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2018: l’ONU perd 26 Casques bleus et 8 membres du personnel civil qui travaillaient « dans les endroits les plus dangereux au monde »

En 2018, 26 Casques bleus et 8 membres du personnel civil ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, a indiqué le Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale.  L’année dernière, le nombre de morts a été parmi le plus bas de ces cinq dernières années, représentant moins de la moitié des pertes en vies humaines en 2017. 

Depuis 2012, au moins 344 membres du personnel des Nations Unies et personnel associé ont été tués dans des attaques délibérées. 

Tendances

Pour la cinquième année consécutive, la Mission des Nations Unies au Mali a été la plus meurtrière, avec 11 morts parmi les Casques bleus, suivie des Missions en République démocratique du Congo – 8 morts- et en République centrafricaine -7 morts-.  En 2018, les contingents du Bangladesh ont perdu 6 hommes; du Malawi, 6; du Burkina Faso, 3; du Burundi, de la Mauritanie, de la Tanzanie et du Tchad, 2; du Niger, du Pakistan et du Rwanda, un homme.  Les civils tués étaient de nationalité afghane, centrafricaine et nigériane. 

La Présidente du Syndicat du personnel des Nations Unies, Mme Bibi Sherifa Khan a déclaré: « le personnel des Nations Unies travaille dans les endroits les plus dangereux au monde.  Toute réduction du budget des opérations de maintien de la paix augmente les risques pour le personnel et peut compromettre les buts et objectifs de l’Organisation.  Quand les Nations Unies envoient leur personnel dans des zones de conflits, elles doivent, avec les États Membres, le doter des ressources nécessaires et s’assurer que ceux qui attaquent le personnel soient traduits en justice ». 

Attaques meurtrières

22 janvier --- Un membre afghan de la Mission des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a été tué dans une embuscade à Kaboul. 

27 janvier, Naeem Muhammad Raza, Casque bleu pakistanais de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) a perdu la vie dans une embuscade.

28 février, Mohammad Abul Kalam Azad, Mohammad Akhtar Hossain, Mohammad Raihan Ali et Mohammad Jamaluddin, quatre Casques bangladais de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) ont trouvé la mort dans l’explosion d’une mine. 

27 février, un consultant en éducation du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a perdu la vie en République centrafricaine. 

28 février, Onyedikachi Izuogu, médecin consultant de l’UNICEF et Ibrahim Lawan et Yawe Emmanuel, contractuels nigérians de l’Organisation internationale des migrations (OIM), ont perdu la vie dans une attaque attribuée à Boko Haram.

3 avril, Nouh Mahmoud, Casque bleu mauritanien de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a été tué dans une attaque menée par les anti-balaka.

5 avril, Ibrahim Adoudou Adbelkerim et Youssouf Touka Djar-Itno, Casques bleus tchadiens de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) ont perdu la vie dans une attaque au mortier.

6 avril, Ibrahim Souley, Casque bleu nigérien de la MINUSMA a trouvé la mort dans une attaque menée par des hommes armés non identifiés.

10 avril, Jean Bosco Hategekimana, Casque bleu rwandais de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a perdu la vie dans une opération visant à désarmer et à arrêter des groupes lourdement armés.

14 avril,Ibrahim Yaméogo, Casque bleu burkinabè de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), a été tué dans une attaque menée par des hommes déguisés en soldat de la paix, selon les médias.

19 mars, Mohammad Rasheeduzzaman, Casque bleu bangladais de la MINUSMA, a succombé à ses blessures, après l’attaque du 28 février. 

17 mai, Hachem El Yemani, Casque bleu mauritanien de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a été tué dans une attaque contre son convoi.

3 juin, Yurbani Nzowa Nsevilwe, Casque bleu tanzanien de la MINUSCA a perdu la vie dans une attaque menée par des insurgés armés.

10 juin, Léonidas Nimubona, Casque bleu burundais de la MINUSCA a été tué dans une attaque menée par des insurgés.

26 juin, Ashraf Siddiqui, Officier de liaison bangladais à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a trouvé la mort lors d’une attaque menée par des hommes armés non identifiés contre son convoi.

31 juillet, Fareha Mamnon, membre afghane du personnel de l’Organisation internationale des migrations (OIM) a été tuée à l’âge de 22 ans lors d’un attentat-suicide.

23 août, Albert Ndikumana, Casque bleu burundais de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a perdu la vie dans une attaque attribuée aux anti-balaka.

27 octobre, Issa Yoni et Ouetia Delphin Limon, Casques bleus de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) ont été tués dans une attaque aux engins explosifs improvisés.

15 novembre, Aubrey Kachemwe, Jonathan Kapichira, Chauncy Chitete, Steven Kambalame, Simplex Taferakaso, Nsongela Benjamin, Casques bleus du Malawi, et Mussa Shija Machibya, Casque bleu de la Tanzanie, à la Mission des Nations Unies en RDC (MONSUCO) ont trouvé la mort dans des affrontements avec les Forces alliées démocratiques (ADF).

16 novembre, Erick Masauri John, Casque bleu tanzanien de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a perdu la vie dans une attaque contre une base de sa Mission.

Enlèvements

Entre le 13 janvier et le 8 septembre, une dizaine de membres du personnel de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ou encore du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été enlevés et pour certains d’entre eux, libérés, en Libye, au Soudan du Sud, au Yémen et en République démocratique du Congo. 

Pour plus d’informations, prière de contacter Christian Clark (clark1@un.org) and Vikram Sura (sura@un.org), Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale

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