SG/SM/20513

Investir dans la préparation aux catastrophes et faire de la science notre boussole, deux grandes leçons à tirer de la pandémie de COVID-19, selon le Secrétaire général

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la préparation aux épidémies, célébrée le 27 décembre:

La première Journée internationale de la préparation aux épidémies tombe à la fin d’une année durant laquelle un scénario catastrophe que beaucoup redoutaient est devenu une triste réalité.

La COVID-19 a déjà coûté la vie à plus de 1,7 million de personnes, dévasté l’économie mondiale, bouleversé nos sociétés et, en cela, nous a brutalement fait prendre conscience de nos vulnérabilités.  L’importance de la préparation aux catastrophes sanitaires n’a jamais été aussi évidente.  Alors même que nous nous efforçons de contrôler la pandémie actuelle et de nous en remettre, nous devons déjà commencer à penser à la prochaine, et il est malheureusement aisé d’imaginer un nouveau virus qui serait tout aussi contagieux, mais également bien plus mortel.

Il y a de nombreuses leçons à tirer de l’année écoulée. 

Tout d’abord, investir dans la préparation aux catastrophes est financièrement bien plus judicieux que de devoir engager des dépenses en urgence. Ensuite, les sociétés ont besoin de systèmes de santé plus solides et d’une couverture sanitaire universelle.  Les individus et les familles ont besoin d’une meilleure protection sociale.  Celles et ceux qui se trouvent en première ligne ont besoin d’un appui qui arrive à temps.  Les pays ont besoin d’une coopération technique plus efficace.  Enfin, nous devons faire davantage attention à la manière dont les humains et le bétail empiètent sur l’habitat des animaux sauvages, étant donné que 75% des nouvelles maladies infectieuses humaines sont des zoonoses.

La science devra être notre boussole à chaque étape de ce parcours.  La solidarité et la coordination au sein des pays et entre eux sont essentielles, car le péril de l’un est le péril de tous. 

Les entités des Nations Unies, dont l’Organisation mondiale de la Santé, sont fermement résolues à aider les Gouvernements et tous leurs partenaires à mieux se préparer aux épidémies ; ce n’est qu’ainsi que nous pourrons bâtir un monde en meilleure santé et atteindre les objectifs de développement durable.

Cette Journée internationale marque la date anniversaire de la naissance de Louis Pasteur, le biologiste français à qui l’on doit des recherches révolutionnaires sur les vaccins.  Aujourd’hui, nous honorons son travail, et je saisis cette occasion pour saluer les professionnels de la santé, le personnel de première ligne et les travailleurs essentiels qui, faisant preuve d’un incroyable dévouement, ont porté le monde sur leurs épaules pendant cette crise.  À l’heure où nous nous relevons de la pandémie, prenons l’engagement de développer nos outils de prévention afin d’être prêts la prochaine fois qu’une telle situation se présentera.

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