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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 juin 2022

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Conférence sur les océans

Ce matin, à Lisbonne, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a fait une déclaration à l’ouverture de l’édition 2022 de la Conférence sur les océans, aux côtés des deux pays hôtes, le Portugal et le Kenya. 

Le Secrétaire général a prévenu que nous avons pris les océans pour acquis et qu’aujourd’hui, nous faisons face à ce qu’il a appelé l’« Urgence océanique », ajoutant que nous devons maintenant inverser la tendance. 

Le Secrétaire général a souligné que nous ne pouvons pas avoir une planète saine sans des océans sains et que l’échec à prendre soin des océans aura des répercussions pout tout le Programme 2030.  Il a appelé chacun de nous à faire sa part et à faire la différence pour les océans.

Dans sa conférence avec les Présidents du Portugal et du Kenya, le Secrétaire général a prévenu que nos océans nous lancent un SOS.  Nous devons travailler ensemble pour corriger nos erreurs, a-t-il souligné.  

Le Secrétaire général est aussi intervenu par visioconférence à une réunion officieuse des leaders du G7.  Il a mis l’accent sur l’impact mondial de la guerre en Ukraine, s’agissant en particulier des pays en développement et de la crise alimentaire.  

Jason Momoa

La star de cinéma et activiste, Jason Momoa, qui est au Portugal pour la Conférence sur les océans, a été nommé Défenseur de l’objectif 14 du Programme 2030 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). 

L’acteur d’Aquaman, qui a travaillé avec les organisations « Sustainable Coastlines Hawaii » et « rePurpose Global », s’est dit touché d’avoir reçu la responsabilité de promouvoir la santé des océans.

Tribunaux pénaux

Le Secrétaire général a nommé, aujourd’hui, la juge Graciela Susana Gatti Santana de l’Uruguay, Présidente du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux internationaux.

Vice-Secrétaire générale  

La Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, est à Paris où elle doit participer au pré-sommet « Transformer l’éducation », avant le véritable Sommet, au mois de septembre à New York.  

Samedi dernier à Kigali, elle s’est entretenue avec le Président du Rwanda, M. Paul Kagame, et celui du Nigéria, M. Muhammadou Buhari, du travail du Groupe de réponse à la crise mondiale de la nourriture, de l’énergie et du financement.  Elle a aussi discuté des efforts visant à faire avancer une paix et un développement durables sur le continent africain. 

Hier, elle s’est entretenue avec la Ministre des affaires étrangères de la Tanzanie, Mme Liberata Mulamula, avant de s’envoler le soir-même pour la France.  

Afghanistan 

L’équipe de pays des Nations Unies a lancé aujourd’hui un appel d’urgence après le séisme de la semaine dernière.  L’appel vise à collecter la somme de 110 millions de dollars pour aider 362 000 personnes pendant les trois prochains mois, dans les régions les plus touchées des provinces de Paktika et de Khost. 

Ce nouvel appel s’inscrit dans le cadre du Plan de réponse humanitaire qui vise une somme de 4,4 milliards de dollars et qui n’est financé à ce jour qu’à un peu plus d’un tiers. 

L’ONU et ses partenaires empruntent des biens, du personnel et des ressources aux autres programmes humanitaires. 

Vendredi dernier, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, a annoncé une ponction de 10 millions de dollars au Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour financer les premières phases de l’assistance de l’ONU aux populations en Afghanistan.

De son côté, le Coordonnateur humanitaire dans le pays, M. Ramiz Alakbarov, s’est rendu dans les régions touchées par le séisme et a exhorté la communauté internationale à se montrer très généreuse, au moment où les populations sont confrontées à une autre situation d’urgence.

Sahel

Les efforts liés à la crise au Sahel sont toujours dangereusement sous-financés.  L’ONU a demandé une somme de 3,8 milliards de dollars pour répondre aux besoins au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria et au Tchad.  À ce jour, l’appel n’est financé qu’à hauteur de 15%. 

Le mois dernier, le Chef du Département des affaires humanitaires, M. Martin Griffiths, a ponctionné le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) d’une somme de 30 millions de dollars pour intensifier la réponse au Sahel.  En tout, le CERF aura été ponctionné d’une somme de près de 100 millions de dollars, depuis le début de l’année. 

Ce type de fonds d’urgence a pour vocation de financer le démarrage des réponses et pas à remplacer les dons.

Dans la région du Sahel, plus de 30 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont besoin d’une aide vitale et de protection, soit une augmentation de presque 2 millions en seulement une année.  

Entre les mois de juin et d’août de cette année, plus de 18,6 millions de personnes, soit 5% de la population totale du Sahel, devraient vivre une insécurité alimentaire grave, dont 2,1 millions qui sont déjà dans une insécurité de catégorie urgence. 

Le conflit armé provoque la hausse des besoins humanitaires et plus de 6,3 millions de personnes, soit un nombre record, ont été forcées de fuir de chez elles. 

Le climat est aussi un facteur de la hausse des besoins humanitaires.  Au Sahel, les températures ont augmenté 1,5 fois plus vite que la moyenne mondiale.  

Le nombre des inondations et des phénomènes météorologiques extrêmes a presque doublé entre 2015 et l’année dernière.

Mali

La Mission des Nations Unies au Mali prend des mesures pour améliorer la sécurité dans les deux principales localités qui viennent de subir les attaques de groupes armés terroristes.  

Samedi dernier, la Mission a déployé une équipe des droits de l’homme et installé une base temporaire des Casques bleus à Diallassagou, dans la région de Bandiagara, pour contribuer à faire baisser la violence intercommunautaire.  

Une autre mission vient juste de revenir du village de Djebock, dans la région de Gao, où des dizaines de civils ont été tués et de nombreuses familles vulnérables, déplacées par les attaques terroristes.  La délégation de la Mission s’est entretenue avec le chef du village et les membres de la communauté toujours sur place des moyens de prévenir d’autres actes de violence et, en particulier, de répondre au recours accru aux engins explosifs improvisés.

Après sa visite, la délégation est en train de développer un plan pour renforcer la sécurité et mobiliser une aide humanitaire additionnelle. 

Corne de l’Afrique 

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) cherche à collecter une somme de 172 millions de dollars pour prévenir la famine dans la Corne de l’Afrique. 

La FAO a révisé son plan de réponse rapide et d’atténuation qui se concentre sur quatre épicentres de la sécheresse dans l’ensemble de la région, soit Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie.  Le calendrier du nouveau plan s’étale du mois de juin au mois de décembre de cette année, pour prévenir la détérioration de la sécurité alimentaire dans la région, sauver les moyens de subsistance et par conséquent, la vie de près de 5 millions de personnes dans les quatre pays. 

La FAO et ses partenaires militent pour des interventions d’urgence, comprenant des transferts d’argent liquide pour permettre aux ménages touchés par la sécheresse de se procurer de la nourriture, des soins de santé et un abri.  Il s’agit aussi de distribuer de la nourriture pour animaux, des vaccins, des engrais et des outils, et de former les populations aux bonnes pratiques agricoles et nutritionnelles.   

Soudan 

Au cours de ce seul mois de juin, plus de 67 000 personnes ont fui de chez elles, en raison du conflit. 

Au Darfour occidental, l’ONU et ses partenaires aident 33 000 personnes affectées par la violence. 

Dans la région de Kulbus du même État, 25 villages ont été incendiés et pillés.  De nombreuses familles vivent à l’air libre, après avoir perdu leur bétail et leur nourriture.  Dans d’autres villages, des dizaines d’enfants seraient portés disparus et cinq auraient été tués lors des affrontements. 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) vient de mener une mission d’évaluation dans les régions de Saraf Omra et d’As Sireaf, au Darfour septentrional, pour voir comment aider quelque 19 000 nouveaux déplacés.

Ukraine

Des informations troublantes circulent sur une nouvelle vague de frappes aériennes et de bombardements, au cours du week-end dernier et même aujourd’hui.  Des civils auraient été tués et blessés, et des habitations, des établissements de santé et autres infrastructures civiles, endommagés. 

Il y a quelques heures, les membres du personnel de l’ONU en Ukraine indiquaient qu’un missile a frappé le centre de Krementchouk, jusqu’ici épargné par la guerre.  Un centre commercial a été touché et les autorités croient savoir qu’il y avait un grand nombre de civils à l’intérieur.  L’ONU n’a pas encore le nombre exact des victimes mais une attaque contre un centre commercial est tout à fait déplorable. 

Pendant le week-end, Kiev a été une nouvelle fois frappée et un immeuble résidentiel, endommagé.  Quelques personnes sont piégées dans les débris, alors que d’autres missiles ont touché des zones de l’ouest du pays, très éloignées des lignes de front.

Les combats se poursuivent aussi dans la région du Donbass où les agences humanitaires font face à des problèmes énormes pour aider des gens qui ont des besoins en augmentation constante.  Les problèmes sont non seulement dus à l’insécurité mais aussi aux restrictions administratives imposées par les parties. 

Une nouvelle fois, l’ONU souligne qu’en vertu du droit international humanitaire, les parties sont tenues de protéger les personnes et infrastructures civiles.

Moyen-Orient

M. Tor Wennesland, Coordonnateur spécial du processus de paix au Moyen-Orient, est intervenu au Conseil de sécurité par visioconférence à partir de Jérusalem.  Il s’est dit alarmé par la violence en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, et en Israël, ces derniers mois.  Il a noté que la violence accrue est aussi alimentée et aggravée par les provocations et les rhétoriques incendiaires. 

M. Wennesland a jugé crucial que toutes les parties prennent immédiatement des mesures pour faire baisser les tensions et inverser les tendances négatives qui compromettent la perspective d’un règlement pacifique avec deux États, dont un État palestinien, contigu, indépendant, viable et souverain.   

Il s’est également dit gravement préoccupé par la violence contre les civils qui alimente la méfiance et compromet un règlement pacifique du conflit.  La violence doit cesser et tous les responsables doivent répondre de leurs actes.

Libye 

La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et de consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo, est intervenue au Conseil de sécurité pour parler de la situation en Libye. 

Elle a exhorté les membres du Conseil à faire pression sur les parties libyennes pour qu’elles avancent vers un accord conduisant à l’organisation des élections, aussitôt que possible.

Nigéria 

Le Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, M. Mahamet Saleh Annadif, est arrivé hier au Nigéria pour une visite de deux jours, au cours de laquelle il devrait s’entretenir avec les autorités nigérianes, la communauté diplomatique et le personnel de l’ONU.  

Plus tôt dans la journée, il a rencontré le Président et les membres de la Commission nationale électorale indépendante.  Dans un tweet, il a dit avoir réitéré l’engagement des Nations Unies à aider le pays à tenir des élections transparentes, crédibles et pacifiques. 

Pakistan 

L’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Julien Harneis, aide toujours le Gouvernement à riposter à la COVID-19, en contribuant à la vaccination complète de près de 125 millions de personnes, dont 40% de femmes.  À ce jour, plus de 250 millions de doses de vaccin ont été administrées, dont la moitié est arrivée grâce au Mécanisme COVAX.  

L’équipe a aussi contribué à la création de 65 unités de soins intensifs et à la formation de 5 000 professionnels de la santé aux protocoles liés à la COVID-19, tout en contribuant à la désinfection de plus 100 immeubles publics.   

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) aide les autorités nationales à se procurer des entrepôts pour vaccins et des équipements de protection individuelle, tout en contribuant au lancement et au fonctionnement d’une ligne verte pour combattre la désinformation sur le vaccin.   

Pour sa part, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a boosté la relance socioéconomique, par des initiatives d’économie verte et de protection sociale.  

Rapport mondial sur la drogue

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a publié son Rapport mondial sur la drogue qui dit que la légalisation du cannabis dans de nombreuses parties du monde a donné un coup d’accélérateur à la consommation quotidienne.

Le rapport explique aussi l’augmentation record de la production de cocaïne, l’arrivée des drogues synthétiques sur de nouveaux marchés et les inégalités toujours réelles dans l’accès au traitement des consommateurs, en particulier les femmes. 

Journée internationale des micro-, petites et moyennes entreprises

La Journée internationale, qui représente environ 90% du monde des affaires dans le monde et la moitié du PNB mondial, est commémorée aujourd’hui.

Dans son message, le Secrétaire général dit que le renforcement des petites entreprises contribue à la lutte contre la pauvreté, crée des emplois et préserve les moyens de subsistance, en particulier des travailles pauvres, des femmes et des jeunes.

Contribution financière

Le Pérou est le cent huitième État Membre à avoir payé la totalité de son dû au budget ordinaire de l’ONU pour 2022.

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