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Réunion avec la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) et le Service de la lutte antimines de l’ONU

Le 23 mars 2018, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo a tenu, avec la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), une réunion sur le mandat de surveillance de l’embargo sur les armes confié à la Mission.  Des représentants du Centre d’analyse conjointe de la Mission et du Service de la lutte antimines de l’ONU et le Coordonnateur du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo étaient également présents.

Lors de cette réunion, la Représentante spéciale a fait le point, avec son équipe, sur l’évolution des conditions de sécurité en République démocratique du Congo depuis mai 2017, date à laquelle son prédécesseur avait présenté un exposé au Comité. Les groupes armés étaient toujours un sujet de grave préoccupation et 27 nouveaux groupes avaient été créés ces six derniers mois, ce qui en portait le nombre à 121 en février 2018.  Ces groupes justifiaient leur existence par des arguments politiques et désignaient fréquemment l’impasse dans laquelle se trouvait le pays à cet égard comme la première raison pour laquelle ils avaient pris les armes.  Ils continuaient en outre d’attaquer les forces de sécurité de la République démocratique du Congo, auprès desquelles certains se procuraient parfois des armes et des uniformes.  La MONUSCO a continué de suivre l’évolution de ces groupes et de surveiller les éventuels fauteurs de troubles qui tenteraient d’attiser des conflits existants pour faire monter les enjeux électoraux.  L’Ituri a fait face à de nouveaux cycles de violence et des milliers de réfugiés Congolais ont fui en Ouganda.  La Représentante spéciale a demandé aux membres du Comité de continuer d’accorder une attention particulière à la situation humanitaire dramatique qui régnait dans le pays.

Après l’exposé de la MONUSCO, le Service de la lutte antimines a fait une présentation sur les activités récentes de gestion des armes et des munitions en République démocratique du Congo, notamment sur sa propre contribution en matière d’aide au stockage et à la gestion des armes en toute sécurité.  La représentante du Service a souligné que celui-ci s’était également employé à appliquer les recommandations formulées par le Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo concernant la gestion des armes et des munitions dans le pays.  Elle a toutefois noté que le Service manquait de ressources pour financer ses activités, dont l’importance allait pourtant croissant.

Les membres du Comité ont remercié les intervenants de leurs exposés. Ils se sont dits préoccupés par la violence persistante, les rapports faisant état d’attaques commises par des groupes armées contre les forces de sécurité, et l’extrême gravité de la situation humanitaire qui régnait en République démocratique du Congo.  Des délégations ont également dit qu’elles comptaient continuer à collaborer avec le Service de la lutte antimines et à appuyer ses activités.

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