Conformément au paragraphe 13 de la résolution 1822 (2008) et aux résolutions connexes ultérieures, le Comité des sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida publie les résumés des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms de personnes, groupes, entreprises et entités sur sa Liste.
Seifallah ben Omar ben Mohamed ben Hassine a été inscrit sur la Liste le 23 septembre 2014 en application des paragraphes 2 et 4 de la résolution 2161 (2014) comme étant associé à Al-Qaida pour avoir concouru à financer, organiser, faciliter, préparer ou exécuter des actes ou activités de
l’organisation Al-Qaida au Maghreb islamique (QDe.014), du Groupe combattant tunisien (QDe.090) et d’Ansar al-Charia en Tunisie (AAS-T) (QDe.143), en association avec ceux-ci, sous leur nom ou pour leur compte, ou pour les soutenir.
Seifallah ben Omar ben Mohamed ben Hassine est le chef d’Ansar al-Charia en Tunisie (AAS-T) (QDe.143) qui, sous sa direction, a été impliqué dans des attaques menées contre les forces de sécurité tunisiennes, des assassinats de personnalités politiques tunisiennes et à une tentative d’attentat à la bombe visant un hôtel accueillant des touristes. Ben Hassine a des liens avec Al-Qaida au Maghreb islamique (QDe.014). Avant de créer Ansar al-Charia en Tunisie, il avait fondé avec d’autres le Groupe combattant tunisien (QDe.090), qui a organisé le recrutement de volontaires ayant rejoint les camps d’entraînement d’Al-Qaida (QDe.004) en Afghanistan.
En février 2011, ben Hassine a bénéficié d’une amnistie générale. Il a fondé Ansar al-Charia en Tunisie rejoint par plusieurs de ses fidèles, notamment les sympathisants tunisiens d’une idéologie extrémiste les plus dangereux, dont la plupart avaient déjà été impliqués dans des affaires liées au terrorisme. Dès le début, Ansar al-Charia en Tunisie a prôné l’idéologie extrémiste, incité à l’anarchie et à prendre pour cibles les forces nationales de sécurité et l’armée tunisiennes. Ansar al-Charia en Tunisie a continué d’organiser et de mener des attaques ciblées.
En septembre 2012, Ansar al-Charia en Tunisie a participé à l’attaque contre l’ambassade des États-Unis et l’école américaine de Tunis.
En 2013, deux hommes politiques ont été assassinés par des membres de l’organisation : Chokri
Belaid, tué devant son domicile en février 2013 et Mohamed Brahmi, également tué devant son
domicile, en juillet 2013. Ansar al-Charia en Tunisie est également responsable de l’assassinat de soldats de l’armée nationale au mont Chaambi en juillet 2013. Deux attentats manqués, qui ont visé des sites touristiques le 30 octobre 2013, sont aussi le fait d’Ansar al-Charia en Tunisie. À Sousse, un terroriste s’est fait sauter devant un hôtel sans faire de dommages à autrui. Le même jour, la police a arrêté un homme qui avait l’intention de commettre un attentat-suicide à Monastir, au mausolée
Bourguiba.
Ansar al-Charia en Tunisie a également recruté des jeunes en Tunisie pour les envoyer combattre en République arabe syrienne.
Au mois de juillet 2017, Ben Hassine représentait toujours une menace puisqu’il continuait
d’organiser et de mener des actes de destruction en Tunisie et faisait partie de mouvements terroristes régionaux.