SG/SM/20277

La COVID-19 a mis en évidence un grand nombre de lacunes à l’échelle mondiale, dont « notre état de préparation face à la menace des armes nucléaires », alerte le Secrétaire général 

Près de 75 ans après l’adoption de la première résolution de l’Assemblée générale, en 1946, par laquelle les Nations Unies s’engageaient à atteindre l’objectif du désarmement nucléaire, notre monde continue de vivre dans l’ombre d’une catastrophe nucléaire. 

Les relations entre les États dotés de l’arme nucléaire sont marquées par la division, la défiance et l’absence de dialogue.  Plus ces États s’engagent dans une course stratégique à l’armement, aux dépens de la coopération, plus les dangers liés aux armes nucléaires grandissent.  

Cette Journée internationale met en lumière la nécessité de changer de cap pour s’engager à nouveau, tous ensemble, sur la voie du désarmement nucléaire.  

L’utilisation d’armes nucléaires nuirait à tous les États, c’est pourquoi tous les États ont la responsabilité de veiller à ce que ces engins de mort ne soient plus jamais utilisés et soient complètement éliminés des arsenaux nationaux.   

La COVID-19 a mis en évidence un grand nombre de lacunes à l’échelle mondiale, de l’impréparation à la pandémie aux inégalités face aux changements climatiques, en passant par le non-droit dans le cyberespace.  Notre état de préparation face à la menace des armes nucléaires fait également partie de ces lacunes.  Nous avons besoin d’un multilatéralisme plus fort, inclusif et redynamisé, fondé sur la confiance et sur le droit international, qui puisse nous ouvrir la voie vers notre objectif commun d’un monde exempt d’armes nucléaires.   

Les États dotés de l’arme nucléaire doivent être les moteurs de ce changement.  Ils doivent revenir à un dialogue réel et de bonne foi en vue de rétablir la confiance, de réduire le risque nucléaire et de prendre des mesures concrètes en faveur du désarmement nucléaire.  Ils devraient réaffirmer leur entente sur le fait qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit pas avoir lieu, et s’appliquer à honorer leurs engagements.   

La mort, la souffrance et la destruction causées par les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki ne doivent pas se répéter.  La seule garantie contre l’utilisation de ces armes abjectes réside dans leur élimination totale.  L’Organisation des Nations Unies est prête à travailler avec tous les États pour atteindre cet objectif commun.  

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