Conf200901-CS

Conseil de sécurité: la présidence nigérienne présente le programme de travail de septembre placé sous le signe de « la recherche du consensus » 

Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre -le Représentant permanent du Niger, M. Abdou Abarry- a présenté, cet après-midi lors d’une conférence de presse virtuelle, le programme de travail mensuel du Conseil qu’il a placé sous le signe de la « recherche du consensus » en mettant en avant la diplomatie.  Au cours de l’échange qui a suivi avec les correspondants de presse, il a été interrogé à plusieurs reprises sur la suite que pourrait donner le Conseil à la demande des États-Unis du 20 août dans le dossier nucléaire iranien.

Le mois de septembre au Conseil de sécurité sera marqué par le débat de haut niveau du 24 septembre, qui sera consacré à la gouvernance mondiale post-COVID-19, sous la présidence du Président du Niger, M. Mahamadou Issoufou.  Des chefs d’État et de gouvernement sont conviés à cette réunion qui a pour but d’examiner comment le système international peut s’adapter aux nouvelles menaces à la paix et à la sécurité internationales à l’instar des pandémies, a expliqué le représentant.

Une autre séance de haut niveau aura lieu, le 17 septembre, une réunion ministérielle sur « les effets humanitaires de la dégradation de l’environnement sur la paix et la sécurité ».

Par ailleurs, le rôle de la Francophonie dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales sera à l’honneur lors du premier des quatre débats majeurs du mois, le 8 septembre.

Le Conseil abordera ensuite, le 10 septembre, la question des enfants et des conflits armés.  Il discutera à cette occasion de l’impact des conflits armés sur la scolarisation des enfants, a expliqué M. Abarry en citant « l’exemple du Sahel qui connaît une recrudescence de mariages précoces chez les jeunes filles qui sont exclues du système scolaire à cause des conflits armés ».  Les intervenants attendus sont le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres; le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat; et un représentant de la société civile. 

M. Abarry a affirmé que les questions de paix et sécurité en Afrique ne seront pas en reste au mois de septembre, avec une réunion sur la Libye dès demain.  Il a affirmé que la question libyenne est importante pour son pays qui souffre de l’instabilité chez son voisin.  En même temps, le Niger joue de sa proximité géographique pour promouvoir le dialogue entre les parties libyennes, notamment entre les chefs de tribus, a-t-il témoigné.

Parmi les autres réunions du mois, on compte le débat annuel sur la réforme du maintien de la paix de l’ONU et le débat trimestriel sur l’Afghanistan, ainsi que les réunions récurrentes sur la Syrie, le Yémen et la situation au Moyen-Orient.  D’autres séances seront également organisées pour les traditionnels renouvellements de mandats des missions de maintien de la paix. Pour les adoptions de résolutions, le Conseil se réunira « en personne » selon ce qu’indique le programme de travail publié.  Il continuera cependant à se réunir virtuellement pour les autres séances, à cause de la pandémie de COVID-19.

L’essentiel des questions auxquelles M. Abarry a répondu, après sa présentation, avaient trait au dossier nucléaire iranien.  Il a confirmé, à plusieurs reprises, « qu’aucun texte de résolution n’a été déposé auprès de la présidence du Conseil sur la question de l’embargo sur les armes en rapport avec la République islamique d’Iran ».

Il a réitéré que le délai de 10 jours consécutifs à la notification des États-Unis, le 20 août dernier, au Conseil de sécurité avait expiré le 30 voire le 31 août, et donc sous la présidence indonésienne du Conseil.  Si, en vertu de sa résolution 2231 (2015), le Conseil de sécurité peut étudier un nouveau texte de sanctions éventuel au plus tard 10 jours après sa saisine par une partie au Plan d’action global conjoint, M. Abbary a confirmé n’avoir pas vu un tel document.

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