SG/SM/20461

Journée pour l’abolition de l’esclavage : les femmes et les filles représentent plus de 71% des victimes, souligne le Secrétaire général

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, célébrée le 2 décembre:

Les manifestations mondiales contre le racisme systémique qui ont eu lieu cette année sont venues rappeler à notre attention les injustices commises dans le monde entier, qui sont de sombres vestiges du colonialisme et de l’esclavage. 

Mais l’esclavage n’appartient pas au passé.  À l’heure actuelle, plus de 40 millions de personnes sont encore victimes de formes contemporaines d’esclavage.  Les femmes et les filles représentent plus de 71 % de ces victimes. 

De nos jours, l’esclavage prend différentes formes : esclavage par ascendance, travail forcé, travail des enfants, servitude domestique, mariage forcé, servitude pour dettes, traite des personnes à des fins d’exploitation, sexuelle notamment, et recrutement forcé et utilisation d’enfants dans des conflits armés. 

Les groupes pauvres et marginalisés, en particulier les minorités raciales et ethniques, les peuples autochtones et les migrants, sont touchés de manière disproportionnée par les formes contemporaines d’esclavage.  L’inégalité de genre aggrave encore les tendances actuelles en matière de discrimination. 

Aujourd’hui, je demande aux États Membres, à la société civile et au secteur privé de renforcer leur action collective pour mettre fin à ces pratiques abominables.  Je demande qu’un soutien soit apporté pour identifier et protéger les victimes et les survivants et leur donner des moyens d’action, notamment sous forme de contributions au fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage.

L’année prochaine marquera le vingtième anniversaire de l’adoption, par la Conférence mondiale contre le racisme et la discrimination raciale, de la Déclaration et du Programme d’action de Durban.  Ce document historique qualifie l’esclavage et les pratiques analogues à l’esclavage de violations flagrantes des droits de l’homme.  Nous ne pouvons souscrire à ces violations au XXIe siècle. 

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