New York

19 June 2018

Secretary-General's message on the International Day for the Elimination of Sexual Violence in Conflict - “The Plight and Rights of Children Born of War” [scroll down for French version]

António Guterres, Secretary-General

Sexual violence in conflict is a threat to our collective security and a stain on our common humanity.

Its effects can echo across generations, through trauma, stigma, poverty, poor health and unwanted pregnancy. Children conceived through wartime rape often struggle with issues of identity and belonging for decades after the guns have fallen silent.

They may be left in a legal limbo, or at risk of becoming stateless. They are vulnerable to recruitment, trafficking and exploitation, with broad implications for peace and security, as well as human rights.

Their mothers may be marginalized and shunned by their own families and communities. These women and children are sometimes seen as affiliates of armed and violent extremist groups, rather than as victims and survivors.

On the International Day for the Elimination of Sexual Violence in Conflict, we amplify the voices of these forgotten victims of war, who suffer stigma, shame and exclusion in societies polarized by armed conflict.

The United Nations stands ready to work with governments, civil society, traditional and religious leaders, and all partners to support children born of rape in wartime and their mothers, and those working on the frontlines to support them.

Let us reaffirm our global commitment to eliminate the scourge of conflict-related sexual violence and to provide justice, services and support to all those affected.
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Plus qu’une menace pour notre sécurité collective, les violences sexuelles commises en période de conflit sont une honte pour l’humanité.

Leurs effets – traumatismes, stigmatisation, pauvreté, maladies et grossesses non désirées – peuvent se transmettre au fil des générations. Il n’est pas rare que les enfants nés d’un viol commis en temps de guerre soient encore aux prises, des dizaines d’années après la fin du conflit, avec des troubles de l’identité et des problèmes d’appartenance.

Les enfants de la guerre peuvent se heurter à un vide juridique ou risquer de devenir apatrides. Ils sont, en outre, particulièrement vulnérables au recrutement en tant qu’enfants soldats, à la traite et à l’exploitation, avec tout ce que ces situations impliquent pour la paix et la sécurité ainsi que pour les droits de l’homme.

Leurs mères peuvent se retrouver marginalisées ou répudiées par leur famille et leur communauté. De plus, elles et leurs enfants sont parfois considérés comme des sympathisants, plutôt que comme des victimes ou des rescapés, de groupes extrémistes armés ou violents.

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, nous joignons nos voix à celles de ces victimes oubliées de la guerre, qui subissent la stigmatisation, l’opprobre et l’exclusion dans des sociétés déchirées par les conflits armés.

L’Organisation des Nations Unies est disposée à collaborer avec les gouvernements, la société civile, les chefs traditionnels et religieux et tous les partenaires pour soutenir les enfants nés d’un viol commis en temps de guerre et les mères, et pour appuyer ceux qui interviennent auprès de ces personnes et en leur nom.

Nous réaffirmons notre détermination collective à éliminer le fléau de la violence sexuelle liée aux conflits et à garantir, aux personnes touchées, l’accès au soutien, aux services et à la justice.