Soixante-seizième session,
2e séance plénière – matin
AG/12363

L’Assemblée adopte l’ordre du jour de sa soixante-seizième session placée sous le signe de l’espoir, le redressement post-COVID, les droits de l’homme et la revitalisation de l’ONU

L’Assemblée générale a adopté, ce matin, l’ordre du jour de sa soixante-seizième session qui a pour thème « Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever de la COVID-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l’Organisation des Nations Unies ».  L’Assemblée a entériné par la même occasion les programmes de travail de chacune de ses six grandes Commissions mais a dû passer par un vote, à la demande de la Fédération de Russie, pour réinscrire le point relatif à « la situation dans les territoires ukrainiens temporairement occupés » à l’ordre du jour. 

L’Assemblée générale, qui entame son débat général annuel mardi 21 septembre à partir de 9 heures, a procédé aujourd’hui sur la base du premier rapport de son Bureau* qui souligne que la pandémie de COVID-19 continuera d’influer sur les modalités pratiques de la soixante-seizième session, s’agissant notamment du maintien ou non de certaines manifestations, de leur déroulement et du nombre de participants.  Des aménagements devront être apportés à la lumière de l’évaluation des risques et de l’avis du Comité pour la santé et la sécurité au travail de la Cellule de gestion des crises, lequel tient compte des directives de la ville de New York et de l’État hôte, les États-Unis. 

L’Assemblée générale a donc décidé qu’en cas de mesures de quarantaine ou de restriction aux déplacements, les intervenants qui ne sont pas représentant d’un État Membre ou d’une délégation observatrice, pourront faire diffuser des déclarations préenregistrées.  La Fédération de Russie et le Bélarus ont réagi à ces règles d’accès à l’Assemblée, en se référant à la lettre que la délégation russe a adressée au Président de l’Assemblée, le 16 septembre dernier. 

En raison des contraintes financières, le service des séances tenues au Siège ne sera pas assuré au-delà de 18 heures ou le weekend.  En conséquence, les séances devront commencer à 10 heures précises et être levées à 18 heures au plus tard les jours de semaine.  Le débat général se tiendra jusqu’au 27 septembre, y compris le samedi.  Ensuite les grandes Commissions tiendront leurs travaux jusqu’au 10 décembre au plus tard, avant que l’Assemblée générale ne suspende la partie principale de sa session le lundi 13 décembre 2021.  La session devrait être clôturée le lundi 12 septembre 2022.  

En adoptant les points de son ordre du jour, sur recommandation de son Bureau, l’Assemblée a dû passer par un vote pour entériner par 65 voix pour, 11 contre et 37 abstentions l’inscription du point relatif à « la situation dans les territoires ukrainiens temporairement occupés ».  La Fédération de Russie, qui avait demandé la mise aux voix et voté contre, a argué qu’il n’existe pas de territoires temporairement occupés en Ukraine, mais bien « une guerre civile ».  Le titre de ce point, « inventé à Kiev », ne cadre pas avec la réalité sur le terrain, a-t-elle affirmé. 

La Slovénie, au nom de l’Union européenne, et les États-Unis, ont milité pour le maintien du point à l’ordre du jour.  L’Ukraine a avoué que « cet autre 17 septembre » est un jour triste pour la Fédération de Russie qui s’oppose à un point le même jour qu’en 1939, lorsque ses troupes avaient pris parti pour l’Allemagne nazie après l’invasion de la Pologne.  Tenter un rapprochement entre Hitler et Staline n’a aucun sens, a riposté la Fédération de Russie qui a rappelé que des Ukrainiens sont morts à côté d’autres dans la lutte contre le nazisme. Qualifiant de « honteux » les propos de l’Ukraine, elle a dit les avoir pris comme « une insulte à ses ancêtres ».  La Syrie a, quant à elle, mis en garde contre la tendance à consacrer des ressources à des questions qui aggravent les dissensions entre États. 

L’Assemble générale a aussi décidé que les ONG, les organisations de la société civile, les institutions universitaires et les représentants du secteur privé participeront à sa réunion de haut niveau pour commémorer le vingtième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’Action de Durban (A/76/L.1).  Elle a enfin prévu que l’État de Palestine, le Saint-Siège et l’Union européenne participeront à ses travaux, sans autre besoin d’explication préalable avant leurs interventions.  

*A/76/250

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