dbf190301

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er mars 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Libye

Le Secrétaire général salue la réunion du 27 février aux Émirats arabes unis entre le Premier Ministre de la Libye et Président du Conseil de la présidence du Gouvernement d’entente nationale, M. Faiez Serraj, et le commandant de l’armée nationale libyenne, M. Khalifa Haftar.  Cette réunion a été organisée par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, M. Ghassan Salamé,

Le Secrétaire général félicite les deux parties pour les progrès accomplis, en particulier l’accord sur la nécessité de finaliser les étapes de la transition en Libye par la tenue d’élections générales, ainsi que l’engagement qu’ils ont pris de maintenir la stabilité dans le pays et d’unifier ses institutions.

Le Secrétaire général espère que de nouveaux progrès pourront être réalisés sur la base de ce qui a déjà été convenu, avec l’appui de la communauté internationale.

Extrémisme violent

Le Secrétaire général a pris la parole ce matin, lors d’une réunion du Groupe des Amis de la prévention de l’extrémisme violent.  Il a déclaré que la réunion d’aujourd’hui est axée sur les moyens de défendre les droits des femmes, de placer leurs voix et expertise « au centre de nos stratégies » et de coopérer avec elles pour combattre et prévenir l’extrémisme violent.

Des groupes tels que Daech, Boko Haram et autres ont systématiquement soumis des centaines de milliers de femmes à l’esclavage, à l’exploitation sexuelle, aux enlèvements, à la traite et à d’autres sévices odieux.

Le Secrétaire général a déclaré que de nombreuses entités des Nations Unies intègrent désormais la question du genre dans leurs actions.  Au Nigéria, les Nations Unies ont ainsi contribué, dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le terrorisme et de prévention de l’extrémisme violent, à la création d’un bureau sur le genre qui a recruté de nouvelles femmes enquêtrices.  En Afrique du Nord, l’ONU soutient les institutions nationales dans leurs études de la dimension sexospécifique de l’extrémisme violent.

Au cours des prochains mois, a-t-il ajouté, les Nations Unies vont publier un manuel sur la dimension du genre dans la réponse de la justice pénale face au terrorisme, afin d’aider les pays à mettre en place des mesures de sécurité tenant compte de la problématique hommes-femmes.

Syrie

Aujourd’hui, l’ONU a publié un document intitulé « Aperçu des besoins humanitaires pour 2019 en Syrie », qui souligne l’ampleur des besoins humanitaires dans ce pays.

Ce rapport rappelle que la crise est loin d’être terminée pour des millions de Syriens qui ont enduré huit années de crise.  Environ 11,7 millions de personnes ont toujours besoin d’une forme d’assistance humanitaire, notamment une aide alimentaire et à la subsistance, des soins de santé, un abri, de l’eau, des installations sanitaires et des articles d’hygiène personnelle.  Plus de deux millions de garçons et de filles ne sont pas scolarisés en Syrie.  Les ressources dont dispose la population s’épuisent et plus de 8 personnes sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Les déplacements continuent d’être un élément majeur de la crise, avec environ 6,2 millions de personnes déplacées.  L’année dernière, le nombre de personnes déplacées vivant dans les derniers sites d’accueil a augmenté de 16%.  Plus de 5,6 millions de personnes ont trouvé refuge hors des frontières syriennes et dans les pays voisins.

En 2018, l’ONU et ses partenaires humanitaires ont pu aider 5,5 millions de personnes par mois en moyenne grâce à l’aide humanitaire.  L’ONU et ses partenaires appellent les donateurs à poursuivre leur soutien en vue de répondre aux besoins vitaux, de protection et de subsistance de plus de 11 millions de personnes. 

Myanmar

Hier après-midi, le Conseil de sécurité a achevé ses travaux du mois de février en entendant l’Envoyée spéciale pour le Myanmar, Mme Christine Schraner Burgener, l’informer que, depuis le début de sa mission il y a neuf mois, elle s’est rendue cinq fois au Myanmar, trois fois au Bangladesh et ailleurs dans la région.

Mme Burgener a déclaré que, si le Bangladesh et les communautés d’accueil se sont montrés très généreux, cela ne peut continuer indéfiniment.  Le Plan d’action 2019 en vue d’une réponse conjointe, récemment lancé, qui est destiné aux réfugiés et aux communautés hôtes, a besoin d’un financement urgent, a-t-elle déclaré.  Elle a aussi dit sa crainte que les violents combats avec l’Armée du salut des Rohingya de l’Arakan affectent les efforts en vue d’un retour digne, volontaire et en toute sécurité des réfugiés.  Nous devons collectivement continuer à œuvrer au renforcement de la confiance et à travailler en partenariat avec le Gouvernement du Myanmar, a affirmé l’Envoyée spéciale. 

Burkina Faso

La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, se rendra, du 2 au 5 mars, à Ouagadougou, ainsi que sur les sites où se trouvent les personnes déplacées dans le centre-nord du pays.

Mme Mueller devrait rencontrer le Président du Burkina Faso, M. Roch Marc Christian Kaboré, et d’autres responsables, ainsi que les autorités locales dans les zones de conflit, les personnes déplacées, les agences de l’ONU, et des organisations non gouvernementales locales et internationales.

Le Burkina Faso est confronté à une crise humanitaire sans précédent.  La violence armée et l’insécurité ont provoqué des déplacements de population dans un certain nombre de régions et dans le Sahel.  Les conflits et les affrontements intercommunautaires ont contraint plus de 100 000 personnes à quitter leurs foyers, dont plus de la moitié lors des deux premiers mois de cette année.

Nigéria

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a annoncé qu’hier, environ 20 000 réfugiés auraient regagné la ville de Rann, dans le nord-est du Nigéria, en arrivant du Cameroun.  Depuis mercredi, quelque 30 000 réfugiés sont rentrés à Rann.  Ils font partie des plus de 40 000 réfugiés nigérians ayant fui Rann à la suite des attaques meurtrières perpétrées par des groupes armés non étatiques en décembre de l’année dernière et en janvier de cette année.

Les rapports indiquent que les personnes ayant regagné leur foyer ont un besoin urgent d’assistance humanitaire.  Les organisations humanitaires nationales et internationales ne sont pas toujours pas présentes à Rann et ce, depuis le 17 janvier en raison de l’insécurité persistante.

Environ 5 000 réfugiés nigérians se trouvent encore à Goura (Cameroun); ils devraient retourner à Rann aujourd’hui.

Il y a un an, jour pour jour, l’attaque meurtrière contre la ville de Rann coûtait la vie à trois travailleurs humanitaires, tandis que trois autres étaient enlevés.

Rougeole

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), les cas de rougeole dans le monde atteignent un niveau alarmant.  Selon l’UNICEF, 10 pays représentent plus de 74% de l’augmentation totale des cas de rougeole dans le monde, dont l’Ukraine, les Philippines et le Brésil.  Ces pays ont connu les plus fortes augmentations de 2017 à 2018.  En Ukraine, 35 120 cas de rougeole ont été recensés en 2018.

L’UNICEF et ses partenaires apportent un soutien aux gouvernements dans le monde entier pour qu’ils puissent soigner d’urgence des millions d’enfants.  La rougeole est une maladie virale extrêmement contagieuse, qui demeure une cause importante de décès chez les jeunes enfants dans le monde, malgré la mise à disposition de vaccins sûrs, efficaces et peu coûteux.

Faune

Ce dimanche sera la Journée mondiale de la vie sauvage.  Le thème de cette année, « La vie aquatique: Pour les hommes et la planète », insiste sur l’importance de la conservation et de l’utilisation durable de la faune marine.

Dans son message, le Secrétaire général déclare que la vie aquatique est soumise à de fortes pressions, dont les causes vont des changements climatiques, à la pollution, à la perte d’habitats côtiers en passant par la surexploitation des espèces marines.  Cependant, il souligne que des solutions sont disponibles et appelle les pays à gérer durablement la faune marine en se conformant aux recommandations de la Convention des Nations Unies sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction et de la Convention sur la diversité biologique.

Journée zéro discrimination

Aujourd’hui a lieu la Journée zéro discrimination.  Dans un tweet, le Secrétaire général souligne que la discrimination d’une personne en raison du virus HIV constitue une violation de ses droits fondamentaux et appelle à l’abrogation des lois discriminatoires.

Il se joint au Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) pour appeler les pays à apporter les changements positifs nécessaires pour assurer égalité, inclusion et protection.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.