SC/14058

Le Groupe d’experts fait un exposé au Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo sur son rapport à mi-parcours

Le 2 décembre 2019, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo a entendu un exposé du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo sur le rapport à mi-parcours établi par ce dernier conformément au paragraphe 4 de la résolution 2478 (2019).

Pendant l’exposé, le Coordonnateur du Groupe a signalé que de violents combats avaient éclaté dans la province du Nord-Kivu entre le Nduma Défense du Congo-Rénové (NDC-R) et une coalition de groupes armés étrangers et congolais.  Il a souligné que le NDC-R continuait de recruter des éléments pour grossir ses rangs et de profiter du transfert d’armes et de munitions opéré par des membres des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), tandis que son chef, Guidon Shimiray Mwissa, visé par des sanctions, était toujours en liberté alors qu’un mandat d’arrêt avait été délivré contre lui par le Gouvernement congolais.  Le Coordonnateur a également fait savoir que le Groupe n’était pas en mesure de confirmer l’existence d’un lien direct entre l’État islamique d’Iraq et du Levant et les Forces démocratiques alliées, mais que ces dernières demeuraient une grave menace pour la paix et la stabilité dans les territoires de Beni et d’Irumu et continuaient d’attaquer des civils et des positions des FARDC.

En outre, le Coordonnateur a mis en lumière des violations du droit international humanitaire commises dans le territoire de Djugu, notamment plusieurs cas de violences sexuelles perpétrées par des milices lendu et des éléments des FARDC.

Le Coordonnateur s’est déclaré préoccupé par l’exploitation illégale des ressources naturelles qui se poursuivait dans certains territoires de l’est de la République démocratique du Congo et contribuait à la prolongation du conflit.

Le Coordonnateur s’est également déclaré préoccupé par les violations de l’embargo sur les armes que continuaient de commettre les États Membres qui fournissaient des armes au Gouvernement de la République démocratique du Congo sans en informer le Comité, ainsi que par le transfert d’armes et de munitions des forces de sécurité congolaises aux groupes armés.

Après l’exposé, les membres du Comité ont procédé à un échange de vues au sujet des conclusions et recommandations figurant dans le rapport à mi-parcours.

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