Addis Ababa

08 February 2020

Opening remarks to the media at the African Union Summit

António Guterres

[Bilingual as delivered]

I am very pleased to be back in Addis for wide-ranging conversations with African leaders and with the Chairperson of the African Union Commission.
 
Joining me are two members of my senior leadership team – Under-Secretary-General Hannah Tetteh, my Special Representative to the African Union, and Vera Songwe, Executive Secretary of the UN Economic Commission for Africa. 
 
Solidarity with the African Union.
 
Solidarity with the African people, around the continent.
 
The entire United Nations system is united in our support for African efforts to advance peace, prosperity and human rights across the continent.
 
And the strategic partnership between the African Union and the United Nations is of enormous importance to the world.
 
As we saw this morning, our relationship is growing ever stronger and more dynamic, particularly on the “Silencing the Guns” initiative, human rights, gender equality, climate change and sustainable development in the context of Africa’s Agenda 2063 and the 2030 Agenda.
 
In our conversations today we took stock of efforts to achieve the Sustainable Development Goals. 
 
Here, too, we want to build on African successes and advances such as the African Continental Free Trade Area.  We need a fair globalization so that Africa no longer suffers from unfair trading and financial rules, subsidies and other policies and market distortions that perpetuate inequality and make it harder for Africa to compete and prosper.
 
We also discussed the climate crisis.  Africa has done the least to cause this emergency yet suffers some of its most devastating consequences.  To address those consequences, I continue to press for greater international support for financing, adaptation and resilience across the continent.  Global commitment is needed to reach carbon neutrality by 2050, including by the big emitters.
 
It is essential that the developed world reduces its emissions. It is essential that other big emitters reduce their emissions. It’s essential that the developed world strongly supports Africa in adaptation, in building resilience and in the financial requirements that Africa needs to face climate change.
 
There is also a link between climate change and the unprecedented locust crisis plaguing Ethiopia and East Africa. 
 
Warmer seas mean more cyclones generating the perfect breeding ground for locusts.
 
Today locust swarms are as big as major cities – and it is getting worse by the day.
 
The FAO tells us a swarm the size of Paris will consume, in one day, as much food as half the population of France.
 
I express my deep solidarity with the people and communities affected.  The United Nations has issued an urgent appeal for assistance.  I ask the international community to respond with speed and generosity to ensure an effective response and control the infestation while we still have the chance. 
 
Il existe des signes d'espoir.
 
L'année dernière, des conflits ont été évités à la suite de plusieurs élections très importantes, notamment en République démocratique du Congo, à Madagascar et au Mali.
 
Un accord de paix en République centrafricaine est en cours de mise en œuvre.
 
La mise en place d'un gouvernement de transition au Soudan représente un accomplissement majeur. L'Union africaine a joué un rôle essentiel de médiation dans la signature de la Déclaration constitutionnelle, et à présent, nous travaillons ensemble pour aider ce gouvernement à tenir ses engagements.
 
Je réaffirme qu’il est temps de retirer le Soudan de la liste des États qui soutiennent le terrorisme et de mobiliser un appui international massif pour permettre au Soudan de surmonter ses défis.
 
Ces avancées montrent qu’il est possible d’agir, et doivent être soutenues sans relâche par la communauté internationale.
 
A présent, nous devons redoubler d’efforts pour faire face à d'autres dangers, et je suis totalement déterminé à renforcer la coopération institutionnelle sur la crise libyenne, le Sahel et partout où cela est nécessaire.
 
Nous devons aider les pays du Sahel et du lac Tchad à relever une multitude de défis, qu’il s’agisse de la crise climatique, du désespoir économique et de l'exclusion ou de l'extrémisme et des effets croissants de l'instabilité en Libye.
 
Il faut que la communauté internationale reconnaisse le besoin d’opérations africaines d’imposition de la paix et de lutte anti-terroriste, appuyées par des mandats sous le chapitre VII du Conseil de Sécurité et avec des financements prévisibles garantis par les contributions obligatoires.
 
C’est évident pour le G5 Sahel aujourd’hui mais aussi pour la plus large coalition qu’il faut bâtir pour vaincre le terrorisme en Afrique.
 
Il faut dire que terrorisme en Afrique n’est pas une menace [seulement] pour l’Afrique, le terrorisme en Afrique est une menace globale et c’est le devoir de tout le monde de montrer un solidarité effective avec les états Africains qui sont en première ligne de ce combat.
 
Le chaos en Libye s'aggrave et n'aurait pas pu se produire sans la complicité directe des membres de la communauté internationale.
 
Je suis très encouragé par la récente réunion au Congo Brazzaville et j’apporte tout mon soutien à l’organisation d’une réunion de réconciliation intra-libyenne en Afrique. 
 
Seule une solution politique apportera la paix. 
 
Le renforcement et l’institutionnalisation de la coopération entre l’Union africaine et les Nations Unies sont des objectifs qui me tiennent à cœur.
 
La Mission des Nations Unies à Tripoli est prête à recevoir dans ses locaux une représentation de l’Union africaine et nous voulons que les points focaux de l’Union africaine puissent participer à tous les groupes de travail intra-Libyens, en particulier ceux prévus par la conférence de Berlin.
 
Depuis la prise de mes fonctions, j'ai cherché à resserrer les liens entre l'Union africaine et les Nations Unies, sur la base de valeurs partagées, de respect mutuel et d'intérêts communs et de l’importance de la reconnaissance du leadership africain pour la solution des problèmes du continent.
 
Aujourd’hui, nous continuons à forger l’un des partenariats les plus importants du monde – un partenariat qui s’engage à répondre aux angoisses et aux aspirations du peuple africain et à ouvrir la voie à un avenir meilleur pour tous.
 
Je vous remercie.