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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 10 mai 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général

Plus tôt aujourd’hui, le Secrétaire général s’est exprimé à la clôture de la réunion de printemps du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies.

Il y a peu, il a pris la parole devant le Conseil général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  M. António Guterres a mis l’accent sur l’importance de revitaliser la coopération commerciale multilatérale en faveur du développement durable et de la prospérité mondiale.  Il a souligné que les efforts de réforme de l’OMC devraient être guidés par les impératifs des objectifs de développement durable, en particulier le Partenariat mondial pour le développement durable.

Le Secrétaire général a également noté que face au mécontentement croissant suscité par la mondialisation, les tensions se sont intensifiées au cours de l’année écoulée au point de menacer la croissance du commerce international et le fondement même du système commercial multilatéral fondé sur des règles.  « Cela vaut la peine de souligner, a-t-il déclaré, que lorsque les tensions commerciales sont en hausse, il n’y a pas de gagnants, seulement des perdants. »

Le Chef de l’Organisation a réaffirmé qu’un système commercial fondé sur des règles, non discriminatoire et équitable, était essentiel pour préserver les intérêts des économies les plus pauvres et les plus vulnérables, mais qu’il était également dans l’intérêt de tous les partenaires commerciaux, faibles et puissants.

Le Secrétaire général s’apprête à quitter Genève pour se rendre dans les pays du Pacifique Sud. 

Belize-Guatemala

Après les referenda tenus le 8 mai 2019 à Bélize et le 15 avril 2019 au Guatemala, le Secrétaire général a pris note de la décision des deux peuples de soumettre leur différend frontalier à la Cour international de Justice (CIJ) pour un règlement final.  Créée par la Charte comme le principal organe judiciaire des Nations Unies, la Cour est un mécanisme essentiel de règlement pacifique des différends.

Le Secrétaire général salue l’esprit de coopération avec lequel les deux pays ont cherché à résoudre cette question.

Libye

L’ONU est extrêmement préoccupée par une autre attaque perpétrée en Libye, revendiquée par Daech hier à Ghodwa, au sud de Sabha, dans laquelle plusieurs civils ont perdu la vie.  C’est la deuxième attaque revendiquée par l’organisation terroriste en une semaine.

C’est une autre raison pour laquelle un cessez-le-feu est nécessaire ainsi la reprise d’un processus politique pour réunifier les Libyens et leur permettre de s’unir dans la lutte contre le terrorisme.

Conseil de sécurité

Ce matin, le Conseil de sécurité a eu des consultations à huis clos sur la Libye et la Syrie.  Mme Reena Ghelani, la Directrice des opérations et du plaidoyer au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a fait un exposé à ses membres.

Par ailleurs, en Syrie, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé aujourd’hui que les distributions de rations alimentaires mensuelles, dans le sud d’Edleb, à 47 500 personnes, avaient été temporairement suspendues pendant quelques jours en raison de l’insécurité.

Soudan du Sud

Aujourd’hui, à Djouba, au Soudan du Sud, a débuté une mission conjointe ONU/Union africaine (UA)/Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), dirigée par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix; le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, M. Smail Chergui; et le docteur Ismail Wais, Envoyé spécial de l’IGAD pour le Soudan du Sud.

L’objectif de la mission est de fournir un appui au processus de paix en cours dans le pays, conformément à l’accord du 3 mai 2019 facilité par l’IGAD, qui a prolongé la période de prétransition de six mois.

Plus tôt dans la journée, la délégation s’est entretenue avec le Président, M. Salva Kiir.  Elle s’entretiendra également avec de hauts responsables gouvernementaux et des représentants des institutions conjointes créées en vertu de l’accord de paix, des organisations de femmes et de la communauté internationale.

Nigéria

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), 894 enfants dont 106 filles ont été aujourd’hui relâchés par les rangs de la Force civile mixte, une milice locale qui aide les forces de sécurité nigérianes dans la lutte contre l’insurrection dans le nord-est du Nigéria.

Les enfants libérés aujourd’hui à Maiduguri bénéficieront des programmes de réinsertion qui les aideront à reprendre une vie normale et à saisir de nouvelles opportunités pour leur propre épanouissement.

Toujours selon l’UNICEF, entre 2013 et 2017, plus de 3 500 enfants ont été recrutés et utilisés par les groupes armés non étatiques dans le conflit armé dans le nord-est.  D’autres ont été enlevés, mutilés, violés et tués.

Ebola

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué qu’une série d’incidents sécuritaires graves ont interrompu cette semaine ses opérations à Butembo, en République démocratique du Congo (RDC), et dans les districts limitrophes.  Après leur reprise, l’OMS s’attend à ce que la charge de travail de tests en laboratoire, associée à un accès restreint, entraîne une augmentation du nombre de cas répertoriés dans les prochains jours.

Cette épidémie se trouve à une phase cruciale, avec des taux de transmission accrus au cours des dernières semaines, ce qui augmente le risque de propagation vers d’autres provinces de la RDC et vers les pays voisins.

L’OMS a déclaré qu’il était urgent de renforcer considérablement l’appui politique et financier de tous les acteurs nationaux et internationaux.  Le déficit de financement actuel pourrait amener l’Organisation et ses partenaires à mettre fin à certaines activités au moment où elles sont le plus nécessaires.  Au 2 mai, l’OMS avait reçu 32,5 millions de dollars sur les 87 millions demandés pour soutenir la réponse à l’échelle actuelle.

Cette semaine également, le groupe consultatif de l’OMS sur les vaccins a suggéré de nouvelles approches pour atteindre davantage de personnes plus rapidement, en tenant compte de l’insécurité permanente et en incorporant le retour d’informations des communautés touchées.

Cyclone Kenneth

Au Mozambique, les routes et ponts endommagés continuent d’empêcher les équipes de secours de venir en aide à des milliers de nécessiteux alors que les eaux du cyclone Kenneth se retirent.

Selon le Gouvernement, près de 45 400 maisons ont été détruites dans les provinces de Cabo Delgado et de Nampula, et plus de 1 300 habitations inondées à Cabo Delgado.

Des efforts de lutte contre le choléra sont en cours et quelque 109 cas avaient été enregistrés dans les régions de Pemba, Mecufi et Metuge au 8 mai.

Au 8 mai également, plus de 66 100 personnes avaient bénéficié d’une aide alimentaire fournie par le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’une assistance de l’Institut national de gestion des catastrophes (INGC).

Aux Comores, près de 186 000 personnes ont besoin d’une assistance multisectorielle immédiate.

À ce jour, le cyclone Kenneth a fait 50 morts, dont 43 morts au Mozambique et 7 aux Comores.

Sri Lanka

À Sri Lanka, près de trois semaines après les attentats du dimanche de Pâques, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se dit extrêmement préoccupé par le sort de plus de 1 000 réfugiés et demandeurs d’asile qui ont fui leurs foyers.

Le HCR fournit des vivres, des médicaments et du matériel de construction d’abris.  Des discussions sont en cours avec les autorités pour trouver un autre logement en attendant que les réfugiés puissent rentrer chez eux.

Actuellement, 1 000 réfugiés et demandeurs d’asile ont cherché refuge dans les mosquées, les commissariats de police et les centres communautaires locaux, par peur de représailles et de menaces.  Beaucoup ont fui la persécution dans leur pays d’origine en raison de leurs convictions religieuses ou politiques.

Colombie

Des défenseurs des droits de l’homme se sont dits aujourd’hui alarmés par le nombre impressionnant des leurs qui sont tués, harcelés et menacés en Colombie, une tendance qui semble s’aggraver.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) appelle les autorités colombiennes à redoubler d’efforts pour lutter contre le harcèlement et les attaques visant les représentants de la société civile et à prendre toutes les mesures nécessaires contre ce qu’il qualifie d’impunité endémique dans de tels cas.

Le HCDH a indiqué qu’au cours des quatre premiers mois de cette année, 51 meurtres présumés de défenseurs et de militants des droits de l’homme auraient été perpétrés, contre 115 meurtres en 2018.

Venezuela

Le Secrétaire général est préoccupé par la détention d’un autre député de l’opposition par les autorités vénézuéliennes.

Il estime que le fait d’arrêter des membres de l’opposition et des élus compromet les efforts déployés pour rechercher une solution pacifique et négociée à la crise qui s’aggrave au Venezuela.

Le Secrétaire général appelle les autorités à faire respecter les droits de tous les dirigeants politiques détenus et à donner à leurs avocats et à leur famille un accès immédiat pour vérifier leurs conditions de détention.

Il réitère son appel à tous les acteurs pour qu’ils prennent des mesures immédiates en vue de réduire les tensions et s’abstiennent de toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade.

Tableau d’honneur

Saint-Marin et Vanuatu se sont acquittés aujourd’hui de la totalité de leurs quotes-parts au budget ordinaire de l’ONU.  Jusqu’à présent cette année, 95 États Membres se sont acquittés de leurs contributions.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.