15e séance plénière – matin
ONG/907

Le Comité des ONG suspend sa session après avoir recommandé le statut consultatif pour 270 ONG et reporté sa décision sur 350 autres

Le Comité chargé des ONG réuni depuis le 20 janvier, a suspendu, ce matin, la première partie de sa session 2020 au cours de laquelle ses 19 membres ont recommandé au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif général à deux ONG et le statut consultatif spécial à 270 organisations.  Le Comité a, en revanche, reporté sa décision sur les dossiers de 350 ONG dans l’attente de réponses aux questions posées par ses membres.

Le Comité peut recommander trois statuts.  Le statut consultatif général est réservé aux grandes ONG internationales dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’agenda de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.  Le statut consultatif spécial est octroyé aux ONG travaillant dans un domaine spécifique et qui ne sont concernées que par certaines activités de l’ECOSOC.  La « Liste » regroupe les ONG qui ne rentrent dans aucune de ces deux catégories et qui ont plutôt tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte.

Le Président du Comité, M. Mohamed Sallam, du Soudan, s’est dit particulièrement ravi que, malgré le nombre de demandes le plus élevé à une seule session, les 19 membres aient pu travailler avec dévouement et faire des progrès significatifs en examinant les dossiers demandes et les rapports quadriennaux dont il était saisi. 

Au début de la session, a-t-il rappelé, nous avions 632 nouvelles et anciennes demandes de statut, cinq demandes de reclassement et une demande de fusion.  Le Comité a recommandé à l’ECOSOC d’octroyer le statut consultatif spécial ou de reclassifier quelque 270 organisations. 

Deux sont lauréates du statut consultatif générale: la Britannique « Plan International Inc. » (Royaume-Uni) et « Eastern Regional Organization for Public Administration-EROPA » (Philippines).  Fondée en 1937, l’ONG Britannique se présente comme l’une des plus anciennes organisations de défense des droits de l’enfant et de développement au monde.  Elle a été inscrite à la « Liste » en 1981 et obtenu le statut consultatif spécial en 2011.  Son nouveau statut consultatif général » reflète, selon elle, sa stature internationale puisqu’elle couvre plus de 75 pays dans toutes les régions du monde.  En 2019, elle a travaillé avec 34 814 organisations, à une action qui a bénéficié à 21 millions de filles et 18 millions de garçons dans le monde, avec un budget de 895 millions d’euros. 

Cinquante-quatre ans après avoir obtenu le statut consultatif spécial, « Eastern Regional Organization for Public Administration-EROPA » regroupe à ce jour 10 États, 100 organisations et 667 membres individuels pour faire avancer le développement socioéconomique, promouvoir une administration publique efficace et la bonne gouvernance et servir de plateforme pour l’échange d’idées novatrices pour un service public plus efficient.  L’ONG, qui couvre 30 pays, a, après avoir promu les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), s’attache désormais à la promotion du Programme de développement durable à l’horizon 2030. 

Le Comité des ONG a aussi examiné 691 rapports quadriennaux, a rappelé son Président mais a reporté sa décision sur ceux de 87 ONG dont la Britannique « Amnesty International » et l’Autrichienne « International Press Institute », priées d’apporter des précisions à certains de ses membres.  Il a d’emblée recommandé à l’ECOSOC de clore les dossiers de 18 organisations qui, au 29 janvier 2020, n’avaient toujours pas réagi à ses trois derniers rappels.   

Le Comité a en outre pris note de neuf changements de noms d’ONG et d’une fusion, avant d’adopter son rapport provisoire qui sera entériné le 7 février prochain.  En attendant, les États-Unis ont réitéré aujourd’hui leur inquiétude quant aux demandes répétées d’une délégation sur le respect de la terminologie officielle des Nations Unies pour Taïwan, Tibet, Hong Kong et Macao ».  Dix-sept questions ont été posées sur ce sujet, ont comptabilisé les États-Unis pour lesquels aucune organisation ni aucun État n’est obligé d’utiliser un nom officiel.  La Chine a répondu qu’elle a toujours respecté la liberté d’expression des ONG qui peuvent utiliser les noms qu’elles veulent.  Mais, a-t-elle tancé, quand elles demandent un statut consultatif auprès de l’ECOSOC, elles doivent respecter la résolution 1996/31 et la Charte des Nations Unies.  « Nous continuerons d’appuyer la participation des ONG aux travaux de l’ONU et de maintenir une position juste », a assuré la Chine. 

NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF OU DE RECLASSEMENT

Octroi du statut consultatif spécial

Les organisations suivantes ont été recommandées pour le statut consultatif spécial:

  1. Hope Inspired Foundation for Women and Youth (Nigéria)
  2. Jagriti Child and Youth Concern Nepal (Népal)
  3. Sawa For Development Association (Liban)
  4. Transient Workers Count Too-TWC2 (Singapour)

Examen des demandes de statut consultatif spécial

Le Comité des ONG a reporté sa décision sur la demande Confederation of NGOs of Rural India (Inde) qui doit d’abord donner à l’Inde des informations sur le Conclave national consacré aux objectifs de développement durable que l’ONG prévoit d’organiser en 2020.  Où aura lieu le Conclave?  Pendant combien de jours? Quel est le nombre des participants?  Qui le financera?  Quels sont les résultats escomptés?  Les États-Unis ont demandé des exemples des programme de lutte contre le VIH/sida lancés par Cosmos Ndukwe Foundation (Nigéria).  Quels sont les projets prévus par Denis Miki Foundation (Cameroun) pour la période 2019-2021?  Quels sont les résultats attendus? a questionné le Nicaragua.  Le Burundi a voulu des détails sur les projets en matière d’égalité entre les sexes de l’ONG. 

Le Nicaragua s’est interrogé sur les organisations internationales avec lesquelles Dialogue & Development Forum (Yémen) souhaite s’associer.  Qui finance les campagnes menées par Empowering Humanity (Inde) contre la violence subie par les enfants défavorisés?  Quel est le plan de travail de Feekr Organization For Dialogue and human rights defense (Yémen) pour 2020? a demandé le Nicaragua

La Fédération de Russie a interpelé Fields of Green for All NPC (Afrique du Sud) sur la différence entre les principaux bailleurs de fonds et les membres réguliers.  Quelle est l’ampleur et l’état d’avancement des activités et des projets que Generations For Peace (Jordanie) a planifiés en 2019 aux États-Unis? a voulu savoir la Chine.  L’Inde a prié l’Institute for Integrated Rural Development (Inde) de donner de plus amples détails sur sa « Division gouvernance démocratique ». 

La même délégation s’est demandée comment est constitué le Conseil consultatif de l’Institute of Peace and Diplomatic Studies-IPD (Pakistan): qui choisit les membres?  Sont-ils payés?  Quelle est la durée de leur mandat?  Le Pakistan a prié International Anti-Terrorism Movement (Inde) de remettre au Comité un exemplaire de sa brochure de sensibilisation sur le mouvement antiterrorisme.  L’Inde a demandé à propos de l’International Foundation for Sustainable Development (Inde) si elle reçoit des dons des individus ou des institutions.  Si oui, peut-on en obtenir la liste pour les deux dernières années. 

La même délégation a voulu savoir si le Sommet des jeunes pour la paix que Kafka Welfare Organization (Pakistan) devait organiser en 2019 a eu effectivement lieu.  Qui y a participé?  Qui l’a financé?  Quels ont été les résultats?  National Association of Seadogs (Nigéria) devra apporter aux États-Unis des précisions sur le programme d’assistance juridique aux prévenus: quels en ont été les résultats?  Qu’en est-il des bénéficiaires?  Pourquoi le programme a-t-il été arrêté?  Le Burundi a noté que l’Organisation EL INSANIYA (Mauritanie) n’a pas de site Internet.  Peut-elle expliquer l’aide qu’elle apporte aux personnes privées de liberté. 

L’Inde a demandé à la Pakistan Press Foundation (Pakistan) une liste des ateliers et des formations qu’elle a organisés ces deux années.  Elle a cherché à connaître les thèmes, la nationalité des participants et le financement.  L’Inde a voulu que Mentor Amiable Professional Society (Pakistan) détaille le programme « Global Peace Chain »: combien y-a-t-il de participants?  Quels ont été les thèmes?  Quels ont été les résultats?  Shenzhen Foundation for International Exchange and Cooperation (Chine) a distribué des panneaux solaires au Cambodge, ont noté les États-Unis.  Le projet se poursuit-il?

La Fédération de Russie a souhaité que Southeast Asia Sexual Orientation, Gender Identity and Expression Caucus (ASC), Inc.  (Philippines) lui donne la liste de ses partenaires internationaux.  Sont-ils enregistrés dans leur pays d’origine?  Les partenariats noués par l’United World Against Diabetes (Inde) ont-ils permis d’absorber le déficit budgétaire? a questionné le Pakistan.  Qui sont les bailleurs de fonds de Women For a Change (Cameroun)? a interrogé le Burundi

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