la pandémie, on voit aujourd’hui s’éroder les progrès si chèrement obtenus en ce qui concerne leurs droits.  

Cette régression nuit avant tout aux femmes et aux filles, mais aussi à tout un chacun et à l’ensemble de notre action collective pour la paix et la prospérité. 

Alors que s’est ouverte une décennie d’action en faveur des objectifs de développement durable, nous devons inverser la tendance. 

Dans la perspective des forums Génération Égalité qui se tiendront cette année à Mexico et à Paris, nombreux sont les défis qui restent à relever. 

Trop souvent, la prestation de services est assurée par les femmes mais la prise de décision est l’apanage des hommes.  

Vingt-deux pays seulement sont dirigés par une femme ; les femmes n’occupent que 21 % des postes ministériels et représentent moins de 25 % des députés élus aux parlements.  

Parce qu’elles le font en connaissance de cause, les femmes ont tout autant que les hommes le droit de se prononcer sur les décisions qui les concernent.  

C’est sur cette base que pourront être prises des décisions inclusives qui tiennent compte des besoins de toute la population.  

C’est sur cette base qu’il nous faut reconstruire, après une pandémie qui a aggravé les inégalités entre les sexes, précipité plus de femmes encore dans la pauvreté et les a éloignées du marché du travail et privées d’accès à l’éducation et aux services de santé, notamment de santé sexuelle et procréative. 

C’est sur cette base enfin que nous relèverons les défis urgents qui se présentent à nous, de la pandémie aux changements climatiques en passant par le creusement des inégalités, les conflits et le recul de la démocratie.  

L’égalité des sexes est en réalité une question de pouvoir. 

Mais l’égalité de pouvoir entre les femmes et les hommes n’arrivera pas d’elle-même. Nous vivons encore dans un monde dominé par les hommes, empreint d’une culture essentiellement masculine. 

C’est tournés vers l’avenir et avec détermination que nous devons œuvrer toutes et tous ensemble pour parvenir à une égalité effective.  

Je suis fier que l’Organisation des Nations Unies ait atteint, pour la toute première fois, la parité des sexes aux postes de direction. 

Il nous faut transformer les normes sociales. 

Nous devons adopter des lois et des politiques qui aident les femmes à accéder au pouvoir, notamment des mesures et quotas assortis d’objectifs ambitieux, et faire bien plus pour que des femmes soient nommées à des postes à responsabilités. 

Nous devons lutter contre la violence à l’égard des femmes, qu’elle s’exprime en ligne ou ailleurs, pour que celles-ci ne soient plus réduites au silence, surtout dans la vie publique. 

Nous devons veiller à ce que les femmes qui se lancent en politique, les associations de femmes et les mouvements féministes trouvent plus facilement des financements.  

Et nous devons enfin soutenir les femmes d’influence, dans toute leur diversité et leurs domaines de compétence, notamment les femmes jeunes, les migrantes, les autochtones, les femmes en situation de handicap, les femmes racisées et les femmes de la communauté LGBTQI+. 

La COVID-19 est une calamité pour le monde entier, et tout particulièrement pour les femmes et les filles. 

Mais elle est aussi l’occasion de nous attaquer aux inégalités, aux fragilités et à la discrimination fondée sur le sexe qui persistent à l’échelle mondiale. 

Les femmes doivent être au cœur du relèvement et de ce que nous ferons pour changer de cap à la lumière des terribles leçons de cette pandémie.  

C’est l’affaire de chacune et chacun.  

J’ai hâte d’œuvrer à vos côtés pour promouvoir le leadership féminin, défendre les droits des femmes et construire un avenir d’égalité et de dignité pour toutes et tous. 

Je vous remercie.