SC/14246

Syrie: le Conseil de sécurité échoue pour la quatrième fois à proroger le mandat du mécanisme d’acheminement de l’aide humanitaire transfrontalière vers la Syrie

Quatrième tentative, quatrième échec.  Un dernier texte sur la prorogation du mandat du mécanisme d’acheminement de l’aide humanitaire transfrontalière vers la Syrie, présenté par la Fédération de Russie, a été rejeté ce soir par 7 voix contre, 4 voix pour et 4 abstentions.

Le texte russe aurait prorogé le mandat du mécanisme, qui expire ce 10 juillet, pour une période de 12 mois, jusqu’au 10 juillet 2021, et aurait maintenu fermé les points de points de passage de Ramta et de Yaroubiyé mais bloqué aussi le poste frontière de Bab el-Salam.  Initié par la résolution 2165 (2014), le mécanisme avait fait l’objet auparavant d’un troisième texte, présenté par l’Allemagne et la Belgique, lequel aurait prorogé le mandat pour une période de six mois, jusqu’au 10 janvier 2021.   

Appuyé par 13 États mais rejeté par deux membres permanents du Conseil, le texte belgo-allemand maintenait la fermeture des points de passage de Ramta et de Yaroubiyé; les agences humanitaires des Nations Unies et leurs partenaires étant autorisés à utiliser les routes franchissant les lignes de conflit ainsi que les postes frontières de Bab el-Salam et de Bab el-Haoua. 

Par ce texte, l’Allemagne et la Belgique avaient essayé de rapprocher les points de vue, en ramenant la prorogation du mécanisme à six mois au lieu des 12 mois prévus dans leur premier projet de résolution qui s’était heurté, le 7 juillet dernier, au double veto de la Chine et de la Fédération de Russie.  Mais cette dernière militait aussi pour la fermeture du poste frontière de Bab el-Salam, dans un projet de résolution, rejeté, le 8 juillet, par l’Allemagne, la Belgique, l’Estonie, les États-Unis, la France, la République dominicaine et le Royaume-Uni.  L’Afrique du Sud, la Chine et le Viet Nam avaient voté pour, tandis que l’Indonésie, le Niger, Saint-Vincent-et-les Grenadines et la Tunisie s’étaient abstenus.   

Par cet ultime texte présenté ce soir, la Fédération de Russie a fait une concession sur la période de 12 mois mais a campé sur ses positions quant à la fermeture du poste frontière de Bab el-Salam.   

Du fait de l’impossibilité de se réunir au Siège de l’ONU à cause de la pandémie de COVID-19, le Conseil a procédé au vote par correspondance électronique.  Les votes ont été envoyés au Directeur de la Division des affaires du Conseil de sécurité, qui les a transmis au Président du Conseil de sécurité.  Ce dernier a ensuite convoqué les membres du Conseil par visioconférence, pour annoncer le résultat du vote. 

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