Conformément au paragraphe 13 de la résolution 1822 (2008) et aux résolutions connexes ultérieures, le Comité des sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida publie les résumés des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms de personnes, groupes, entreprises et entités sur sa Liste.
Mohamed ben Belgacem ben Abdallah al-Aouadi a été inscrit sur la Liste le 24 avril 2002, en application des dispositions des paragraphes 1 et 2 de la résolution 1390 (2002) comme associé à Al-Qaida, à Oussama ben Laden [Usama bin Laden] ou aux Taliban pour avoir concouru à financer, organiser, faciliter, préparer ou exécuter des actes ou activités d’Al-Qaida au Maghreb islamique [The Organization of Al-Qaida in the Islamic Maghreb] (QDi.014), en association avec cette organisation, sous son nom, pour son compte ou pour la soutenir, et pour lui avoir fourni, vendu ou transféré des armements et matériels connexes.
Mohamed ben Belgacem ben Abdallah al-Aouadi est le chef de la section de la sécurité d’Ansar el-Charia en Tunisie [Ansar al-Shari’a in Tunisia] (QDe.143). Il a été membre du Groupe salafiste pour la prédication et le combat [Salafist Group for Call and Combat], inscrit sur la Liste sous le nom d’Al-Qaida au Maghreb islamique [The Organization of Al-Qaida in the Islamic Maghreb] (QDe.014), et a fait partie d’une cellule en Italie impliquée dans un complot visant à receler et falsifier des documents et à obtenir des armes chimiques. Cette cellule agissait de concert avec d’autres groupes analogues sévissant en Algérie, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. En sus d’Al-Aouadi, elle se composait de Mohamed Lakhal (QDi.062), et Sami ben Khamis ben Saleh Elsseid (QDi.064).
Le 11 décembre 2002, Al-Aouadi a été condamné par un tribunal italien à une peine de trois ans et demi d’emprisonnement pour association de malfaiteurs, recel, faux en écritures et complicité d’immigration illégale. Le 1er décembre 2004, il a été expulsé vers la Tunisie. Le 18 mai 2005, les autorités italiennes ont délivré un nouveau mandat d’arrêt à son encontre pour association de malfaiteurs, faux en écritures et faux-monnayage en relation avec une entreprise terroriste internationale. Arrêté en Tunisie en août 2013, Al-Aouadi a été incarcéré dans la prison civile de Burj al-‘Amiri le 13 septembre 2013. En décembre 2015, Al-Aouadi était toujours détenu, à la suite de la décision rendue par le tribunal de première instance de Tunis (chambre pénale), pour incitation à commettre des crimes terroristes et participation à une organisation liée à de tels crimes (affaire no 9/92483).