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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er juillet 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Eri Kaneko, Porte-parole associée de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Secrétaire général

Le Secrétaire général était aujourd’hui à Valence, en Espagne, où il a visité le Centre Informatique et communications des Nations Unies pour marquer le dixième anniversaire de cette base qui fournit des services et des solutions technologiques à l’ONU et ses partenaires.

Cette base exploite, maintient et prend en charge 197 applications centralisées pour environ 65 000 utilisateurs.  Elle opère via trois satellites différents et fournit des informations par large bande passante aux missions de maintien de la paix et aux missions politiques spéciales.

Le Centre est également un établissement respectueux de l’environnement.  Il dispose de 700 panneaux solaires, d’une infrastructure qui réduit les besoins de refroidissement en été et de chauffage en hiver et d’un réservoir de récupération d’eau de pluie pour l’irrigation du paysage, entre autres caractéristiques.

Après la visite, lors d’une rencontre avec la presse, le Secrétaire général a remercié l’Espagne pour son soutien et pour les plans d’élargissement de la base.

Le Secrétaire général a également rencontré des étudiants du Centre des arts et des sciences avec qui il a eu une discussion franche sur les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

Il les a remerciés pour leur engagement à appeler à plus d’ambition climatique.  Il les a encouragés à maintenir la pression et à se concentrer également sur les besoins en matière de financement, d’adaptation et de résilience à l’approche de la COP26 pour s’assurer que ces préoccupations figurent en bonne place dans l’agenda politique.

Éthiopie

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que la situation au Tigré demeure volatile et imprévisible.  Le calme prévaut dans les principales villes, dont Mekele, Adigrat, Adwa, Axum et Shire, mais des informations non confirmées font état d’affrontements dans les zones du sud et du nord-ouest.

L’électricité et les télécommunications sont toujours coupées dans l’ensemble de la région.  Il n’y a pas de vols ou de transport routier dans ou hors de la région.

Malgré cela, les partenaires humanitaires continuent d’opérer, conformément aux principes humanitaires.  Par exemple, hier, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a livré du carburant pour faire fonctionner les pompes à eau, ainsi que du bois de chauffage pour la cuisson, dans plusieurs sites de déplacement dans la région de Mekele, ce qui a profité à plusieurs milliers de personnes.  Les partenaires de l’ONU continuent d’apporter de l’eau à Shire et aux sites de déplacés à Mekele.  Une ONG internationale partenaire continue de fournir des services médicaux dans la ville de Samre, dans la zone sud-est.

L’ONU, avec ses partenaires, évalue l’accès à plusieurs zones le long des routes principales pour reprendre l’acheminement de l’aide.  Nos collègues indiquent qu’il est urgent d’amener du personnel et des fournitures supplémentaires dans le Tigré, de rétablir l’électricité et les télécommunications, et de veiller à la disponibilité de l’argent et du carburant dans toute la région pour assurer la continuité des opérations humanitaires.

Syrie

L’ONU est préoccupée par les informations faisant état d’une nouvelle interruption de l’approvisionnement en eau en Syrie, provenant cette fois de la station d’eau d’Alouk, à Hassaké, qui a été fermée le 23 juin.  Il s’agit de la vingt-quatrième perturbation de ce type enregistrée par les agences humanitaires depuis novembre 2019.  Cette dernière perturbation fait suite à des mois de fonctionnements réduits.

Jusqu’à un million de personnes dans la région sont affectées lorsqu’Alouk cesse de fonctionner, dont 460 000 personnes qui dépendent directement d’Alouk comme source d’eau et 500 000 autres personnes desservies par des camions-citernes approvisionnés à la station, y compris les habitants de Hol et d’autres camps et campements.  D’autres infrastructures essentielles, dont au moins 30 établissements de santé à Hassaké, dépendent d’Alouk pour l’eau.

Les agences de l’ONU et les partenaires humanitaires transportent des approvisionnements d’urgence en eau par camion-citerne et installent des pompes pour osmose inverse dans la ville de Hassaké pour répondre aux besoins les plus urgents, mais des lacunes importantes subsistent.

Les cas de COVID-19 continuent d’augmenter en Syrie, et avec un accès limité aux vaccins, l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates reste une première ligne de défense vitale pour les communautés afin d’endiguer davantage la transmission de la pandémie et d’éviter d’autres risques pour la santé telles que les épidémies de maladies d’origine hydrique et liées à l’eau.

En l’absence d’autre solution viable à Alouk, il est impératif que la station reprenne son approvisionnement en eau dans la région.

L’ONU exhorte les parties à assurer l’accès sûr et rapide des équipes techniques à Alouk et à ses infrastructures connexes.  Elle appelle toutes les parties à trouver une solution durable pour assurer le fonctionnement continu de la station d’eau.

Myanmar

L’équipe de pays de l’ONU au Myanmar s’est déclarée aujourd’hui alarmée par l’augmentation du nombre de morts parmi les femmes entre mai et juin.  Dans de nombreux cas, a indiqué l’équipe, les femmes n’étaient pas directement visées mais étaient plutôt des victimes de tirs croisés et d’autres attaques violentes.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme estime que 177 500 personnes ont été déplacées dans le sud-est du Myanmar en raison de la violence, des affrontements armés et de l’insécurité depuis la prise de pouvoir du Gouvernement par l’armée le 1er février.

L’équipe de l’ONU au Myanmar prévient que l’augmentation du nombre de personnes déplacées dans les zones touchées par le conflit armé aggravera la crise humanitaire actuelle, en particulier pour les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées.

Bosnie-Herzégovine

En réponse à des questions sur les récents jugements concernant la Bosnie-Herzégovine, le porte-parole a indiqué que le Secrétaire général a pris note du prononcé, hier, du nouveau jugement de la Chambre de première instance du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, qui a condamné Jovica Stanišić et Franko Simatović pour complicité de crimes contre l’humanité et violations des lois ou coutumes de la guerre commis par les forces serbes à la suite de la prise de contrôle de la municipalité de Bosanski Šamac, en Bosnie-Herzégovine, en avril 1992.

Les pensées du Secrétaire général accompagnent les victimes, les survivants et leurs familles qui ont souffert de ces crimes.

Le Secrétaire général félicite les juges et le personnel du Mécanisme résiduel impliqués dans cette affaire pour leur dévouement sans faille et leur travail acharné alors que le Mécanisme progresse vers l’achèvement de ses travaux judiciaires actuels.

Forum de Prespa

Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Miroslav Jenča, a adressé, aujourd’hui, au nom du Secrétaire général, un message au premier dialogue du Forum de Prespa en cours en République de Macédoine du Nord.

Le Secrétaire général a félicité le peuple et le Gouvernement de Macédoine du Nord pour la création de ce Forum qui vise à créer des ponts à travers la région.

Il a rappelé qu’il y a trois ans, Skopje et Athènes ont signé un accord, démontrant ainsi que les problèmes insolubles peuvent être résolus lorsqu’il y a une volonté politique.

Prêcher par l’exemple peut ouvrir la voie à des gestes de bonne volonté qui renforcent la compréhension mutuelle et la confiance – les éléments les plus essentiels pour résoudre les différends.

COVID-19/Honduras

Dimanche, le Honduras a reçu, via le Mécanisme COVAX, 1,5 million de doses de vaccins contre la COVID-19 dont a fait don le Gouvernement des États-Unis.

Le Honduras est le premier d’un groupe de 14 pays d’Amérique latine et des Caraïbes à recevoir des vaccins contribués par les États-Unis via le Mécanisme COVAX.

Avec ce dernier envoi, le Honduras a désormais reçu plus de 1,9 million de doses par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX.  Le pays vise à vacciner plus de 7 millions de personnes de plus de 12 ans.

L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), a travaillé avec les Gouvernements des États-Unis et du Honduras sur les dispositions logistiques pour assurer l’arrivée sûre de ces vaccins.  Le représentant de l’OPS au Honduras a remercié les États-Unis pour leur don généreux via le Mécanisme COVAX et a espéré que cela encouragerait d’autres dirigeants mondiaux à renforcer la solidarité pour lutter contre la pandémie et faire don de plus de vaccins.

COVID-19/Pauvreté

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a indiqué dans un nouveau rapport que les politiques d’aide en espèces réduisaient considérablement le nombre de personnes qui auraient autrement pu tomber dans la pauvreté pendant la pandémie de COVID-19.

Le rapport a révélé que dans les 41 pays pour lesquels des données sont disponibles, 80% des personnes –soit 12 millions sur 15 millions de personnes– qui seraient tombées en dessous du seuil de pauvreté de 1,90 dollar y ont échappé grâce à des mesures d’aide sociale.

Cependant, l’étude a révélé que cet impact était largement observé dans les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire supérieur, les pays les plus riches pouvant se permettre de dépenser davantage pour les mesures de protection sociale.

Pour les pays à revenu faible ou intermédiaire, les dépenses d’assistance sociale n’ont pas été suffisantes pour empêcher une augmentation du nombre de pauvres, et dans les pays à faible revenu, elles n’ont pas du tout pu empêcher les pertes de revenus.

Contribution financière

Le Paraguay a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU.

Conférence de presse

À 15 heures, le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet et Représentant permanent de la France, M. Nicolas de Rivière, a présenté le programme de travail mensuel de l’organe à la presse.

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