Jama'a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM)

QDe.159
Jama'a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM)
Date à laquelle le résumé a été mis en ligne sur le site du Comité: 
4 October 2018
Date(s) de mise(s) à jour du résumé: 
4 October 2018
Motifs ayant présidé à l'inscription sur la Liste: 

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a été inscrit sur la Liste le 4 octobre 2018 en application des paragraphes 2 et 4 de la résolution 2368 (2017) comme associé à Al-Qaida pour avoir concouru à financer, organiser, faciliter, préparer ou exécuter des actes ou activités d’Al-Qaida, en association avec ce groupe, sous son nom ou pour son compte ou pour le soutenir, ou soutenu de toute autre manière, des actes commis par Al-Qaida ou des activités auxquelles elle se livre, ou pour être possédé ou contrôlé directement ou indirectement par quelque personne, groupe, entreprise ou entité associé à Al‑Qaida (QDe.004), à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) (QDe.014), à Ansar Eddine (QDe.135) ou à Al‑Mourabitoun (QDe.141), ou pour soutenir de toute autre manière ces personnes, groupes, entreprises ou entités.

Renseignements complémentaires: 

La création du GSIM, le 2 mars 2017, a été annoncée par son chef Iyad Ag Ghali (QDi.316) dans un discours diffusé par son organe de communication, Al Zalaqa. Le GSIM, qui dit être la branche officielle d’Al-Qaida (QDe.004) au Mali, est une coalition formée d’éléments d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) (QDe.014) dans le Sahel, d’Ansar Eddine (QDe.135), d’Al-Mourabitoun (QDe.141) et d’autres groupes. Il est organisé en plusieurs zones opérationnelles situées dans le nord du Mali.

Le GSIM a lancé de nombreuses attaques contre les forces de défense et de sécurité maliennes, la Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et les forces armées françaises, qu’il a revendiquées par l’intermédiaire de son organe de communication Al ZalaqaLe Groupe a également mené une opération armée contre le site touristique nommé « Le Campement Kangaba », près de Bamako, en juin 2017.

Le GSIM a revendiqué l’attaque du 21 février 2018 au Mali, qui a causé la mort de deux soldats français. Il a également revendiqué les deux attaques simultanées lancées contre l’ambassade de France et l’État-major général des forces armées du Burkina Faso à Ouagadougou le 2 mars 2018, ainsi que l’attaque contre le quartier général de la Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel à Sévaré le 29 juin 2018.

La multiplicité des attaques menées par le GSIM menace le processus de paix au Mali. Son chef, Iyad ag Ghali (QDi.316), a ouvertement prêté allégeance à Aiman Muhammed Rabi al-Zawahiri (QDi.006), le chef d’Al-Qaida, à Abdelmalek Droukdel (QDi.232), le chef d’AQMI, et au chef des Taliban.