13e & 14e séances plénières – matin & après-midi
ONG/906

Le Comité des ONG recommande le statut consultatif spécial pour trois ONG et prend note des rapports quadriennaux de 604 organisations

Après avoir pris note aujourd’hui des rapports quadriennaux de 604 ONG et reporté sa décision sur les rapports de 87 autres, le Comité des ONG a décidé de recommander au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif spécial à trois ONG.  Dix autres devront faire preuve de patience. 

L’Association For Community Awareness- Ascoa du Cameroun, The Oxford Centre for Hindu Studies, du Royaume-Uni et Centro de Apoio aos Direitos Humanos « Valdício Barbosa dos Santos » du Brésil ont reçu leur ticket pour le statut consultatif spécial.  La première s’emploie à aider les individus, les familles et les communautés à réaliser leur plein potentiel et améliorer leur qualité de vie. 

La deuxième ONG est une académie d’études des cultures, sociétés, philosophies, religions et langues hindoues, dans toutes les périodes et dans toutes les parties du monde.  Elle se consacre à la préservation de l’héritage culturel de l’Inde et à la promotion d’une meilleure compréhension de cet héritage, grâce à un programme global d’éducation, de publication et de recherche.

Enfin, la Brésilienne Centro de Apoio s’est donnée pour mission de promouvoir l’éducation, la recherche et la formation en promouvant les droits de l’homme.  L’ONG a lancé un programme de protection des victimes et des témoins à l’intention de toute la population brésilienne.

Le Comité peut recommander trois types de statut consultatif auprès de l’ECOSOC.  Le statut consultatif général est réservé aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.  Ces ONG sont autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour. 

Les ONG qui travaillent dans un domaine spécifique peuvent, elles, recevoir le statut consultatif spécial et soumettre des communications écrites et des pétitions.  La Liste est réservée aux ONG qui ne rentrent dans aucune de ces deux catégories et qui ont plutôt tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte.  Elles ne peuvent soumettre au Conseil économique et social que des communications écrites.

Après l’examen des 616 nouveaux rapports quadriennaux d’ONG dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC, en plus des 75 rapports reportés des sessions précédentes, les 19 membres du Comité des ONG ont pris note des rapports de 604 ONG et reporté leur décision sur les dossiers de 87 organisations, en attendant les réponses aux questions supplémentaires. 

Les États-Unis ont tenu à rappeler que ces questions ne doivent en aucun cas empêcher le Comité de prendre note des rapports.  S’ils ont exprimé leur inquiétude quant aux activités et aux relations de « The Palestinian Return Centre Ltd » avec certains pays de la région, les États-Unis ont tout de même encouragé le Comité à prendre note des rapports de l’ONG. 

Mais plusieurs autres organisations de défense des droits de l’homme devront encore patienter.  La Chine a voulu des précisions sur le travail qu’a effectué entre 2008 et 2011, la Britannique « Amnesty International » avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et a demandé une copie de son enregistrement à Hong Kong.  L’ONG, qui est dotée d’un statut consultatif depuis 1961 et lauréate du Prix Nobel de la paix 1997, est obligée comme les autres de présenter des rapports d’activités, tous les quatre ans, pour permettre au Comité d’évaluer leur conformité avec l’ordre du jour de l’ECOSOC. 

L’Autrichienne « International Press Institute » devra aussi expliquer à Cuba la nature des manifestations qu’elle a organisées entre 2013 et 2016.  L’ONG est un réseau mondial d’éditeurs, de responsables des médias et de journalistes dont la mission est de défendre la libre circulation de l’information partout où elle est menacée. 

Le Comité chargé des ONG poursuivra ses travaux demain, mercredi 29 janvier, à partir de 10 heures.

EXAMEN DES NOUVEAUX RAPPORTS QUADRIENNAUX PRÉSENTÉS PAR LES ONG DOTEÉS DU STATUT CONSULTATIF AUPRÈS DE L’ECOSOC (2015-2018)

L’Inde a bloqué les rapports de l’« Association of War-Affected Women » (Sri Lanka) au motif qu’elle attend toujours la liste des activités de cette ONG contre le terrorisme et l’extrémisme violents.  Elle veut aussi savoir si l’organisation collabore avec l’ONU dans ce domaine. 

Cuba a demandé à « The European Centre for Law and Justice/ Centre Européen pour le droit, la Justice et les droits de l’homme » (France) des informations sur la manifestation « Dignity of life ».  Qui y était invité?  Quels en ont été les résultats.  Le Nicaragua a voulu des informations sur la manière dont les travaux d’« Elizka Relief Foundation » (Ghana) ont contribué aux objectifs des Nations Unies. 

Comment « Freedom Now » (États-Unis) se procure-t-elle des informations sur les droits de l’homme dans les pays où elle travaille? a demandé l’Inde.  La Chine a, quant à elle, voulu savoir comment « Freedom House » (États-Unis) a aidé d’autres organisations à prendre part à ses réunions.  Qui a payé les frais?

Cuba a demandé à « The Heritage Foundation » (États-Unis) des informations détaillées sur les 18 manifestations qu’elle a organisées en 2018.  Quels en ont été les résultats?  La Chine a prié l’ONG d’utiliser le nom « région autonome de Tibet ».  Elle a aussi prié « Human Rights House Foundation » (Norvège) de donner des détails sur son programme de renforcement de capacités. 

« Institute of Noahide Code » (États-Unis) a été invitée par Cuba d’élaborer plus avant ses initiatives menées sur les objectifs de développement durable.  Le Nicaragua a voulu que « Godwin Osung International Foundation, Inc.  The African Project » (Nigéria) lui explique son programme de « développement des capacités des jeunes ». 

Cuba a demandé à « International Service for Human Rights » (Suisse), la liste de ses activités sur le renforcement des capacités des organisations civiles nationales.  La Chine a voulu qu’« International Religious Liberty Association » (États-Unis) en dise plus sur les questions et les sujets abordés à sa dernière réunion avec le Secrétaire général de l’ONU. 

La même délégation a souhaité que « Liberal International » (Royaume-Uni) explique les raisons de la création de son « Comité sur le climat ».  Comment « Society for Development and Community Empowerment » (Nigéria) s’y prend pour réaliser son programme d’autonomisation économique des femmes, a questionné le Nicaragua

Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude quant aux activités et aux relations de « The Palestinian Return Centre Ltd » (Palestine) et ses relations avec certains pays de la région, tout en invitant le Comité à prendre note des rapports de l’ONG.  La Chine a demandé ce qu’a fait l’« Union Internationale des Avocats-International Union of Lawyers » (France) à la septième réunion du Groupe de travail à composition non limitée sur le vieillissement. 

EXAMEN DES RAPPORTS QUADRIENNAUX PRÉSENTÉS MAIS NON EXAMINÉS LORS DES SESSIONS PRÉCÉDENTES (2007 À 2010/ 2008 À 2011/ 2012 À 2015)

La Chine a demandé des informations supplémentaires sur le travail qu’a effectué entre 2008 et 2011, « Amnesty International » (Royaume-Uni) avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).  Pour les rapports de 2012 à 2015, elle a demandé une copie de l’enregistrement de l’ONG à Hong-Kong. 

La Turquie a voulu d’« Armenian Assembly of America » (États-Unis) des informations sur les activités menées dans le cadre d’une coalition d’ONG avec laquelle l’organisation travaille.  Quelle contribution l’ONG a apportée à la réalisation du troisième objectif de développement durable sur la promotion de la santé et du bien-être de tous.  La Chine a voulu qu’« Asian Forum for Human Rights and Development » lui donne la liste de ses activités en Asie et des financements correspondants. 

Qu’a fait l’« Association Internationale Droits Homme », (France), à la Conférence sur l’éducation à la citoyenneté mondiale? a interrogé le Burundi.  La Turquie a prié « Catholics for Choice » (États-Unis) de parler de ses efforts de plaidoyer en faveur des migrations auprès des gouvernements.  La Grèce a accusé la « Federation of Western Thrace Turks in Europe » (Allemagne) de mensonges et lui a demandé des détails sur les activités menées en collaboration avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).  La Chine a prié « France Libertés: Fondation Danielle Mitterrand » (France) de mettre à la disposition du Comité des informations sur sa participation aux sessions du Conseil des droits de l’homme, entre 2011 et 2014. 

La Chine a voulu que « Freedom House » (États-Unis) donne la liste des organisations régionales d’Amérique du nord avec lesquelles elle a travaillé, entre 2007 et 2010.  Entre 2011 à 2014, comment l’ONG a aidé des membres de la société civile à participer à ses travaux.  La Turquie a souhaité connaître les changements intervenus au sein de la « Fundacion Pro Humanae Vitae » (Argentine), entre 2014 et 2017. 

À quelles réunions aux Nations Unies « Human Rights House Foundation » (Norvège) et « Human Rights Watch » (États-Unis) ont participé entre 2011 et 2014? a demandé la Chine

La Chine a posé une autre question à « Human Rights Watch » (États-Unis): qu’en est-il de la table ronde sur l’accès à la justice organisée en 2016.  « International Federation of Journalists » (Belgique) devra donner à Cuba des garanties sur la qualité des données qui figurent les rapports parus de 2005 à 2008.  Quelle est la nature de la coopération de l’ONG avec le Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme? L’ONG participe-t-elle à la rédaction des rapports du Bureau?  Cuba a prié « International Press Institute » (Autriche) d’expliquer la nature des manifestations qu’elle a organisées entre 2013 et 2016.  La Chine a interrogé « International Service for Human Rights » (Suisse) sur son programme visant à améliorer les « capacités de défense » des militants des droits de l’homme. 

La Turquie a voulu que « Medico International » (États-Unis) fournisse des informations sur les conférences et les ateliers qu’elle a organisés entre 2014 et 2017.  Quels sont les résultats obtenus?  Quelle a été la contribution de « Society for Threatened Peoples » (Allemagne) aux réunions que l’ONU a organisées entre 2013 et 2016.  Quels ont été les changements dans la vision de « The Law Society » (Royaume-Uni) et leur incidence sur le travail effectué entre 2013 et 2016?  Quel est le programme éducatif de « United Nations Watch » (Suisse) pour les trois prochaines années, a questionné la Chine

A quel titre « World Council of Arameans (Syriacs) » (États-Unis) à la Conférence sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogues? a interrogé la Turquie

CHANGEMENT DE NOMS

Le Comité a pris note des changements de noms des ONG dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC:

1.  La World Lung Foundation devient « Vital Strategies » (États-Unis)

2.  La World Hunger Year, Inc. se nomme désormais « WhyHunger, Inc. » (États-Unis)

3.  La Stichting Ezidis s’appelle « International Yazidis Foundation for the Prevention of Genocide » (Pays-Bas)

4.  La Fondation Cordoue de Genève devient « Cordoba Peace Institute– Geneva » (Suisse)

5.  L’International POPs Elimination Network (IPEN) se mue en « International Pollutants Elimination Network- IPEN » (Suède)

6.  L’Ecumenical Alliance for Human Rights and Development (EAHRD) devient « Arab-European Forum for Dialogue and Human Rights » (Maroc)

7.  L’Institute for Conflict Transformation and Peacebuilding devient « æ-Centre » (Malaisie)

8.  La Korean Association for Supporting the SDGs for the UN (ASD) se transforme en « Association for Supporting the SDGs for the UN-ASD » (République de Corée)

9.  L’Initiative Féministe Européenne devient « Initiative Féministe EuroMediterraneenne IFE EFI » (France)

NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF OU DE RECLASSEMENT

Octroi du statut consultatif spécial

  1. Association For Community Awareness- Ascoa (Cameroun)
  2. Centro de Apolo aos Direitos Humanos « Valdicio Barbosa dos Santos » (Brésil)

Examen des demandes de statut consultatif

L’Inde a voulu des informations sur le circuit touristique organisé par Adivasi Yuva Seva Sangh (Inde).  Pourquoi cette ONG reçoit-elle des parrainages?  Le Burundi a demandé des détails sur le contrat qui lie les Anciens Esclaves Nouveaux Citoyens (Mauritanie) à l’Union européenne.  Quel était le bilan financier en 2019 de l’Arab Organization for Arabization and Communication (Maroc)? a questionné le Soudan.  Qu’a fait l’Asociacion Conciencia- Asociacion Civil (Argentine) au dernier sommet du G20? a interrogé Cuba

Baghbaan (Pakistan) a été priée par l’Inde de fournir les détails, la portée, le contenu et les sources de financements de ses projets en 2020.  C’est le Pakistan qui a ensuite demandé au Centre for Health and Development (CDH) (Inde) des renseignements sur le financement de ses activités dans le domaine du développement durable.  L’Inde a aussi voulu que Caritas India précise les sources de financement des activités qu’elle mène dans les écoles. 

Beijing People’s Association for Friendship with Foreign Countries (Chine) a été priée par les États-Unis d’expliquer le rôle exact de ses « directeurs institutionnels » et « directeurs honoraires ».  À Cuba, Ciudadano Inteligente (Chili) devra préciser si certains de ses projets ont été financés avec l’aide de « National Endowment for Democracy » durant la période 2018-2019.  Le Burundi s’est enfin étonné que les dépenses administratives du Comité de lutte et d’orientation sur les conséquences du divorce (Mauritanie) dépassent de 30% son budget.  Peut-elle nous expliquer cette situation?  

Débat interactif avec des représentants d’ONG

Le Comité a échangé aujourd’hui avec trois ONG présentes dans la salle, avant de recommander le statut consultatif spécial pour The Oxford Centre for Hindu Studies (Royaume-Uni) qui est une académie d’études des cultures, sociétés, philosophies, religions et langues hindoues, dans toutes les périodes et dans toutes les parties du monde.  Elle se consacre à la préservation de l’héritage culturel de l’Inde et à la promotion d’une meilleure compréhension de cet héritage, grâce à un programme global d’éducation, de publication et de recherche.  L’ONG est depuis octobre 2019 membre du Conseil consultatif multiconfessionnel des Nations Unies. 

En revanche, Conflict Dynamics International, Inc (États-Unis) a été priée par la Fédération de Russie de fournir la liste de ses partenaires internationaux par nationalité.  Fondée en 2004, l’ONG a expliqué qu’elle a pour objectif d’alléger les souffrances résultant des conflits.  Elle a dit travailler dans la transparence totale avec les gouvernements des pays dans lesquels elle opère.  Nous sommes, a-t-elle précisé, enregistrées au Kenya et en Somalie et attendons notre enregistrement au Soudan.  L’ONG, qui organise aussi des ateliers au Nigéria, a dû à la demande de la Fédération de Russie, précisé qu’elle n’a jamais été active sur le territoire syrien.  C’est dans les pays frontaliers que nous travaillons, a-t-elle indiqué. 

L’Associaçao Nacional de Juristas Evangélicos (ANAJURE) (Brésil) a été priée d’expliquer au Nicaragua les activités qu’elle mène dans ce pays.  La Fédération de Russie l’a aussi interrogé sur la nature de ses méthodes « alternatives » de règlement des différends.  Quel type d’activités menez-vous auprès de l’Organisation des États Américains (OEA)? a demandé Cuba

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