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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 mai 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Personnes handicapées

La note d’orientation du Secrétaire général sur la COVID-19 et les personnes handicapées a été publiée aujourd’hui.

Elle indique que le milliard de personnes handicapées que compte le monde sont plus à risque de contracter le virus qui risque davantage d’entraîner chez elles des problèmes de santé graves, voire mortels.

Ces personnes risquent également de rencontrer des obstacles dans la mise en œuvre des mesures de protection de base, notamment le lavage des mains et le maintien de la distanciation sociale, car elles dépendent souvent d’un contact et d’un appui physiques.

Dans un message vidéo diffusé à l’occasion du lancement de la note d’orientation, le Secrétaire général a appelé à garantir l’égalité des droits des personnes handicapées devant les soins de santé et les interventions où le pronostic vital est engagé pendant la pandémie.

Le Secrétaire général a exhorté les gouvernements à placer les personnes handicapées au cœur de la lutte contre la COVID-19 et des efforts de reprise par la consultation et le dialogue.

Bosnie-Herzégovine

Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, lors d’une visioconférence publique, un exposé du Représentant spécial pour la Bosnie-Herzégovine, M. Valentin Inzko.

COVID-19/Plan humanitaire

Demain, à 11 heures, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Mark Lowcock, procèdera au lancement virtuel du Plan de réponse humanitaire global COVID-19, tel que mis à jour.

Le Plan de réponse humanitaire global COVID-19 a été lancé le 25 mars, en tant que principal outil pour la mobilisation de ressources à l’intention des populations les plus vulnérables dans les pays les plus fragiles.

À l’occasion de cette mise à jour, M. Lowcock sera accompagné du Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Filippo Grandi; du Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), M. David Beasley; du Directeur exécutif du Programme de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la gestion des situations d’urgence sanitaire, M. Mike Ryan, et de la Présidente d’Oxfam America, Mme Abby Maxman.

Une copie frappée d’embargo de la mise à jour du Plan devrait être disponible aujourd’hui.  Les journalistes accrédités auprès de l’ONU peuvent soumettre leurs questions préparées à l’avance aux membres du panel par l’intermédiaire du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Cet événement sera diffusé sur UN WebTV.

Golfe du Bengale

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ont publié, aujourd’hui, une déclaration commune sur le golfe du Bengale et la mer d’Andaman.

Cinq ans depuis la soi-disant crise des bateaux, au cours de laquelle des milliers de réfugiés et de migrants en détresse qui se trouvaient en mer se sont vu nier une aide et un appui vitaux, les agences se sont déclarées alarmées à la perspective qu’une tragédie similaire soit de nouveau en train de se produire.

Elles ont indiqué qu’elles sont gravement préoccupées par les informations qui indiquent que des vaisseaux remplis de personnes vulnérables se trouvent de nouveau à la dérive dans les mêmes eaux, incapables d’accoster et sans accès à un ravitaillement urgent en vivres et en eau et, bien évidemment, une assistance médicale.

Il n’y a pas de solution facile aux mouvements maritimes irréguliers des réfugiés et de migrants, mais les États de la région doivent honorer leur engagement envers la Déclaration de Bali de 2016, ainsi qu’envers les engagements pris dans le cadre de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) afin de protéger les plus vulnérables et ne laisser personne de côté.

Victimes de la traite

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié, aujourd’hui, une nouvelle étude qui indique que les mesures prises pour endiguer la propagation du coronavirus exposent les victimes de la traite à davantage d’exploitation et limitent leur accès à des services essentiels.

Selon l’ONUDC, le confinement, les restrictions de voyage, les limitations du travail et la coupure des ressources ont des effets négatifs sur les vies de ces personnes déjà vulnérables, avant, pendant et même après leur calvaire. Parallèlement, de nouvelles opportunités pour que le crime organisé profite de la crise apparaissent également.  L’ONUDC appelle les pays à maintenir ouverts les abris et les permanences téléphoniques, à préserver l’accès à la justice et à empêcher les personnes les plus vulnérables de tomber entre les mains des réseaux du crime organisé.

COVID-19/Sécurité aérienne

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a publié, aujourd’hui, un nouveau document pour aider les pays à répondre aux risques que connait la sécurité aérienne en raison de l’impact mondial de la pandémie de COVID-19.

Élaboré spécifiquement à l’intention des régulateurs nationaux de l’aviation et des autorités de l’aviation civile, le nouveau manuel décrit les aspects qu’il convient de prendre en compte à différents stades de la pandémie.  Il se concentre sur l’évaluation et la hiérarchisation des risques sur la base de la collecte et de l’analyse des données et de l’application des principes de gestion de la sécurité.

Ce manuel est disponible sur le site de l’OACI.

COVID-19/Équateur

En Équateur, l’ONU et ses partenaires ont lancé un plan de 46,4 millions de dollars pour aider le Gouvernement à répondre au virus.  Près de 32 000 cas ont été confirmés, avec plus de 1 500 décès.

L’ONU met l’accent sur les personnes les plus vulnérables et fournit un appui dans les domaines de l’eau, de l’alimentation, de l’éducation, des abris et de la prévention de la violence contre les femmes.

Travaillant aux côtés de partenaires, l’ONU a, à présent, fourni près de 80 000 articles, dont des masques chirurgicaux, des gants et du gel hydroalcoolique, pour les agents de santé de première ligne.  Des spécialistes en épidémiologie et en urgence, entre autres, fournissent une assistance technique.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) distribuent également des coupons alimentaires aux personnes déplacées.

Dans la capitale Quito, et dans la ville de Guayaquil, qui est durement touchée, l’ONU aide à distribuer des milliers de kits alimentaires aux personnes qui sont le plus dans le besoin.

COVID-19/Communautés autochtones

En Équateur et au Brésil, l’ONU travaille avec les autorités nationales et locales pour freiner la propagation du virus chez les populations autochtones, en particulier en Amazonie et dans d’autres régions.  Au Brésil, selon les chiffres officiels, il y a 139 cas confirmés et huit décès chez les populations autochtones. 

L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) soutient le Plan national de lutte contre la propagation du virus, notamment en renforçant la surveillance des syndromes respiratoires et grippaux graves, en formant des équipes de santé et en menant des activités de sensibilisation en plusieurs langues.  En collaboration avec le Ministère de la santé, l’OPS surveille les cas de virus au sein des communautés autochtones et soutient la campagne de vaccination contre la grippe. 

Au Brésil également, ONU-Femmes surveille l’impact de la pandémie sur les femmes autochtones.  L’Agence œuvre pour leur inclusion dans le processus décisionnel lié à la pandémie, ainsi que pour leur garantir des soins de santé adéquats.  ONU-Femmes se concentre sur les femmes enceintes et la prévention de la violence sexiste.

En Équateur, l’équipe des Nations Unies aide les autorités à freiner la propagation de la maladie au sien des communautés autochtones.  L’équipe a acheté du chlore pour le traitement de l’eau et la désinfection des établissements de santé, et l’ONU soutient une campagne radiophonique en espagnol et en kichwa pour informer les communautés autochtones.

COVID-19/Barbade et Caraïbes orientales 

L’équipe de l’ONU qui couvre la Barbade et les Caraïbes orientales et les pays de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) lancent cet après-midi un appel de 29,7 millions de dollars pour lutter contre les effets importants du virus dans ces pays et territoires.  Ce sont des économies fragiles, fortement tributaires du tourisme et extrêmement vulnérables aux changements climatiques. Ces pays se préparent en plus à une autre saison d’ouragans. 

Le nouveau plan se concentrera sur la relance des économies, la création d’emplois, le renforcement des systèmes de santé et l’amélioration de l’enseignement à distance.  Cela comprend l’accès à l’équipement, la connectivité pour les enfants vulnérables et la protection sociale des enfants.  Le Plan s’efforcera également de prévenir et de soutenir les victimes de violences basées sur le genre, avec des régimes régionaux de protection sociale, comme des transferts en espèces, pour amortir les effets du virus.

Le Coordonnateur Résident, M. Didier Trebucq, a déclaré que l’on ne pouvait pas faire comme si de rien n’était et continuer comme avant dans les petits États insulaires en développement des Caraïbes.  Il a affirmé que la pandémie y représente une crise humaine sans précédent qui met en péril le développement social et économique.  Les Caraïbes n’ont jamais eu besoin d’une assistance d’un tel niveau, a-t-il ajouté.

M. Trebucq fera aujourd’hui le lancement en ligne de l’appel de fonds, aux côtés de M. Fekita-moeloaKatoa Utoikamanu, le Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement.  Se joindront à eux les Premiers Ministres d’Antigua-et-Barbuda et de Sainte-Lucie ainsi que le Premier Ministre par intérim de la Barbade.  

COVID-19/République centrafricaine

En République centrafricaine, la Coordinatrice humanitaire de l’ONU, Mme Denise Brown, a déclaré qu’elle avait alloué 12 millions de dollars, du Fonds humanitaire, pour soutenir les interventions d’urgence dans le cadre du plan humanitaire, dont 3 millions de dollars pour couvrir les projets COVID-19. 

Cette allocation de fonds lui permettra ainsi qu’à ses partenaires humanitaires de mettre en œuvre des projets prioritaires dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement, de la gestion des camps, des abris ainsi que pour la fourniture d’articles non alimentaires, la sécurité alimentaire, la nutrition, la protection et la logistique. 

Avec 94 cas confirmés du virus à la date d’hier, la République centrafricaine fait face à des besoins croissants dans un contexte de capacités nationales extrêmement limitées pour détecter et répondre à la pandémie.  De plus, la situation humanitaire dans le pays continue de se détériorer en raison des conflits et de la hausse des tensions politiques.

Le plan de réponse humanitaire 2020 a pour objectif d’atteindre 401 millions de dollars, mais il n’est financé qu’à hauteur de 28% jusqu’à présent. 

La Mission de maintien de la paix (MINUSCA) continue également d’appuyer le Gouvernement et les communautés locales dans la lutte contre la pandémie.  En collaboration avec le Gouvernement, la Mission a organisé une session de formation à l’intention des professionnels des médias, y compris des femmes journalistes, sur la communication et les reportages de crise dans le contexte de la pandémie. 

La Mission a également soutenu la formation de 75 jeunes pour la sensibilisation communautaire en termes de prévention des virus, dont 30 jeunes souffrant de troubles de la parole et de l’audition.

Afin de faciliter l’accès aux informations sur la santé et d’aider à combattre les rumeurs et les fausses informations, la Mission a également distribué aux communautés locales plus de 500 postes radio ainsi que 50 000 équipements de communication radio alimentés à l’énergie solaire.  Elle a également soutenu l’installation de pompes à eau dans le principal hôpital de la capitale et aidé à renforcer les contrôles de santé à l’aéroport international de M’Poko, à Bangui. 

Yémen 

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a demandé aujourd’hui 59 millions de dollars pour protéger de toute urgence la santé et la sécurité des femmes et des filles au Yémen, pays où une femme meurt toutes les deux heures en accouchant.  Lorsqu’une femme meurt en couches, 20 autres souffrent de blessures, d’infections ou d’handicaps évitables liés à l’accouchement. 

Le FNUAP met en garde que 48 000 femmes pourraient mourir de complications liées à la grossesse et à l’accouchement en raison de graves manques de financement et de fermetures possibles des établissements de santé génésique, dans le contexte des risques croissants liés à la pandémie actuelle. 

Le financement demandé par le FNUAP permettrait d’offrir aux femmes des soins de santé génésiques vitaux et des services de protection, jusqu’à la fin de cette année. 

Un montant supplémentaire de 24 millions de dollars est nécessaire pour le plan de réponse à la COVID-19 afin de protéger les agents de santé ainsi que les femmes et les filles accédant aux services de santé génésique dans ce pays touché par un conflit. 

À l’heure actuelle, seulement 20% des établissements de santé fournissent des services de santé maternelle et infantile en raison de la pénurie de personnel, du manque de fournitures ou des dommages dus au conflit. 

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