New York

26 June 2015

Secretary-General's message on International Day Against Drug Abuse and Illicit Trafficking [scroll down for French version]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

In September, leaders from around the world will meet at the United Nations to adopt an ambitious new sustainable development agenda to eradicate extreme poverty and provide a life of dignity for all.  This ambition, while achievable, must address various obstacles, including the deadly harm to communities and individuals caused by drug trafficking and drug abuse.

Our shared response to this challenge is founded on the international drug control conventions.  In full compliance with human rights standards and norms, the United Nations advocates a careful re-balancing of the international policy on controlled drugs.  We must consider alternatives to criminalization and incarceration of people who use drugs and focus criminal justice efforts on those involved in supply.  We should increase the focus on public health, prevention, treatment and care, as well as on economic, social and cultural strategies. 

We must address the nexus between illicit drugs and violence, corruption and terrorism.  A balanced approach recognizes the close connections between those who traffic in drugs and criminal networks involved in firearms smuggling, kidnapping, human trafficking and other crimes.  This work must also include redoubling efforts to prevent the supply of the precursor chemicals that are the foundation of so many illicit drugs.

Promoting international cooperation through the UN conventions on transnational organized crime and corruption is essential to addressing today’s security and development challenges.  No criminal should escape justice.  The balanced approach calls for unity of purpose within the international community, including the UN, civil society and, most importantly, the world’s nations.  No country can work in isolation.  Comprehensive and integrated efforts at the local, regional and global levels offer the best hope for dealing with the traffickers, while taking care to protect vulnerable groups and marginalized communities. 

Efforts against illicit drugs must be connected to our work to promote opportunities through equitable and sustainable development.  We must continually strive to make the weak and fragile stronger.  The United Nations General Assembly special session on the world drug problem, to be held in April 2016, can advance this cause, with countries sharing knowledge and forging common solutions.

On the International Day Against Drug Abuse and Illicit Trafficking, let us raise awareness about the value of applying a balanced approach to these problems based on an understanding that sustainable development can and must catalyze change across all these fronts.

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En septembre, les dirigeants du monde entier se réuniront à l’ONU pour adopter un ambitieux et nouveau programme de développement durable visant à éliminer la pauvreté extrême et à permettre une vie dans la dignité pour tous. Cette ambition, certes réalisable, se heurte toutefois à divers obstacles, notamment le fatal préjudice que portent, aux collectivités et aux individus, le trafic et l’abus de drogues.
Pour relever ensemble ce défi, nous nous appuyons sur les conventions internationales relatives à la lutte contre la drogue. Dans le strict respect des règles et normes en matière de droits de l’homme, l’ONU plaide pour un délicat rééquilibrage des politiques internationales en matière de lutte contre les drogues placées sous contrôle. Nous devons étudier des solutions autres que la pénalisation et l’incarcération des consommateurs, pour privilégier l’action pénale contre la filière de l’offre. Nous devons nous attacher davantage à des questions telles que la santé publique, la prévention, le traitement et la prise en charge et rechercher des stratégies dans les sphères économique, sociale et culturelle.
Nous devons briser le lien entre drogues illicites et violence, corruption et terrorisme. Dans un souci d’équilibre, nous devons prendre conscience des corrélations étroites qui existent entre les trafiquants de drogues et les réseaux criminels impliqués dans la contrebande d’armes à feu, les enlèvements, la traite des êtres humains et d’autres crimes. Nous devons, en outre, nous attacher davantage à éliminer l’offre de précurseurs qui servent à produire d’innombrables drogues illicites.
Il est essentiel de promouvoir la coopération internationale dans le cadre des conventions des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et la corruption si nous voulons résoudre les problèmes de sécurité et de développement que connaît le monde d’aujourd’hui. Aucun criminel ne devrait échapper à la justice. Dans un souci d’équilibre, il faut que la communauté internationale, y compris l’ONU, la société civile et, surtout, la famille des nations du monde, soit unie dans son propos : aucun pays ne peut agir isolément. C’est en travaillant de façon globale et intégrée, aux échelons local, régional et mondial, que nous aurons le meilleur espoir d’éliminer le problème des trafiquants, tout en protégeant les groupes vulnérables et les collectivités marginalisées.
Pour lutter contre les drogues illicites, nous devons, parallèlement, œuvrer à promouvoir des débouchés grâce à un développement équitable et durable. Nous devons travailler, sans relâche, pour les plus faibles et les plus fragiles, afin qu’ils deviennent forts. La session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue, qui se tiendra en avril 2016, peut faire avancer cette cause en permettant aux pays de mettre en commun leurs connaissances dans ce domaine et de trouver des solutions communes.
À l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic de drogues, prenons conscience de l’importance qu’il y a à aborder ces problèmes dans une optique équilibrée, sachant que le développement durable peut et doit susciter des changements sur tous ces fronts.