Session de 2020,
5e séance plénière – matin
ECOSOC/7016

L’ECOSOC appelle de ses vœux une aide humanitaire et au développement pour le Sahel et procède à des élections pour sept de ses organes subsidiaires

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a procédé, ce matin, à des élections visant à pourvoir les postes vacants au sein de sept de ses organes subsidiaires.  Le Conseil a aussi adopté par consensus une résolution* qui appelle à une aide humanitaire et une aide au développement pour les pays de la région du Sahel.

Constatant les graves difficultés d’ordre humanitaire que connaît la région du Sahel ainsi que ses problèmes de sécurité et de développement, l’ECOSOC souligne dans la résolution adoptée, intitulée « Appui à la région du Sahel », qu’il importe de remédier aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux et à la situation humanitaire de la région.  C’est ainsi que l’ECOSOC appelle de ses vœux une aide humanitaire et une aide au développement pour la région. 

L’ECOSOC demande en particulier au Secrétaire général, aux organes concernés de l’ONU et aux organismes compétents des Nations Unies, aux institutions financières internationales, à l’Union africaine et aux autres organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu’aux autres acteurs concernés, tels que l’Alliance pour le Sahel, de continuer à aider les pays de la région en fournissant un appui mieux coordonné et rationnel, notamment en continuant d’apporter une aide au développement efficace, conformément aux priorités et politiques nationales et régionales, par exemple en favorisant la promotion du renforcement des capacités et des institutions.

Aux entités du système des Nations Unies pour le développement, l’ECOSOC demande de se donner les capacités, moyens et compétences d’aider les gouvernements, notamment ceux de la région du Sahel, à atteindre les objectifs de développement durable.  Il prie les fonds et les programmes des Nations Unies, notamment le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et les institutions spécialisées d’accorder une attention particulière à la coordination et l’incidence de leurs activités dans la région du Sahel. 

Le Burkina Faso, qui a présenté le projet de résolution, a souligné la nécessité de renforcer les efforts collectifs dans le Sahel à travers les cadres existants tels que le Programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel et la Stratégie de l’Union africaine pour le Sahel.  La capacité d’offrir des opportunités aux populations, en particulier les jeunes et les femmes, constituera une avancée importante vers une stabilité durable de cette région, a estimé le représentant. 

De l’avis de la République de Corée, l’adoption par consensus de cette résolution montre l’appui des États Membres aux pays de la région.  Le représentant a prôné une approche holistique et intégrale en ce qui concerne le soutien international au Sahel.  L’ECOSOC doit examiner comment éliminer les causes de l’instabilité dans la région, a encore exigé la République de Corée.  Pour le Japon, cette résolution envoie des messages clairs: il faut une plus grande cohérence et il est urgent de mettre en œuvre la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et le Plan d’appui des Nations Unies pour le Sahel.  Le représentant a rappelé que son gouvernement avait octroyé à la région 23 millions de dollars d’aide humanitaire en mars 2019, et que le Japon avait organisé une Conférence internationale sur la paix et la stabilité au Sahel.  Il a également mis l’accent sur l’importance de travailler de manière inclusive et intégrée face aux conflits. 

Ce matin, l’ECOSOC a en outre procédé à des élections visant à pourvoir les postes vacants au sein de sept de ses organes subsidiaires. 

Pour le Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), les États-Unis, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni, qui figurent parmi les 10 principaux pays contributeurs volontaires, ont été élus par acclamation pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2020.  L’ECOSOC a également élu le Sénégal et la Turquie pour un même mandat de trois ans, parmi les 10 principaux pays contributeurs volontaires qui ne sont pas membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). 

En ce qui concerne la Commission de la population et du développement, la Turquie a été élue par acclamation pour un mandat de quatre ans qui commencera à la première réunion de la cinquante-cinquième session de la Commission en 2020 et qui se terminera à la fin de la cinquante-huitième session en 2024. 

S’agissant de la Commission du développement social, le Qatar, le Paraguay et la Turquie ont été élus membres par acclamation, le premier pour un mandat qui commence aujourd’hui et qui expirera à la clôture de la soixante-et-unième session de la Commission en 2023, les deux autres pour un mandat de quatre ans commençant à la première réunion de la cinquante-neuvième session en 2020 et expirant à la clôture de la soixante-deuxième session en 2024. 

Pour ce qui est de la Commission des stupéfiants, l’Égypte et le Nigéria ont été élus par acclamation pour un mandat qui débutera le 1er janvier 2020. 

À la Commission de la science et de la technique au service du développement, c’est le Panama qui a été élu, par acclamation, pour un mandat qui commence aujourd’hui et qui se terminera le 31 décembre 2022. 

Pour le Groupe de travail intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité et de publication, l’Arabie saoudite et le Zimbabwe ont été élus par acclamation pour un mandat qui commence aujourd’hui et prendra fin le 31 décembre 2020. 

En outre, l’Inde et la Thaïlande ont été élus, par acclamation, au Conseil de coordination du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2020.  Le Canada et le Danemark entrent pour leur part au Conseil de coordination d’ONUSIDA pour remplacer l’Australie et la Finlande qui ont démissionné: ils exerceront leur mandat du 1er janvier au 31 décembre 2020. 

En l’absence de candidats pour pourvoir certains postes (Commission de la population et du développement, Commission du développement social, Groupe de travail intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité et de publication), l’ECOSOC a dû reporter à plus tard certaines élections.

La date de la prochaine réunion de l’ECOSOC sera annoncée dans le Journal des Nations Unies

*E/2020/L.3

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