ARMED ISLAMIC GROUP

QDe.006
ARMED ISLAMIC GROUP
Date à laquelle le résumé a été mis en ligne sur le site du Comité: 
7 April 2011
Date(s) de mise(s) à jour du résumé: 
16 December 2013
3 February 2015
18 January 2018
19 July 2019
14 March 2022
Motifs ayant présidé à l'inscription sur la Liste: 

Le Groupe islamique armé a été inscrit sur la Liste des sanctions d'Al-Qaida le 6 octobre 2001, en application des dispositions de l’alinéa c) du paragraphe 8 de la résolution 1333 (2000), comme associé à Al-Qaida, à Oussama ben Laden et aux Taliban pour avoir participé au financement, à l’organisation, à la facilitation, à la préparation ou à l’exécution d’actes ou d’activités menés par l’organisation Al-Qaida (QDe.004), en association avec elle, sous son nom, pour son compte ou pour la soutenir, pour lui avoir fourni, vendu ou transféré des armes et des matériels militaires associés ou pour avoir soutenu, d’une manière ou d’une autre, des actes commis par elle.

Renseignements complémentaires: 

Le Groupe islamique armé ou GIA, qui est basé en Algérie, a été fondé au début des années 90 par des vétérans de la guerre en Afghanistan comme suite à la dissolution du Front islamique du salut par le Gouvernement algérien en décembre 1991.

En 1993, le GIA a lancé une campagne terroriste très active et est devenu l’un des groupes extrémistes les plus radicaux et violents en Algérie. Il s’est distingué des autres groupes opérant en Algérie en attaquant sans discernement les intellectuels et d’autres civils.

Des membres importants d’Al-Qaida (QDe.004), comme Abou Qatada al-Filistini [Uthman Omar Mahmoud] (QDi.031), alias Abu Qatada, qui vivait au Royaume-Uni, et Mustafa Setmariam Nasar, alias Abu Musab al-Suri, ont été rédacteurs du bulletin du GIA, Al Ansar, au milieu des années 90. Ce pamphlet était la publication extrémiste la plus importante de l’époque. En 1997, Mostafa Kamel Mostafa Ibrahim (QDi.067), alias Abu Hamza, devint rédacteur en chef d’Al-Ansar. Abu Hamza a également été le porte-parole officieux du groupe lors des massacres du ramadan de 1998 en Algérie.

La diaspora algérienne en Europe, en particulier en France, a été la source de financement et de recrutement du GIA. La France a également été l’une des cibles d’attentat du GIA.

Le GIA a été impliqué dans de nombreux actes terroristes, notamment des détournements d’avion, des attentats à la bombe contre des sites civils, des attaques contre des civils et des embuscades contre les forces de sécurité algériennes. Entre 1992 et 2002, le GIA aurait tué plus de 100 étrangers, pour la plupart des Européens, en Algérie.

Le GIA a commis les actes terroristes suivants :

  • Détournement d’un avion Air France à Alger en décembre 1994 avec l’intention de le faire écraser sur Paris; un passager a été exécuté par le GIA;
  • Une série d’attentats à la bombe commis en France en 1995, dans le métro parisien, sur les marchés, contre une école juive et contre un train à grande vitesse, qui ont fait 10 morts et plus de 200 blessés. Plusieurs membres du GIA ont été condamnés en France pour ces attentats à la fin de 1999;
  • L’enlèvement et l’assassinat de sept moines du monastère de Tibehirine, en Algérie, en 1996;
  • L’assassinat de l’évêque d’Oran (Algérie), un tenant du dialogue interconfessionnel, en 1996;
  • L’attentat à la bombe sur un marché à Larbaa (Algérie), le 5 juillet 2002 (Fête de l’indépendance), qui a fait 35 morts;
  • Les massacres de familles et de villages entiers commis dans la deuxième moitié des années 90, qui ont fait plusieurs centaines de morts.

En 1998, le GIA se scinda sur la question des attaques contre les civils. L’un de ses commandants, Hassan Hattab, fonda le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), inscrit sur la Liste sous le nom d’Organisation d'Al-Qaida au Maghreb islamique [The Organization of Al-Qaida in the Islamic Maghreb] (QDe.014). De nombreux membres du GIA rejoignirent ce nouveau groupe.