SC/14217

Conseil de sécurité : le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés s’inquiète de l’impact de la COVID-19 sur les réfugiés et les déplacés

Le Haut-Commissaire pour les réfugiés a lancé, ce matin, devant le Conseil de sécurité, un vibrant appel pour la dépolitisation de l’aide humanitaire, alertant des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la vie des 80 millions de réfugiés et des migrants que compte la planète.  Signalant que l’augmentation des mouvements de population dans le monde est le reflet de divisions qui dépassent de loin les théâtres de conflits, M. Filippo Grandi a notamment appelé le Conseil de sécurité à se faire l’écho de l’appel du Secrétaire général à un cessez-le-feu mondial.  

«  Le monde attend de vous, l’unité, au moins là où l’humanité est la plus blessée et la plus piétinée  », a-t-il lancé, soulignant que la solution aux déplacements forcés n’est pas seulement un impératif moral ou humanitaire : elle est liée à des domaines essentiels à la stabilité régionale et internationale, y compris celle de l’économie mondiale.  

Dans une longue allocution, le Chef du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a notamment prévenu que la COVID-19 avait fait ressortir la vulnérabilité des réfugiés et des déplacés et affaibli leur capacité à gérer des situations difficiles.   Bien souvent, a-t-il alerté, la pandémie a brisé ce qu’il leur restait d’espoir pour un avenir meilleur.  Or, négliger les menaces sur les plus vulnérables, c’est prendre le risque qu’elles ne rejaillissent sur nous tous, comme l’a montré la COVID-19, a-t-il averti.   

Le Haut-Commissaire a signalé que les migrants et les réfugiés figurent parmi les personnes les plus durement touchées par les répercussions socioéconomiques de la COVID-19, en raison de leur dépendance au secteur informel dont les activités ont été fortement limitées par le confinement.    Ainsi, 70% des ménages de réfugiés syriens au Liban ont perdu leurs moyens de subsistance à cause de la pandémie, tandis que 80% des 4,5 millions de réfugiés vénézuéliens en Amérique latine sont désormais entrainés dans une spirale d’endettement, de destitution voire d’expulsion. 

«  La COVID-19, est une crise de protection  », a tranché M. Grandi qui a en outre indiqué que les flux de réfugiés continuent alors que le droit d’asile est de plus en plus compromis notamment en Europe, en Amérique du Nord et dans la région Asie-Pacifique.  En tout, 75% des États ont fermé leurs frontières, partiellement ou complètement, en ne prévoyant, pour les deux tiers d’entre eux, aucune exception, même pour les demandeurs d’asile. 

M. Grandi s’est notamment attardé sur la situation dans la région du Sahel où les flux de déplacement, après une diminution au début de la pandémie, ont repris de plus belle.  « Ne vous faites pas d’illusions, a-t-il prévenu.  Les frontières ont peut-être été verrouillées mais les passeurs s’adaptent aux circonstances et les flux de populations n’en seront que plus dangereux.  » 

C’est la situation qui le préoccupe le plus, car le Sahel est une des principales régions où augmente le nombre des déplacés. 

« C’est devenu une spirale très, très dangereuse », a averti M. Grandi qui a plaidé pour une approche «  beaucoup plus stratégique  » de l’aide au développement afin de tenir mieux compte du rôle que jouent les mouvements de population dans la crise.   Il a en même temps estimé que «  le problème ce n’est pas l’absence de stratégies mais le trop plein de stratégies et le trop peu de coordination entre les aspects sécuritaire, humanitaire, de développement et des droits de l’homme  ».  Craignant que la crise ne se propage aux régions voisines comme les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest ou le bassin du lac Tchad, il a lancé un ferme appel à l’action. 

Le Haut-Commissaire a également lancé un vibrant appel à la dépolitisation des questions humanitaires, notamment en Syrie où, a-t-il déclaré, nous avons vraiment besoin que le Conseil travaille sur une position internationale qui permette « enfin » l’émergence d’une solution au conflit.  Il a aussi plaidé pour un appui substantiel aux processus et pourparlers de paix en cours au Soudan du Sud et au Soudan, ces deux pays étant à l’origine de 10% des réfugiés et déplacés dans le monde.  Et il n’a pas oublié de signaler le désespoir des réfugiés rohingya qui, face à l’absence de solution pour un retour au Myanmar, sont de plus en plus nombreux à tenter de se rendre par bateaux en Asie du Sud-Est, ce qui est «  extrêmement dangereux  ».   

L’impact de la COVID-19 a figuré parmi les préoccupations des membres du Conseil.  La Fédération de Russie a relevé qu’environ 90% de tous les cas de Covid-19 au Venezuela concernent des rapatriés auxquels l’accès aux soins de santé a été refusé dans les pays d’accueil, tandis que la France a appelé à intégrer les réfugiés et déplacés dans les stratégies nationales et internationales de riposte à la pandémie.   L’Allemagne a souhaité que le HCR se concentre fortement sur son mandat de protection, en particulier des femmes et des filles, vu la hausse pendant la pandémie de la violence domestique. 

Plusieurs appels ont également été lancés en faveur d’un partage plus équitable du fardeau, à l’instar de la Chine qui a signalé que les pays en développement accueillent 85% des réfugiés dans le monde.   Pour sa part, la Belgique a souhaité que les questions de retour et de réintégration des déplacés fassent partie intégrante de chaque processus de paix. 

Comme depuis fin mars, en raison des mesures de confinement imposées par la pandémie, les 15 membres du Conseil de sécurité et leurs invités se réunissent grâce à un système de visioconférence spécialement conçu pour eux.   

La Section des communiqués de presse ne couvre que les déclarations faites en visioconférence dont les textes ont été transmis à temps par la Division des affaires du Conseil de sécurité. 

M. FILIPPO GRANDI, Haut-Commissaire pour les réfugiés, a indiqué que ces 10 dernières années, le nombre de déplacés a doublé pour atteindre presque 80 millions de personnes.  Ces tendances indiquent que lorsque le leadership échoue et que le multilatéralisme est en-deçà ses engagements, les conséquences ne se voient ni dans les capitales du monde, ni dans les demeures des puissants et des riches, mais à la périphérie des nations, dans les communautés frontalières, chez les pauvres des zones urbaines et chez les impuissants.

La COVID-19, a poursuivi M. Grandi, vient en outre mettre à jour la vulnérabilité des réfugiés et des déplacés et affaiblit leur capacité de gérer des situations difficiles.  Bien souvent, a-t-il ajouté, elle a brisé ce qui restait chez eux de l’espoir d’un avenir meilleur.  Ce sont là les « symptômes » d’une grave menace, car si l’on néglige l’impact de cette menace sur les plus vulnérables, elles rejailliront sur nous tous , comme l’a montré la COVID-19.

Le Haut-Commissaire a avoué que la situation dans la région du Sahel est celle qui le préoccupe le plus.  C’est une des principales régions qui fait augmenter le nombre des déplacés et c’est le théâtre d’une crise régionale complexe qui ne fait que s’aggraver.  Outre les changements climatiques, l’insécurité alimentaire s’aggrave tandis que la violence, puis la COVID-19, ont contribué à mettre tout le système éducatif en confinement.  Par conséquent, un terrain fertile se créé pour le recrutement des jeunes par des groupes armés.  La cohésion sociale s’effrite, l’autorité de l’État s’affaiblit progressivement et la confiance de la population s’érode, soit parce que les groupes armés propagent leur propagande ou se substituent à l’État en matière de services sociaux, ou parce qu’ils s’attaquent sans merci aux civils sans merci.  « C’est devenu une spirale très, très dangereuse », a averti le Haut-Commissaire.

M. Grandi a indiqué que depuis la visite du Conseil de sécurité au Burkina Faso en mars 2019, le nombre des déplacés a été multiplié par huit, pour atteindre presque un million.  Le Niger et le Mali sont également gravement touchés.  Il faut, a-t-il plaidé, une approche « beaucoup plus stratégique » de l’aide au développement pour répondre à des questions que la sécurité et pour tenir dûment compte du rôle de plus en plus important que jouent les mouvements de population dans la crise.

Le problème ce n’est pas l’absence de stratégies mais le trop plein de stratégies et le trop peu de coordination entre les aspects sécuritaire, humanitaire, de développement et des droits de l’homme, a analysé M. Grandi.  Il a lancé un ferme appel à l’action, disant craindre que la crise ne se propage aux régions voisines comme les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest ou le bassin du lac Tchad.

La  pandémie de COVID-19, a-t-il alerté, a influé sur « la dynamique des flux de population » dans la région.  Les flux avaient diminué au début de la pandémie pour reprendre de plus belle.  « Ne vous faites pas d’illusions, a-t-il prévenu.  Les frontières ont peut-être été verrouillées mais les passeurs s’adaptent aux circonstances et les flux de populations n’en seront que plus dangereux. »

S’agissant de la situation en Libye, le nombre des migrants et de réfugiés détenus dans les centres auxquels le HCR a accès a baissé.  Mais ces derniers courent toujours des risques, aggravés par les restrictions dues à la pandémie.  Le nombre des départs par mer vers l’Europe, qui avait diminué, a augmenté ces dernières semaines.  Il faut, a suggéré le Haut-Commissaire, tirer parti du processus de paix de Berlin, redoubler d’efforts pour prévenir les punitions collectives, à créer l’espace nécessaire pour atténuer les abus contre les réfugiés et les migrants et mettre un terme à l’impunité des passeurs et des acteurs de la traite des êtres humains.

La COVID-19, a tranché M. Grandi, est une crise de protection.  Depuis le début de la pandémie, les gens ont commencé à fuir dans 19 pays, avec une augmentation de 700 000 personnes au cours des deux derniers mois.  Les flux de réfugiés se poursuivent alors que l’accès à l’asile devient de plus en plus difficile; 75% des États ayant fermé leurs frontières partiellement ou complètement.  Le Haut-Commissaire a salué la souplesse des pays comme le Niger mais a déploré que près de deux tiers des États n’aient prévu aucune exception, même pour les demandeurs d’asile.  Les tendances négatives en termes de protection des réfugiés, en Europe, en Amérique du Nord et dans la région Asie-Pacifique, compromettent davantage le droit d’asile, s’est-il inquiété.

Au début de la pandémie, la plupart des États avaient intégré les réfugiés à leur réponse sanitaire, mais que cette idée s’avère beaucoup plus difficile en ce qui concerne les mesures d’atténuer l’impact social et économique de la COVID-19. Or, les migrants et les réfugiés figurent parmi les personnes les plus durement touchées, en raison de leur dépendance au secteur informel qui a été fortement limité par les mesures de confinement.

Quelque 80% des 4,5 millions de réfugiés vénézuéliens en Amérique latine, qui dépendent du secteur informel, sont désormais entraînés dans une spirale d’endettement, de destitution voire d’expulsion.  M. Grandi a appelé à des efforts renforcés  pour aider les pays d’accueil, insistant sur le déboursement des sommes promises et sur l’assistance humanitaire, notamment pour ceux qui choisissent de rentrer au Venezuela.

Passant à la Syrie, il a indiqué que 25% du million de déplacés au début de l’année dans le nord-ouest ont pu retourner chez eux grâce au cessez-le-feu.  Il s’est inquiété des 5,5 millions de réfugiés syriens dans les pays voisins et pour qui, a-t-il souligné, l’avenir n’est que le legs d’une crise prolongée, exacerbée par une situation économique désastreuse.  Affirmant que la plupart des réfugiés veulent  rentrer chez eux, il a jugé important de travailler avec le Gouvernement syrien à des mesures concrètes pour lever tous les obstacles et rétablir la confiance des gens.  Mais, a-t-il reconnu, la recherche d’une solution pour les personnes les plus durement touchées est difficile, compte tenu des  tensions politiques régionales et internationales.

Le Haut-Commissaire a lancé un vibrant appel à la dépolitisation des questions humanitaires.  Nous avons vraiment besoin que le Conseil de sécurité travaille sur une position internationale qui permette « enfin » l’émergence d’une solution au conflit.  Au Liban, s’est-il alarmé, 70% des ménages de réfugiés ont perdu leurs moyens de subsistance à cause de la pandémie.  À l’approche de la Conférence de Bruxelles IV, il a insisté sur la préservation des acquis.

Le Haut-Commissaire s’est ensuite penché sur la situation au Soudan et au Soudan du Sud, à l’origine de 10% des réfugiés et déplacés dans le monde.  Il s’est dit encouragé par la poursuite des pourparlers de paix au Darfour et par les progrès du processus de paix au Soudan du Sud.  Mais ces deux processus sont fragiles et ont besoin d’un appui substantiel, a-t-il souligné.  Il est essentiel de maintenir les investissements dans le domaine humanitaire.

S’agissant du million de réfugiés rohingya au Bangladesh, le HCR, a indiqué M. Grandi, est parvenu à limiter la propagation de la pandémie dans un des endroits les plus surpeuplés au monde, en grande partie grâce au leadership du Bangladesh.  Il a toutefois indiqué que parmi les réfugiés, il y a le sentiment croissant que les solutions, en particulier le retour au Myanmar, sont toujours hors de portée.  Le HCR multiplie ses programmes de santé mentale, « car les gens sont vraiment très désespérés », ce qui se traduit également par une augmentation du nombre des départs en bateaux vers l’Asie du Sud-Est, « extrêmement dangereux ».  Le HCR a proposé au Gouvernement du Myanmar d’intensifier les contacts avec les communautés de réfugiés, et l’a encouragé à progresser dans des domaines tels que la liberté de mouvement et la citoyenneté.  Le HCR a aussi  appelé le Conseil de sécurité à continuer de maintenir son attention sur ces questions.

Pour M. Grandi, l’augmentation des mouvements de populations dans le monde est le reflet de divisions qui dépassent de loin les théâtres de conflit.  Nous le voyons chaque jour sur le terrain: l’impact des rivalités régionales et internationales et les conséquences de tant d’hypocrisie et d’indifférence se manifestent, tragiquement, dans la vie des déracinés et des traumatisés.

Il a appelé le Conseil à se faire l’écho de l’appel du Secrétaire général à un cessez-le-feu mondial.  Le monde attend de vous, l’unité, au moins là où l’humanité est la plus blessée et la plus piétinée, a-t-il lancé.  La solution aux déplacements forcés n’est pas seulement un impératif moral ou humanitaire.  Elle est liée à des domaines essentiels à la stabilité régionale et internationale, y compris celle de l’économie mondiale, a conclu le Haut-Commissaire.

Les États-Unis ont déclaré que par les temps qui courent, il serait méprisant de ne pas saluer les milliers de travailleurs humanitaires sur le terrain qui continuent de fournir une aide aux plus vulnérables, souvent au péril de leur propre santé.  Nous sommes, a souligné la délégation, le plus important donateur du HCR, avec une contribution de 1,7 milliard de dollars en 2019.  Les États-Unis ont dit s’attendre à ce que les réformes de ces dernières années donnent lieu à une organisation plus souple, plus comptable de ses actes et plus novatrice.  

La délégation a par ailleurs relevé que face à la COVID-19, le travail du HCR permet d’atténuer la propagation du virus parmi les déplacés.  Elle a appelé à une vigilance constante et à des plans d’urgence pour appuyer et protéger les plus vulnérables.  La délégation a insisté sur l’importance du retour « sûr, volontaire, digne et informé  » des réfugiés. 

La Chine, pour qui la question des réfugiés est un défi mondial qui nécessite une réponse mondiale, dans un cadre multilatéral, a appelé à renforcer la coopération et le rôle des institutions multilatérales telles que l’ONU et le HCR.  Il faut aussi, a suggéré la délégation, travailler dans le respect des lois internationales pertinentes, et mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre du Pacte mondial sur les réfugiés.  Plaidant pour un partage du fardeau que portent les pays en développement qui accueillent 85% des réfugiés dans le monde, la Chine a appelé la communauté internationale, en particulier ceux qui ont la capacité et la responsabilité, à renforcer le soutien et l’assistance aux pays et communautés d’accueil.  Elle a aussi demandé d’éliminer la xénophobie, le racisme et la discrimination contre tous les réfugiés.

La Chine a ensuite demandé de s’attaquer aux causes profondes des flux de réfugiés et des déplacements.  La plupart des réfugiés proviennent de situations de conflit inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, a-t-elle rappelé, en plaidant pour une approche holistique avec des efforts plus larges sur les terrains de la paix et du développement.  Il est aussi question d’investir davantage dans la prévention et le règlement des conflits, la consolidation de la paix, l’éradication de la pauvreté et la coopération au développement, afin de créer les conditions nécessaires au retour des réfugiés et leur permettre de vivre une vie paisible et prospère dans leur pays d’origine.  La délégation a relevé que de nombreux civils sont devenus des réfugiés lorsque leur pays d’origine a été entraîné dans des conflits par un recours à la force non autorisé par le Conseil de sécurité.  Ce type de violation de la Charte des Nations Unies ne devrait pas se reproduire, a martelé la Chine. 

Pour la délégation, dans le traitement des questions relatives aux réfugiés, la communauté internationale et le HCR doivent rester objectifs et neutres, éviter les doubles standards et la politisation.  C’est essentiel pour la crédibilité du mécanisme international de protection des réfugiés, a-t-elle souligné, avant d’ajouter que ce mécanisme ne doit pas être utilisé comme bouclier pour protéger les terroristes et les criminels, ni comme un outil d’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays.  La Chine a enfin rappelé son travail avec la communauté internationale pour relever le défi mondial des réfugiés, en adoptant une approche centrée sur les personnes, en encourageant le règlement politique des différends, en participant aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies et en fournissant une aide humanitaire et au développement aux personnes dans le besoin.  

L’Indonésie a relevé que pour les migrants en situation irrégulière, la pandémie de COVID-19 risque de créer une tempête parfaite qui les rendrait particulièrement vulnérable, compte tenu de leurs conditions de vie précaires. La délégation a plaidé pour une coopération effective entre le HCR et l’UNRWA pour avoir un impact plus conséquent sur les réfugiés palestiniens.

Soulignant qu’aucun pays ne peut seul résoudre la question des réfugiés, la délégation a appelé à une collaboration étroite entre pays d’origine, de transit et de destination.  Elle a attiré l’attention sur l’action qu’elle déploie dans le cadre du Processus de Bali et proposé la création d’un mécanisme pratique pour répondre au problème de la migration irrégulière pendant la pandémie.  

L’Indonésie a dit espéré que la communauté internationale continuera de répondre à la question des réfugiés dans un esprit de partage équitable du fardeau et des responsabilités, en tenant compte de la capacité réelle des pays. L’Indonésie a insisté sur les engagements pris en vertu de la Convention de 1951, s’agissant, en particulier de l’aide aux pays de transit qui, a-t-elle souligné, sont majoritairement des pays en développement. 

La Belgique a vu le chiffre de 80 millions de déplacés, dont près de 30 millions de réfugiés et autres déplacés de force hors de leur pays, comme « le baromètre de l’incapacité collective des États membres du Conseil de sécurité à prévenir, contenir et résoudre les conflits ».  Mettant l’accent sur l’indispensable respect du droit international humanitaire, la Belgique a souhaité que les questions de retour et de réintégration des déplacés fassent partie intégrante de chaque processus de paix, accompagnées de mesures telles que la justice transitionnelle pour parvenir à la réconciliation et à une paix durable.  

Au Sahel, la Belgique s’est dite frappée par l’augmentation spectaculaire du nombre des réfugiés et de déplacées au cours des deux derniers mois et s’est inquiétée du risque de propagation du conflit aux pays voisins.  « Le nombre actuel de 80 millions de déplacés de force devait nous pousser à nous interroger sur l’efficacité de l’actuelle coopération internationale et régionale en la matière », a dit la Belgique en prônant une coopération meilleure et résolue entre les Nations Unies, l’Union africaine et l’Union européenne.  Elle a salué à cet occasion la création du Groupe de haut niveau sur les personnes déplacées. 

Notant que 85% des réfugiés se trouvent dans des pays en développement, la Belgique a estimé que le Pacte mondial pour les réfugiés donne à juste titre la priorité au soutien aux pays d’accueil, au partage des responsabilités et des charges ainsi qu’à la recherche de solutions durables.   La Belgique a d’ailleurs dit qu’elle consacrera 21 millions de dollars en 2020 à l’aide aux réfugiés. 

S’adressant à M. Grandi, la Belgique a voulu savoir comment le HCR avait adapté ses stratégies pour relever les défis de protection des réfugiés et des déplacés face à l’impact de l’épidémie de COVID-19, ou pour mieux prendre en compte les effets des changements climatiques sur le nombre des déplacés et les conflits.  « Et quel est l’impact des changements climatiques sur les vulnérabilités déjà existantes des réfugiés et des déplacés par les conflits? »

L’Afrique du Sud s’est dit vivement préoccupée par les risques accrus que pose la COVID-19 pour les réfugiés, les déplacés et les migrants.  Elle a prôné l’adoption de stratégies de long terme et de partenariats pour remédier aux causes profondes des conflits, tout en soulignant que le rôle essentiel des États dans la recherche de solutions politiques et dans la diplomate préventive demeure essentiel. 

La délégation a rappelé que l’Afrique est l’une des régions les plus touchées par des déplacements massifs et l’hôte de plus du tiers de la population mondiale de déplacés, un problème contre lequel l’Union africaine (UA) a redoublé d’efforts.  S’agissant de la réponse mondiale aux réfugiés, elle a salué le Pacte mondial sur les réfugiés et souligné la nécessité d’efforts précoces pour remédier aux crises de réfugiés et d’efforts pour prévenir les conflits et consolider la paix par le biais de la médiation.  Lors du Forum mondial sur les réfugiés de décembre 2019, l’Afrique du Sud a pris des engagements concrets afin d’apporter une protection accrue aux réfugiés sur son sol. 

L’instauration de la paix sur le continent africain est un préalable à toute solution durable s’agissant des déplacements forcés, a poursuivi la mission. L’Afrique du Sud, de conserve avec l’UA, œuvre à cette fin en s’engageant dans des médiations politiques de haut niveau et des efforts de réconciliation, tout en contribuant aux opérations de maintien de la paix.  Le fait que 75 % du nouveau fonds pour la paix de l’UA doit être consacré à la médiation et à la diplomatie préventive atteste de la reconnaissance grandissante au sein de l’Union de l’importance de solutions politiques aux conflits africains. 

L’Afrique du Sud a encouragé les pays hôtes, en collaboration avec le HCR, à faciliter les rapatriements volontaires dans la sécurité et la dignité, en prenant en compte les contextes spécifiques et les dimensions culturelles.  Il faut éviter que la population touchée ait à faire « un choix forcé entre un déplacement sans dignité et un retour sans dignité ».  Les personnes déplacées doivent être associées à toutes les étapes du processus de rapatriement, a ajouté la délégation avant de conclure en saluant les pays, en particulier africains, qui ont ouvert leurs frontières aux réfugiés en dépit des contraintes pesant sur leurs ressources. 

Le Royaume-Uni a indiqué être un soutien résolu du HCR, avant de se faire l’écho des préoccupations exprimées face aux conséquences de la pandémie pour les réfugiés et déplacés. « Nous avons fourni 184 millions de dollars pour le financement des nouveaux appels onusiens, y compris 25 millions pour le HCR sur le milliard de dollars mobilisé pour la riposte à la COVID-19 depuis le début de la crise. »  La pandémie nous offre l’opportunité de renforcer les efforts de prévention des conflits et de consolidation de la paix en appui de la vision du Secrétaire général, a déclaré la mission.  Elle a insisté sur l’importance de mesures de développement sur le long terme, en vue de l’autonomisation des réfugiés et d’un accès aux services essentiels.  Dans ce droit fil, elle a salué la récente annonce de la Jordanie qui entend offrir à tous les réfugiés enregistrés la possibilité de recevoir des soins de santé.  

Le Royaume-Uni a indiqué que les conditions actuelles en Syrie ne permettent pas un retour des Syriens dans leurs foyers.  Il a appelé le HCR à défendre les principes et critères qui doivent être respectés avant de faciliter les retours. Dans le nord-ouest syrien, la préservation du cessez-le-feu actuel et la prorogation du mandat du mécanisme onusien d’aide transfrontalière sont nos priorités, a dit la mission.  Au Myanmar, la recrudescence des violences à Rakhine et Chin sapent les efforts menés en vue de créer les conditions pour un rapatriement sûr, volontaire et digne des réfugiés rohingya, a poursuivi la délégation.  Elle a souligné l’importance de progrès pour un tel retour, compte tenu notamment du désespoir grandissant qui règne à Cox’s Bazar et de la menace posée par le virus.  Elle a exhorté les autorités du Myanmar à établir à cette fin un plan de long terme transparent et crédible et à s’appuyer sur leur rapport à la Cour internationale de Justice.  Enfin, elle a assuré que le Royaume-Uni prend toute sa part dans les efforts visant à répondre aux besoins des quelque 50 millions de personnes déplacées dans le monde. 

La République dominicaine a indiqué qu’un leadership politique est plus important que jamais, sur la base de notre commune humanité, pour atténuer les effets négatifs, pour les déplacés et réfugiés, des mesures prises contre la COVID-19 telles que la fermeture des frontières ou encore la suspension du droit d’asile.  Elle a rappelé que la moitié des réfugiés sont des enfants, qui endurent de profonds traumatismes émotionnels et physiques.  Les femmes sont également extrêmement vulnérables face à la violence, en particulier sexuelle.

Des médecins syriens sont en première ligne de la lutte contre la pandémie en France alors qu’ils auraient pu être dans leur pays, mais le conflit les a contraints à l’exil, a remarqué la délégation qui a ensuite rappelé que la plus grande population de réfugiés d’Afrique vient du Soudan du Sud.  Plus de quatre millions de femmes et d’enfants sud-soudanais sont réfugiés dans les pays voisins en raison du conflit, des changements climatiques et de l’insécurité alimentaire. La délégation a aussi parlé des Rohingyas qui vivent dans des camps de réfugiés à l’est du Bangladesh, la COVID-19 étant pour eux une « crise dans la crise » comme pour nombre de réfugiés.  La mission a aussi évoqué l’exode sans précédent de quatre millions de Vénézuéliens.  « Nombre de réfugiés ont laissé leurs âmes dans leurs pays. » 

« Nous pensons que le virus nous a tous aidés à nous sentir proches de leurs luttes », a continué la mission.  Elle s’est dite prête à promouvoir un dialogue mondial et inclusif pour alléger les souffrances des réfugiés et les aider à exercer leur droit au retour dans leurs lieux d’origine ou de choix, de manière sûre, digne et volontaire.  Comme l’a dit un réfugié rohingya « pas de grand espoir avant mais maintenant aucun espoir », a conclu la mission.  « Rebâtissons cet espoir pour eux. »

L’Estonie a précisé qu’elle soutenait le HCR depuis 2001 pour faire face à des crises humanitaires spécifiques dans le monde.  L’Estonie a reconnu le rôle crucial du Conseil de sécurité et de ses États membres dans la recherche d’actions unifiées pour s’attaquer aux causes profondes des personnes déplacées.  L’Estonie a salué la valeur ajoutée d’efforts internationaux, telle que l’opération IRINI de l’UE, pour appuyer l’action de la Mission des Nations Unies en Libye pour lutter contre les menaces terroristes croissantes et les activités criminelles transfrontières, telles que le trafic d’armes et la traite des êtres humains.  « À la lumière de la pandémie mondiale, l’aide humanitaire est devenue plus importante que jamais », a estimé la délégation de l’Estonie avant de préciser que les personnes déplacées sont beaucoup plus vulnérables et plus exposées aux risques associés à la COVID-19.  « La situation s’aggrave lorsque les personnes déplacées se heurtent à des obstacles pour accéder aux services de santé et connaissent l’insécurité alimentaire en raison de divers facteurs », a insisté l’Estonie.  Fort de ce constat, la délégation a demandé des mesures et des contributions immédiates pour atténuer l’impact social et économique sans précédent sur les réfugiés et autres personnes déplacées.  

S’agissant de la situation humanitaire critique dans le nord-ouest de la Syrie, où vivent 2,8 millions de personnes dans le besoin, l’Estonie a appelé les membres du Conseil de sécurité à soutenir le renouvellement du mécanisme d’aide transfrontalier en juillet.  Soulignant la situation humanitaire désastreuse au Yémen, doublée de la menace de pandémie, l’Estonie a appelé à assurer le plein accès des travailleurs humanitaires aux populations dans le besoin.  L’Estonie a elle-même contribué financièrement aux efforts visant à atténuer les effets de la COVID-19 en Syrie, en Libye et dans le cadre du Plan régional de réponse pour les réfugiés et les migrants du Venezuela. 

Après avoir rappelé qu’il y a environ 46 millions de personnes déplacées dans le monde, l’Estonie a en particulier déploré l’agression russe en Ukraine qui après six ans a fait 1,4 million de déplacés et pour lesquels l’Estonie a contribué à hauteur de 200 000 dollars par le biais du HCR.  La délégation a particulièrement salué le travail de l’ONG estonienne « Refugee Help » qui œuvre pour que les réfugiés et déplacés en Ukraine trouvent des moyens de subsistance. 

Saint-Vincent-et-les Grenadines a souligné la nécessité de protéger les plus vulnérables.  À cette fin, des stratégies intégrées et globales, mobilisant l’entièreté du système onusien, en vue de répondre de manière simultanée aux causes profondes et aux symptômes de l’insécurité sont d’une impérieuse nécessité. La délégation a estimé que le débat de ce jour est l’occasion de renforcer les interactions institutionnelles entre le Conseil et les agences onusiennes opérant dans les domaines de la paix et de la sécurité, des droits humains et du développement.  Le travail du HCR est essentiel à nos efforts de promotion de la paix et de la sécurité, a dit la mission. 

La délégation a appelé à la préservation des droits des personnes devenues déplacées et apatrides en raison de forces politiques, socioéconomiques et environnementales sur lesquelles elles n’ont que peu de prise.  Tous les acteurs du système international ont le devoir moral de promouvoir l’inclusion politique et le bien-être socioéconomique de toutes les personnes, sans discrimination.  Elle a estimé que le Conseil a un rôle crucial à jouer en tenant des discussions sur les facteurs de l’insécurité mondiale et les réponses à apporter, en particulier dans un contexte de convergence des défis traditionnels à la paix, tels que les conflits, et des menaces émergentes que sont les changements climatiques et les pandémies. 

«  Au moment où nous sommes aux prises avec les conséquences de la COVID-19, nous devons redoubler d’efforts pour réduire les inégalités et promouvoir un développement inclusif et respectueux du climat. »  Le Pacte mondial sur les réfugiés est un aspect essentiel de cette vision progressiste, a dit la délégation, en appelant chaque État Membre à lui renouveler son appui.  Enfin, elle a demandé un soutien technique et financier accru aux organisations régionales, telles que l’Union africaine.

S’il ne fait aucun doute que le travail du HCR a toujours été difficile, la Fédération de Russie a remarqué qu’en 2020, il l’est encore plus à cause de la pandémie.  Elle a salué l’accent mis par le HCR sur une coopération étroite avec les États en vue d’inclure les réfugiés dans les programmes nationaux de lutte contre la COVID-19.  Les efforts du HCR pour atténuer les conséquences de la pandémie méritent un large soutien, a insisté la Fédération de Russie qui s’est dite préoccupée par la situation actuelle dans un certain nombre de pays du Moyen-Orient et d’Afrique, dont la capacité à réagir à la pandémie est entravée par des sanctions unilatérales « illégales ».  La Fédération de Russie s’est élevée contre toute politisation de l’aide humanitaire aux réfugiés et aux déplacés.  Elle a appelé à une levée immédiate et complète des sanctions unilatérales et autres restrictions. 

Elle a d’ailleurs souligné que l’initiative lancée par elle-même en 2018 pour faciliter le retour volontaire des réfugiés syriens, enregistre des progrès importants.  Le nombre des retours parmi les réfugiés et les déplacés dépasse aujourd’hui les deux millions, a précisé la délégation qui a espéré que le HCR continuera d’aider ces personnes.  Elle n’a pas manqué de relever que dans le camp de Roukban, des milliers de personnes sont toujours piégées dans des conditions « inacceptables ».  

De temps en temps, s’est désolée la Fédération de Russie, nous entendons ici, au Conseil, des histoires d’exode massif pour fuir la « tyrannie » du Gouvernement.  La délégation a particulièrement parlé de la situation au Venezuela que d’aucuns décrivent comme « une migration économique ».  Pourtant, on constate aujourd’hui que des milliers de personnes reviennent rapidement chez elles, fuyant cette fois, la xénophobie dans les pays d’accueil, exacerbée par la pandémie de COVID-19.  Environ 90% de tous les cas de Covid-19 au Venezuela concernent des rapatriés auxquels l’accès aux soins de santé a été refusé dans les pays d’accueil. 

L’Allemagne a dit avoir soutenu financièrement le HCR dans ses efforts pour protéger les personnes qui relèvent de son mandat contre la COVID-19.  Nous avons versé, a-t-elle précisé, 300 millions d’euros supplémentaire pour le plan mondial contre la pandémie, dont 35 millions au HCR.  Face à cette crise, une action déterminée, la solidarité mondiale et le multilatéralisme sont plus que jamais nécessaires.  L’Allemagne a dit avoir souscrit à la déclaration du Haut-Commissaire selon laquelle une réponse efficace à la pandémie et le respect du droit et des normes internationales sur les réfugiés ne s’excluent pas mutuellement.  L’Allemagne a donc appelé tous les États Membres à garantir et à protéger les droits des réfugiés dans leurs mesures préventives, à protéger l’espace humanitaire et à accorder des exemptions aux travailleurs et biens humanitaires. 

Un partage plus équitable du fardeau est indispensable si nous voulons apporter des solutions durables aux réfugiés et à ceux qui les accueillent, a poursuivi l’Allemagne.  Elle a appelé au suivi des engagements, des bonnes pratiques et des nouvelles initiatives discutés il y a six mois au premier Forum mondial sur les réfugiés.  Co-organisatrice du Forum, l’Allemagne s’est dite pleinement déterminée à soutenir davantage le processus de mise en œuvre.  Nous appelons tous les États Membres à contribuer à la réalisation des objectifs du Pacte, a-t-elle plaidé. 

L’Allemagne s’est par ailleurs dite préoccupée par les informations sur la situation humanitaire et des droits de l’homme des réfugiés et des migrants en Libye, en particulier dans les centres de détention.  Elle a rappelé que tous les rapatriements doivent être volontaires, sûrs, dignes et bien informés.  Elle a aussi appelé à des progrès s’agissant de la situation des réfugiés rohingya.  En ce qui concerne la Syrie, elle a jugé que le principal obstacle au retour des réfugiés et des déplacés est le climat de peur et d’injustice et l’absence d’état de droit.  Damas, a exhorté l’Allemagne, doit fournir des garanties de sécurité crédibles et vérifiables.  Elle a ajouté que l’aide humanitaire transfrontalière reste fondamentale pour apporter de l’aide à la population du nord-ouest et du nord-est de la Syrie.  Co-porte-plume du dossier humanitaire syrien au Conseil de sécurité, l’Allemagne a dit être fermement résolue à soutenir le HCR et les autres acteurs humanitaires pour garantir autant d’accès humanitaire que possible, en particulier durant cette pandémie de COVID-19. 

À la lumière de cette crise, la prévalence de la violence sexuelle et sexiste a atteint des niveaux vraiment alarmants, a souligné la délégation qui a estimé que dans ce contexte, le HCR devrait se concentrer fortement sur son mandat de protection, en particulier en ce qui concerne les femmes et les filles qui sont souvent les plus marginalisées dans les mouvements de population. 

La France a rappelé que le nombre de personnes contraintes à l’exil n’a jamais été aussi élevé, citant les cas particuliers au Sahel et au Burkina Faso, où le nombre de déplacés a plus que quadruplé en moins d’un an.  Mettant l’accent sur la responsabilité des États de protéger sur leur territoire les ressortissants étrangers qui ont fui leur pays à la suite de persécutions, la France a estimé que seule une approche globale et collective permettra d’améliorer la prise en charge des réfugiés, d’aboutir à une meilleure gestion des flux migratoires et de lutter efficacement contre le trafic des migrants et la traite des êtres humains.   

Dans ce contexte, la France a jugé prioritaire la mise en œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés.  La délégation a précisé que la France travaillait activement à la mise en œuvre des engagements qu’elle a pris lors du Forum mondial sur les réfugiés, notamment en matière de réinstallation, avec 10  000 places pour 2020-2021, en matière de coopération juridique et s’agissant de l’inclusion de critères environnementaux et climatiques dans sa Stratégie humanitaire.  

La France a souligné que les réfugiés et déplacés sont particulièrement vulnérables face à la pandémie de COVID-19 et que la pandémie a entraîné la suspension des procédures d’asile dans de nombreux pays.  Notant que les réfugiés sont également très exposés à l’impact socioéconomique de cette crise, la France a appelé à être vigilant et intégrer les réfugiés et déplacés dans les stratégies nationales et internationales de réponse à la pandémie. 

Enfin, la France a estimé qu’il revenait au Conseil de sécurité de créer les conditions d’un règlement durable des crises avant de rappeler que l’insécurité et les violations massives des droits de l’homme sont en effet les premières causes de déplacements.  Qu’il s’agisse de la Syrie, du Venezuela, de la Libye ou de la « Birmanie »: seules des solutions politiques permettront de stabiliser durablement ces pays et de relever les défis liés aux déplacements de populations, a insisté la France en assurant qu’elle ne transigera pas avec les principes fondamentaux concernant le retour des réfugiés qui doit être volontaire, dans des conditions sûres et dignes. 

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