Soixante-seizième session,
67e séance plénière – matin
AG/12415

L’Assemblée générale se félicite de la tenue de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, la première jamais organisée au Moyen-Orient

Convaincue que le sport, et en particulier le football, « au regard de sa popularité universelle », a un rôle important à jouer dans la promotion de la paix et du développement, du respect des droits humains et de l’égalité des genres, l’Assemblée générale a fait sienne, cet après-midi, une résolution qui se félicite que le Qatar organise la Coupe du monde 2022 de la Fédération internationale de football association (FIFA). 

Intitulé « Coupe du monde 2022 organisée par la Fédération internationale de football association au Qatar » et présenté par le pays hôte, qui a promis une édition « exceptionnelle » de la Coupe du monde de football, qui sera « la première manifestation à unir le monde après la pandémie de COVID-19 », le texte a été adopté par consensus. 

Le Bélarus a toutefois profité de la présentation du projet de résolution pour dénoncer la recommandation du Comité international olympique (CIO) et les décisions ultérieures des fédérations sportives internationales d’exclure les athlètes bélarusses des compétitions internationales.  Il a jugé « particulièrement cynique » l’exclusion des athlètes paralympiques, alors même que ces derniers ont « surmonté les épreuves les plus dures de la vie » et font figure d’exemples.  Dans ces circonstances, le sport devient « l’otage de la politique » et est utilisé comme « instrument de pression et de sanctions contre des États individuels », s’est indignée la délégation. 

Pour rappel, le CIO a recommandé, fin février, aux fédérations sportives internationales de « ne pas inviter » les athlètes et équipes russes et bélarusses dans les compétitions sportives internationales en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec l’appui de son allié bélarusse.  La FIFA a alors décidé d’exclure la Russie de la Coupe du monde 2022, ce que la Fédération russe de football a d’abord contesté devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), avant de retirer son recours fin mars. 

Par cette résolution, l’Assemblée générale se félicite de la « dimension unique » que revêtira l’événement, organisé du 21 novembre au 18 décembre prochains, « du fait que ce sera la première fois que cette grande manifestation aura lieu au Moyen-Orient ».  Dans cet esprit, elle engage les « autorités compétentes » à n’épargner aucun effort pour faire en sorte que cette Coupe du monde « laisse au Moyen-Orient des traces durables en matière de paix et de développement ». 

De surcroît, elle encourage les autorités concernées à veiller à ce que les communautés d’accueil « bénéficient de retombées positives durables », tant du point de vue des coûts financiers, que de l’impact sur l’environnement, des conséquences sociétales, de l’utilisation ultérieure des équipements et des effets sur la participation au sport.

À cet égard, tout en saluant les réformes engagées par le Gouvernement du Qatar, dans la perspective de cette Coupe du monde, en matière de droits humains et de normes du travail, le Danemark s’est dit préoccupé, au nom de l’Union européenne, des conditions réservées aux migrants lors des préparatifs de l’événement.  Il s’est donc félicité que le préambule du texte fasse référence aux « Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme », qui sont d’une « grande importance dans la préparation et l’organisation de grands événements sportifs ».

Il a rappelé que les États ont la responsabilité de protéger contre les violations des droits humains commises par des entreprises et de prendre les mesures appropriées pour lutter contre ces abus.  De même, a poursuivi le Danemark, les entreprises commerciales doivent à leur tour respecter les principes énoncés dans la Déclaration de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur les Principes et droits au travail.

La résolution indique, par ailleurs, que l’Assemblée générale appuie le projet « Coupe du monde 2022 en bonne santé: laisser un héritage pour le sport et la santé », lancé dans le cadre d’un partenariat pluriannuel entre la FIFA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Qatar, qui vise à ce que la Coupe du monde 2022 « serve de flambeau pour promouvoir une vie saine, la santé physique et mentale et le bien-être psychosocial ». 

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