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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 mars 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

COVID 19 – Bureaux de l’ONU

Dans le monde entier, les équipes des Nations Unies travaillent aussi avec les autorités pour contribuer aux préparatifs et aux plans de riposte nationaux au COVID-19, dont les priorités immédiates en matière de santé et les impacts socioéconomiques.

Dans plusieurs pays, les équipes de l’ONU mettent provisoirement à la disposition des gouvernements du personnel pour les aider grâce à des compétences supplémentaires dans des domaines tels que la santé publique, les réponses d’urgence et humanitaires, la sensibilisation des communautés et la communication sur les risques.  Plusieurs entités de l’ONU ont accéléré la livraison des produits essentiels à la riposte nationale tout en respectant les normes internationales de transparence.  Les équipes aident aussi les gouvernements à mobiliser des financements pour leurs plans liés au COVID-19, y compris auprès de la Banque mondiale.

En Asie, certaines équipes travaillent avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et autres entités, pour contribuer aux efforts des gouvernements dans les domaines des finances et de l’économie, de l’éducation, et de l’eau et de l’assainissement, dont un appui immédiat à l’industrie du vêtement et aux travailleurs migrants, en se concentrant sur les femmes.

Au Kenya, l’ONU a offert cinq spécialistes de la communication pour aider le Gouvernement.  Elle a aussi rencontré 25 patrons d’entreprises pour booster les partenariats public-privé contre le COVID-19.

Des spécialistes de la communication aident également les gouvernements en Amérique latine et dans les Caraïbes mais aussi en Afrique à sensibiliser les communautés et à faire connaître les risques.

Plusieurs pays de la région ont des équipes de l’ONU auprès de l’Organisation panaméricaine de la santé et des comités nationaux de l’OMS.  Au Costa Rica et en Équateur, les spécialistes de la communication de l’ONU contribuent aux stratégies nationales de communication sur le COVID-19.  Au Brésil, l’équipe de pays des Nations Unies et ses partenaires nationaux, en coordination avec les autorités publiques, ont déjà activé le plan d’urgence dans les abris du nord du pays et diffusent des messages de prévention en espagnol à l’intention des migrants et des réfugiés venus du Venezuela, en plus des campagnes nationales normales en portugais.

COVID-19

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué aujourd’hui qu’il fournit du matériel médical essentiel d’une valeur de 500 000 dollars pour renforcer la capacité des hôpitaux « de la ligne de front », à Hubei, de contribuer aux efforts du Gouvernement chinois contre le COVID-19.  Aidant le Gouvernement à traiter les cas graves, le PAM fournit des appareils d’oxygène et respiratoires.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a dit aujourd’hui qu’un nombre sans précédent d’enfants, de jeunes et d’adultes ne vont plus à l’école ou à l’université à cause du COVID-19.  Quelque 56 pays ont fermé les écoles sur tout leur territoire, affectant plus de 516 millions d’enfants et de jeunes.  Dix-sept autres pays ont fermé certaines écoles.  Si ces pays élargissaient cette mesure à tout leur territoire, ce sont centaines de millions d’autres apprenants qui connaîtront une rupture dans leur éducation.

L’UNESCO fournit une aide immédiate aux pays pour minimiser l’impact des perturbations dans le secteur de l’éducation et faciliter la continuité de l’apprentissage, en particulier pour les plus vulnérables.

Au Siège des Nations Unies, le Secrétaire général a écrit au personnel avant ce week-end pour souligner que l’ONU reste ouverte mais que le travail se fera dans d’autres endroits grâce aux technologies.  Il a aussi souligné qu’il est essentiel de réduire au minimum les contacts humains et de suivre les instructions claires de l’OMS pour minimiser les risques de transmission et continuer de remplir le mandat de l’Organisation.  Le Secrétaire général a ajouté qu’il faut réduire la présence physique au Siège, promettant de réévaluer cette présence dans trois semaines. 

Il a noté que le personnel du Siège de l’ONU à New York continuera à fournir un appui essentiel aux autres principaux bureaux à Genève, à Nairobi, à Vienne mais aussi aux missions sur le terrain et à tout l’éventail des processus intergouvernementaux qui doivent continuer, comme le travail du Conseil de sécurité.  Ce matin, le Secrétaire général était au téléphone avec les chefs des lieux d’affectation et bureaux des Nations Unies dans les différentes parties du monde pour prendre de leurs nouvelles et leur assurer solidarité et appui.

République centrafricaine

La Mission des Nations Unies en République centrafricaine a indiqué qu’un Casque bleu du contingent burundais a été tué hier à Grimari, une ville du centre du pays. 

L’incident a eu lieu alors que les Casques bleus essayaient de stopper une attaque lancée par des hommes armés du groupe anti-Balaka.

Le Chef de la Mission, M. Mankeur Ndiaye, a présenté ses condoléances à la famille du Casque bleu et au Gouvernement du Burundi.

Il a aussi condamné comme inacceptable cette attaque contre les Casques bleus et la ville de Grimari.  Toute attaque contre la vie d’un Casque bleu peut être considérée comme un crime de guerre, a-t-il ajouté.

Les soldats de la paix ont multiplié les patrouilles dans la zone pour sécuriser la population et prévenir d’autres incidents.

Syrie

Le conflit syrien entrant dans sa dixième année, l’Envoyé spécial, M. Geir Pedersen, a rappelé que les souffrances du peuple pendant cette décennie tragique et terrible défient toujours compréhension et imagination.  Des centaines de milliers de Syriens, hommes et femmes, ont perdu la vie et des centaines de milliers ont été détenus, enlevés et portés disparus. 

L’Envoyé spécial a jugé que la communauté internationale doit faire preuve d’un sentiment renouvelé d’urgence et aider les Syriens à trouver une solution politique facilitée par l’ONU conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité, le seul cadre jouissant de la légitimité et de l’appui de toute la communauté internationale.

Pendant le week-end, M. Imran Riza, Coordonnateur humanitaire pour la Syrie, et M. Kevin Kennedy, Coordonnateur humanitaire régional pour la crise syrienne, ont fermement condamné l’ingérence des groupes armés non étatiques dans le travail du Croissant-Rouge arabe syrien, dans la province d’Edleb.  Une telle ingérence compromet aussi la fourniture de l’aide humanitaire à de nombreux civils innocents dans le nord-ouest du pays.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a aussi marqué ce sinistre anniversaire avec une déclaration qui souligne l’impact dévastateur de la situation sur les enfants. 

D’après des données vérifiées par l’ONU et compilées au cours de ces cinq dernières années, plus de 5 400 enfants ont été tués et plus de 3 600, blessés.  Près de 5 000 enfants, dont certaines à peine âgés de 7 ans, ont été enrôlés dans les combats. 

Libye

À Tripoli et dans les zones avoisinantes, les combats ont toujours un lourd impact sur les civils.

Les 13 et 14 mars, des tirs d’artillerie lourde sur la base d’Al Nawasi à Soug Al Jumaa ont touché la zone résidentielle voisine, blessant, selon les informations, des civils et causant de lourds dégâts aux infrastructures civiles.

Environ 749 000 personnes sont toujours dans les zones touchées par les combats dans et autour de Tripoli, selon les estimations, dont 345 000 sur les lignes de front.

Les organisations humanitaires ne cessent d’appeler toutes les parties à honorer leurs obligations, en vertu du droit humanitaire international, en protégeant les personnes et les infrastructures civiles et en évitant d’utiliser des explosifs dans des zones habitées, compte tenu de leurs effets aveugles.

Les partenaires humanitaires aident les gens affectés par le conflit à Tripoli et dans les zones avoisinantes mais aussi dans d’autres parties du pays, quand l’accès et les capacités le permettent. 

Les opérations humanitaires ont aidé plus de 400 000 personnes en 2019, dont les 95 000 affectées par les combats dans et autour de Tripoli.

Iraq

Dans une déclaration publiée ce week-end, le Secrétaire général exprime sa grave préoccupation face aux attaques répétées en Iraq et dans la région.  Il appelle toutes les parties à prendre des mesures immédiates pour désamorcer la situation et prévenir d’autres pertes en vies humaines. 

Soudan du Sud

Dans une autre déclaration, le Secrétaire général se félicite de la nomination des membres du Gouvernement d’unité nationale issu de l’Accord revitalisé pour le règlement du conflit au Soudan du Sud. 

Afghanistan

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Virginia Gamba, a appelé à la prise en compte des mesures de protection de l’enfance dès les tout premiers stades des pourparlers interafghans.  Une telle initiative, a-t-elle dit, peut améliorer la vie de millions d’enfants afghans.

Le mois dernier, elle a présenté le « Guide pratique à l’intention des médiateurs pour une meilleure protection des enfants dans les situations de conflit armé ».  Ce guide donne des exemples concrets et des outils que les médiateurs peuvent intégrer dans la protection de l’enfance.

Tableau d’honneur

Le Rwanda a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU pour 2020, faisant grimper à 71 le nombre des pays qui ont fait de même. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.