Conformément au paragraphe 13 de la résolution 1822 (2008) et aux résolutions connexes ultérieures, le Comité des sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida publie les résumés des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms de personnes, groupes, entreprises et entités sur sa Liste.
Abdul Hakim Murad a été inscrit sur la Liste récapitulative le 9 septembre 2003, en application des dispositions des paragraphes 1 et 2 de la résolution 1390 (2002), comme associé à Al-Qaida (QDe.004), à Oussama ben Laden ou aux Taliban pour avoir participé au financement, à l’organisation, à la facilitation, à la préparation ou à l’exécution d’actes ou d’activités menées par Al-Qaida et la Jemaah Islamiyah (QDe.092), en association avec eux, sous leur nom, pour leur compte ou pour les soutenir, fourni, vendu ou transféré des armes ou du matériel connexe ou soutenu, d’une manière ou d’une autre, des actes commis par eux ou des activités auxquelles ils se livraient.
Abdul Hakim Murad est membre de la Jemaah Islamiyah (QDe.092). Il est titulaire d’une licence de pilote de ligne, obtenue dans une école de pilotage aux États-Unis. Il a été arrêté à Manille (Philippines) en janvier 1995 à la suite d’un raid qui a entraîné la saisie d’une grande quantité de produits chimiques et autres équipements servant à la fabrication d’explosifs. Il a été remis aux autorités américaines et reconnu coupable d’entente délictueuse pour faire sauter simultanément en plein vol 12 avions de ligne des États-Unis, projet dont le nom de code était « Bojinka ». Les principaux organisateurs du complot étaient les directeurs des opérations d’Al-Qaida (QDe.004), Khalid Shaikh Mohammad et Ramzi Yousef. Khalid Shaikh Mohammad a été reconnu coupable de complicité dans l’affaire du « Bojinka » en 1996 mais n’a pas comparu au procès, ayant réussi à échapper aux autorités judiciaires. Murad a admis aux autorités américaines son implication dans la préparation détaillée de l’opération. Le 5 septembre 1996, Abdul Hakim Murad, tout comme les coaccusés Ramzi Yousef et Wail Khan Main Shah, ont été déclarés coupables de tous les chefs d’inculpation dans le cadre de l’opération « Bojinka ».