SAIFI AMMARI

QDi.152
SAIFI AMMARI
Date à laquelle le résumé a été mis en ligne sur le site du Comité: 
7 September 2010
Date(s) de mise(s) à jour du résumé: 
10 January 2024
Motifs ayant présidé à l'inscription sur la Liste: 

Saifi Ammari a été inscrit sur la liste le 4 décembre 2003 en application des paragraphes 1 et 2 de la résolution 1390 (2002) en raison de ses liens avec Al-Qaida, Oussama ben Laden [Usama Muhammed Awad Bin Laden] (décédé) ou les Taliban et de sa participation au financement, à l’organisation, à la facilitation, à la préparation ou à l’exécution d’actes ou d’activités en association avec l'Organisation d'Al-Qaida au Maghreb islamique, sous son nom, pour son compte, ou pour la soutenir.

Renseignements complémentaires: 

Saifi Ammari, alias Abderrezak Le Para, était membre du Groupe salafiste pour la prédication et le combat basé en Algérie, inscrit à présent sur la liste en tant qu’Organisation d'Al-Qaida au Maghreb islamique (QDe.014), au rang d’émir de la région 5 et de chef adjoint de l’organisation. Ammari est impliqué dans l’enlèvement de 32 touristes perpétré à la fin de février 2003 dans le sud-est algérien. Il a été capturé le 16 mars 2004 et remis aux autorités algériennes. Il est en détention en Algérie depuis octobre 2004.

En novembre 2002, Ammari a créé un groupe spécial à l’intérieur de la région 5 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, constitué de membres choisis par lui personnellement, qui a pris le nom de groupe Tarek Ibn Ziad et dont l’objectif était d’enlever des touristes étrangers. Ses membres se sont rendus en décembre 2002 et aux alentours de cette période dans la région du Sahara dans le sud algérien, en vue d’y préparer des enlèvements, cette zone ayant été jugée propice à ce type d’opérations. Ils ont réuni le matériel et les installations nécessaires, ont mis en place des réserves d’aliments et des dépôts de carburant, ont procédé à un repérage des lieux, ont érigé des camps secrets et en ont sécurisé les voies d’accès.

Une fois les préparatifs achevés en février 2003, Ammari a surveillé avec d’autres membres du groupe Tarek Ibn Ziad la route menant d’Amguid à Illizi, souvent empruntée par les touristes, aux fins de les séquestrer et d’exiger des rançons en échange de leur libération.

Entre le 23 février et le 30 mars 2003, 32 touristes au total ont disparu dans le sud-est algérien alors qu’ils voyageaient dans une zone comprise entre les villes d’Illizi, de Djanet et de Tanjanrasset. Certains d’entre eux ont été emmenés dans un camp où séjournait Ammari. Il a dirigé certaines opérations au moyen d’une radio, sous le nom de Mehdi.

Ammari et d’autres ravisseurs se sont déplacés à la mi-juin 2003 au Mali avec certains des otages. L’un d’entre eux, un Allemand, a succombé en route, du fait de conditions extrêmes.

Les autorités algériennes chargées de la sécurité ont annoncé le 7 avril 2003 que deux sous-groupes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat étaient responsables de cet acte et que les touristes étaient détenus à Illizi ou dans ses alentours.

Le juge d’instruction de la Cour fédérale de justice allemande a délivré le 11 septembre 2003 un mandat d’arrêt contre Ammari, au motif de sa responsabilité dans l’organisation des enlèvements et de son rôle en tant que chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat.

Ammari est incarcéré en Algérie depuis le 7 mars 2011 pour voies de fait avec intention de renverser et/ou de modifier le système gouvernemental en place, incitation des ressortissants et/ou de la population à prendre les armes contre l'autorité de l'État, atteinte à l'unité territoriale nationale, voies de fait visant à inciter à l'homicide et subversion.