New York

30 July 2020

Secretary-General's video message to launch Policy Brief on the Impact of COVID-19 on Southeast Asia [scroll down for French version]

António Guterres, Secretary-General

As in other parts of the world, the health, economic and political impact of COVID-19 has been significant across Southeast Asia — hitting the most vulnerable the hardest.
 
The pandemic has highlighted deep inequalities, shortfalls in governance and the imperative for a sustainable development pathway.
 
And it has revealed new challenges, including to peace and security.
 
Containment measures have spared Southeast Asia the degree of suffering and upheaval seen elsewhere.
 
Governments acted swiftly to battle the pandemic and avoid its worst effects. And regional cooperation has been robust across multiple sectors.
 
Throughout the crisis, the United Nations has been supporting response and recovery efforts.
 
We are providing medical supplies, supporting social protection programmes, assisting returning migrants and addressing the surge in violence against women and children.
 
Looking ahead, four areas will be critical in the region’s plans for recovery.
 
First, tackling inequality in income, health care and social protection – in short-term stimulus measures as well as long-term policy changes.
 
Second, bridging the digital divide -- to ensure that people and communities are not left behind in our ever-more-connected world.
 
Third, greening the economy -- to create the jobs of the future and to decarbonize economies still too dependent on coal and other industries of the past. 

Fourth, upholding human rights, protecting civic space and promoting transparency -- which are all intrinsic to an effective response.
 
Central to these efforts is the need to advance gender equality, address upsurges in gender-based violence, and target women in all aspects of economic recovery and stimulus plans.
 
This will mitigate the disproportionate impacts of the pandemic on women, and is also one of the surest avenues to sustainable, rapid, and inclusive recovery for all.
 
The current situation is leading to recession and social tensions.
 
Already, hate speech has increased and political processes have stalled, leaving several long-running conflicts to stagnate and fester.
 
All governments in the subregion have supported my appeal for a global ceasefire — and I count on all countries in Southeast Asia to translate that commitment into meaningful change on the ground.
 
The region has much work to do – but has formidable capacities at its disposal.
 
The United Nations is strongly committed to our partnership with the countries of Southeast Asia, and we will continue to support efforts to get the region on track to achieve the Sustainable Development Goals and build a peaceful future for all.
 
Thank you.
 
*****
Comme ailleurs dans le monde, le COVID-19 a eu de graves conséquences sanitaires, économiques et politiques en Asie du Sud-Est, frappant durement les personnes les plus exposées.
 
La pandémie a non seulement mis à nu de profondes inégalités et des failles dans la gouvernance, mais aussi montré qu’il était impératif de suivre une voie de développement durable.
 
Elle a également révélé de nouvelles menaces, notamment à la paix et à la sécurité.
 
L’Asie du Sud-Est a pris des mesures de confinement qui lui ont épargné les souffrances et les bouleversements subis ailleurs.
 
Les gouvernements ont agi promptement pour enrayer la pandémie et éviter le pire. La coopération à l’échelle régionale a été solide dans de multiples secteurs.
 
Depuis le début, l’ONU appuie l’action menée face à la crise et pour le relèvement.
 
Nous fournissons des articles médicaux, soutenons les programmes de protection sociale, aidons les migrants retournant dans leur pays et luttons contre la montée des violences faites aux femmes et aux enfants.
 
Le relèvement de la région reposera sur quatre priorités.
 
Premièrement, il faut s’attaquer aux inégalités sur le plan des revenus, des soins de santé et de la protection sociale et prévoir donc des plans de relance à court terme et des changements politiques à long terme.
 
Deuxièmement, il faut réduire la fracture numérique, pour ne laisser aucune personne et aucune communauté de côté, dans un monde chaque jour plus connecté.
 
Troisièmement, il faut rendre l’économie plus verte, créer des emplois d’avenir et décarboniser l’économie, qui dépend encore trop du charbon, et d’autres industries dépassées.
 
Quatrièmement, il faut défendre les droits humains, protéger l’espace civique et promouvoir la transparence, éléments qui font tous partie intégrante d’une riposte efficace.
 
Ces mesures doivent favoriser la promotion de l’égalité des genres et la lutte contre la montée des violences de genre, et faire participer les femmes à tous les aspects des plans de relance.

Cela permettra d’atténuer les effets disproportionnés de la pandémie sur les femmes, une des meilleures façons de garantir un relèvement durable, rapide et inclusif, pour tous.
 
La situation actuelle nous mène à la récession et aux tensions sociales.
 
Les discours de haine ont déjà gagné en intensité et les processus politiques sont au point mort : des conflits de longue date s’enlisent et s’enveniment.
 
Les gouvernements de la sous-région ont tous soutenu mon appel en faveur d’un cessez-le-feu mondial : je compte sur tous les pays d’Asie du Sud-Est pour prendre des mesures concrètes, porteuses d’un réel changement.
 
La région a encore beaucoup à faire, mais elle dispose de capacités formidables.
 
L’ONU est fermement attachée au partenariat avec les pays d’Asie du Sud-Est : nous continuerons d’aider à placer la région sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable et d’un avenir pacifique pour tous.
 
Je vous remercie.