JAMES KOANG CHUOL

SSi.003
JAMES KOANG CHUOL
Date à laquelle le résumé a été mis en ligne sur le site du Comité: 
1 July 2015
Motifs ayant présidé à l'inscription sur la Liste: 

James Koang Chuol (Koang) a été inscrit sur la Liste le 1 juillet 2015 en application des dispositions des paragraphes 6, 7 a), 7 d) et 8 de la résolution 2206 (2015), pour avoir : été responsable ou complice d’activités ou de politiques faisant peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité au Soudan du Sud, ou pris part, directement ou indirectement, à de telles activités ou politiques; mené des activités ou politiques ayant pour but ou pour effet d’étendre ou de prolonger le conflit au Soudan du Sud, ou de faire obstacle à la réconciliation, aux pourparlers ou au processus de paix, y compris les violations de l’Accord de cessation des hostilités; dirigé des attaques contre des civils, notamment les femmes et les enfants, en se rendant coupable d’actes de violence (y compris de meurtres, de mutilations, d’actes de torture et de viols et autres formes de violence sexuelle), d’enlèvements ou de disparitions et de déplacements forcés, en perpétrant des attaques contre des écoles, des hôpitaux, des lieux de culte ou des lieux où des civils ont trouvé refuge, ou en commettant des actes qui constituent de graves violations des droits de l’homme ou une violation du droit international humanitaire; dirigé une entité, y compris tout Gouvernement sud-soudanais, parti d’opposition, milice ou autre groupe, s’étant livrée ou dont les membres se sont livrés à toute activité visée aux paragraphes 6 ou 7 de ladite résolution.

Renseignements complémentaires: 

James Koang Chuol (Koang) a fait peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité au Soudan du Sud en tant que dirigeant de forces antigouvernementales dans l’État de l’Unité (Soudan du Sud), dont les membres se sont rendus coupables de meurtres et de violences sexuelles contre des civils, notamment les femmes et les enfants, et ont perpétré des attaques contre des écoles, des hôpitaux, des lieux de culte et des lieux où des civils avaient trouvé refuge.

Koang a abandonné son poste de commandant de la 4e division de l’Armée populaire de libération du Soudan en décembre 2013. Sur ses ordres, des soldats ayant fait défection ont exécuté jusqu’à 260 soldats de leur base avant d’attaquer et de tuer des civils à Bentiu, capitale de l’État.

Koang a été nommé commandant de la Division spéciale de l’Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition en décembre 2014. À ce poste, il a mené, en janvier 2015, des attaques contre des forces gouvernementales dans les comtés de Renk et de Maban, dans l’État du Haut-Nil, qui ont été considérées par le Mécanisme de surveillance et de vérification de l’Autorité intergouvernementale pour le développement comme des violations de l’Accord de cessation des hostilités.

En février 2014, Koang a pris le commandement des forces antigouvernementales de l’État de l’Unité, qui ont attaqué des camps des Nations Unies, des hôpitaux, des églises et des écoles et commis de nombreux viols, actes de torture et destructions de biens, pour tenter de débusquer des civils, soldats et policiers alliés au Gouvernement. Les 14 et 15 avril 2014, les forces de Koang ont pris Bentiu après de violents combats et se sont livrées à des attaques contre des civils. Lors d’affrontements séparés dans une mosquée, une église et un entrepôt de nourriture abandonné de Bentiu, les forces ont divisé des civils qui y avaient trouvé refuge selon leur appartenance ethnique et leur nationalité, avant de procéder à des exécutions ciblées, faisant au moins 200 morts et 400 blessés. À la mi-septembre 2014, Koang aurait ordonné à ses forces de prendre pour cible des civils Dinka lors d’une attaque dans l’État du Haut-Nil.