Treizième session,
2e et 3e séances – matin & après-midi
END/DEV/1848

Le Forum sur les forêts débute son examen du Plan stratégique « pour faire de la gestion durable des forêts la pierre angulaire du développement durable »

Le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) a entamé, aujourd’hui, les travaux de sa treizième session.  Première session politique après l’adoption, par l’Assemblée générale en 2017, du Plan stratégique sur les forêts (2017-2030), cette semaine de travail sera l’occasion pour les délégations d’examiner en détail la mise en œuvre de cette stratégie qui offre un cadre global pour gérer de manière durable tous les types de forêts et d’arbres hors forêt.

Le Plan vise aussi à enrayer et inverser la tendance à la déforestation et à la dégradation des forêts et, au-delà, à étendre la superficie des zones forestières.  Il contient « six objectifs d’ensemble », assortis de 26 cibles à atteindre d’ici à 2030, ainsi que des dispositions pour des contributions nationales volontaires en vue de la réalisation de ces objectifs.

Les enjeux de cette mise en œuvre sont de taille, a souligné le Président de la session, M. Shahrul Ikram Yaakob, de la Malaisie, car si les États Membres respectent fidèlement le Plan stratégique, il sera non seulement possible d’inverser les pertes du couvert forestier, notamment dans le domaine tropical où 7 millions d’hectares de forêts continuent d’être perdus chaque année, mais aussi de les augmenter de 3% chaque année.  Outre la gestion durable de tous les types de forêts et d’arbres, cette avancée permettra de faire des contributions notables à la lutte et l’adaptation aux changements climatiques.

Pour le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, il s’agit de « faire de la gestion durable des forêts la pierre angulaire du développement durable dans le monde ».  M. Liu Zhenmin a en effet souligné que les forêts, qui couvrent 30% de la planète, jouent un rôle essentiel pour combattre la pauvreté, étant un filet de sécurité pour les communautés rurales les plus pauvres.  Qui plus est, elles sont essentielles pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques: en leur état actuel, elles constituent le deuxième puits de séquestration de carbone au monde en absorbant un tiers des émissions de gaz à effet de serre, et leur bonne gestion leur permettrait d’en absorber encore plus.

En outre, comme l’a soulevé le Directeur du Secrétariat du Forum, M. Manoel Sobral Filho, les forêts permettent de lutter contre l’érosion des sols et les inondations.  Autre atout des forêts, les produits sylvicoles se retrouvent dans plus de 70% des médicaments consommés de nos jours.

Pour l’Union européenne, il est donc très important que le Forum apporte des arguments irréfutables et des propositions au Forum politique de haut niveau pour le développement durable en ce qui concerne la contribution des forêts et de leur gestion durable à la réalisation des objectifs de développement durable.

Le Plan stratégique est « une véritable feuille de route pour promouvoir une gestion forestière durable », a souligné la Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), Mme Marie Chatardová, qui a toutefois averti qu’il ne sera pas possible d’atteindre ces objectifs si on ne renforce pas la résilience des communautés face aux différents chocs, en particulier économiques et climatiques.

 « Ce qu’il nous faut, a souligné le Président du FNUF, c’est réaliser une transformation catalytique de nos systèmes et de nos comportements moyennant une application idoine des ressources, des expertises et de la technologie, le tout devant être appuyé par la volonté et la prévoyance politiques. »  Il a vu dans la réalisation des six objectifs d’ensemble la possibilité d’éliminer la pauvreté extrême pour toutes les personnes qui dépendent des forêts, d’augmenter la sécurité alimentaire, en eau et en énergie, et de soutenir la biodiversité et les écosystèmes. Ce faisant, il sera également possible de mobiliser des financements significatifs pour les forêts, tout en rehaussant la coopération, la coordination, la cohérence et les synergies entre les secteurs et parties prenantes.

C’est la question du financement qui a d’ailleurs retenu l’attention de l’Égypte qui, au nom du Groupe des 77 (G77) et de la Chine, a appelé au renforcement du Réseau mondial de facilitation du financement forestier, par le biais notamment de ressources financières, techniques et humaines prévisibles.  De son côté, le Nigéria, au nom du Groupe des pays d’Afrique, a demandé le renforcement des capacités pour mieux faire face aux défis forestiers.

La Présidente de la soixante-deuxième session de la Commission de la condition de la femme, Mme Geraldine Byrne Nason (Irlande), a en outre souligné l’importance fondamentale de l’intégration des femmes et filles au Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts.

Avant le débat général qui commencera demain, de nombreuses délégations sont intervenues pour annoncer leurs contributions nationales volontaires au plan stratégique, une majorité d’initiatives visant à contrer la perte et la dégradation du couvert forestier naturel dans le monde.

La tenue, dans l’après-midi, de deux tables rondes ministérielles a aussi été l’occasion pour les délégations de réfléchir aux solutions basées sur les forêts pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

Le Forum des Nations Unies sur les forêts poursuivra ses travaux demain, mardi 8 mai, à partir de 10 heures.

PROGRÈS ACCOMPLIS DANS L’APPLICATION DE LA RÉSOLUTION 2015/33 DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

Déclarations

M. SHAHRUL IKRAM YAAKOB, Président du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), de la Malaisie, a déclaré que si les États Membres respectent fidèlement le Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts, il sera possible d’inverser les pertes du couvert forestier et arriver à une augmentation de 3% chaque année, d’assurer une gestion durable de tous les types de forêts et d’arbres, et de faire des contributions notables à la lutte contre de nombreux défis mondiaux, à commencer par la lutte et l’adaptation aux changements climatiques.  En réalisant les six objectifs d’ensemble relatifs aux forêts contenus dans le Plan, a-t-il poursuivi, il sera possible d’éliminer la pauvreté extrême pour toutes les personnes qui dépendent des forêts, d’augmenter leur sécurité alimentaire, en eau et en énergie, et d’appuyer la biodiversité et les écosystèmes.  Ce faisant, il sera également possible de mobiliser des financements significatifs pour les forêts, tout en rehaussant la coopération, la coordination, la cohérence et les synergies entre les secteurs et parties prenantes. 

Le Président du FNUF a reconnu l’ampleur des défis actuels, caractérisés par une perte et une dégradation continues du couvert forestier naturel dans de nombreuses régions du monde, notamment dans le domaine tropical où 7 millions d’hectares de forêts continuent d’être perdus chaque année.  « Ce qu’il nous faut, c’est réaliser une transformation catalytique de nos systèmes et de nos comportements moyennant une application idoine des ressources, des expertises et de la technologie, le tout devant être appuyé par la volonté et la prévoyance politiques. »  Le Président du FNUF a estimé que la présente session doit être l’occasion de concrétiser les avancées réalisées dans certains domaines clefs du Programme 2030 en renforçant la mise en œuvre du Plan stratégique.

La déléguée de la Suisse a demandé l’ajout d’un nouveau point à l’ordre du jour intitulé « Information sur la réforme du Département des affaires économiques et sociales relatif au FNUF ».  Ce point ayant été adopté par le Forum, le Président de celui-ci a indiqué qu’il y aura une résolution omnibus pour rassembler les différentes décisions prises au cours de la session.

Mme MARIE CHATARDOVÁ, Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), a demandé des mesures concrètes pour une gestion forestière durable, qui est une priorité du Conseil.  Le Forum, l’un des organes subsidiaires de l’ECOSOC, est unique en raison de sa composition universelle, a-t-elle fait valoir.  Mme Chatardová a souligné le rôle fondamental que jouent les forêts dans la vie économique et sociale, avant de rappeler que le premier Plan stratégique sur les forêts avait été adopté en 2017.  C’est, a-t-elle précisé, une véritable feuille de route pour promouvoir une gestion forestière durable.  Dans cet objectif, elle a plaidé pour la pleine mise en œuvre des objectifs de développement durable et une bonne coopération entre l’ECOSOC et le Forum.  Il ne sera pas possible d’atteindre ces objectifs si on ne renforce pas la résilience des communautés face aux différents chocs, en particulier économiques et climatiques, a poursuivi la Présidente.  Enfin, elle a encouragé le Forum à jouer un rôle actif pour alimenter les travaux du Forum politique de haut niveau pour le développement durable, et ce, en vue de la bonne mise en œuvre des objectifs de développement durable. 

M. LIU ZHENMIN, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a indiqué que les forêts couvrent 30% de la planète et jouent un rôle essentiel pour combattre la pauvreté et les changements climatiques, représentant en outre un filet de sécurité pour les communautés rurales les plus pauvres.  Elles sont essentielles pour atténuer les changements climatiques et pour s’adapter à ceux-ci, étant le deuxième puits de séquestration de carbone au monde en absorbant un tiers des émissions de gaz à effet de serre.  Leur bonne gestion permettrait d’ailleurs d’absorber encore plus de carbone, a précisé M. Liu. 

Le Secrétaire général adjoint a rappelé les grandes lignes du Plan stratégique sur les forêts et s’est félicité de la réussite de la première Conférence internationale intersectorielle sur la déforestation et la re-forestation qui s’est déroulée à Rome, début février.  Il a également salué le travail du Réseau mondial de facilitation du financement forestier qui a réussi à mobiliser 500 millions de dollars.  Il a souhaité que la présente session permette de renforcer la contribution du FNUF aux efforts entrepris pour réaliser les objectifs de développement durable.  Il faut arriver à ce que la gestion durable des forêts soit la pierre angulaire du développement durable dans le monde, a-t-il conclu.

M. MANOEL SOBRAL FILHO, Directeur du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), a détaillé le programme des cinq jours de la session 2018.  Il a souligné l’importance de ce Forum pour alimenter les travaux du prochain Forum politique de haut niveau pour le développement durable en 2018.  Comment les forêts peuvent-elles contribuer à la mise en œuvre des objectifs de développement durable et à la promotion de villes résilientes et durables, qui sera le thème du Forum politique cette année? , a-t-il dit.  Il a rappelé que les forêts permettent de lutter contre l’érosion des sols et contre les inondations, avant de souligner les conséquences graves de la déforestation.  Il a aussi indiqué que les forêts sont une source importante d’énergie pour les plus pauvres, les ménages dans nombre de pays en développement utilisant du bois ou du charbon pour se chauffer et cuisiner.  « Les produits forestiers se retrouvent dans plus de 70% des médicaments que nous consommons », a-t-il ajouté.  Les forêts sont essentielles à l’édification de sociétés résilientes et cette session est l’occasion de réfléchir à la prise d’actions concrètes et à la mobilisation de ressources financières en vue de la mise en œuvre du Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts, a déclaré le Directeur.  Enfin, M. Sobral Filho a souligné la « trajectoire impressionnante » suivie par le FNUF depuis sa création à la fin des années 90, en prédisant que « 2018 sera une année essentielle de plus pour le FNUF ».

Annonces des contributions nationales volontaires au Plan stratégique des Nations Unies pour les forêts

L’Ukraine a annoncé l’adoption, le 21 novembre, d’un nouveau décret qui prévoit de procéder à un inventaire des forêts et de créer un fonds pour assurer leur gestion durable.  L’Ukraine vise aussi à augmenter le couvert forestier du pays et à hausser de 18% les zones protégées.

Des mesures semblables sont envisagées par la Jamaïque qui compte augmenter de 10% le nombre d’hectares de mangroves protégés.  La gestion des mangroves sera également transférée au Département des forêts, une mesure essentielle pour le pays compte tenu du rôle que jouent ces arbres pour combattre l’érosion des sols.

L’Équateur s’est fixé pour objectif un taux zéro de déforestation, tandis que la Nouvelle-Zélande s’engage à planter un milliard d’arbres au cours des dix prochaines années, et de veiller de surcroît à ce que « les bons arbres soient plantés aux bons endroits ».  Une attention particulière sera portée aux territoires maoris.

Le Maroc compte éviter les changements de « vocation forestière », augmenter la cadence des reboisements et réduire l’envasement des barrages qui ont d’ores et déjà été réduits de 33%.  Les inquiétudes du Maroc portent aussi sur la dégradation des forêts sur le pourtour méditerranéen en raison des incendies qui frappent l’ensemble des pays de la région.

La Malaisie a alloué 25 millions de dollars sur cinq ans pour compenser la perte du couvert forestier.  Des sommes conséquentes ont aussi été affectées à la protection des mangroves.  Le Ghana espère réduire la quantité d’émissions liées à la déforestation et restaurer 25 millions d’hectares de forêts.

La Colombie compte de son côté prévenir le déboisement et la dégradation des forêts par l’intermédiaire de l’initiative « Ceinture verte pour l’Amazonie » qui vise en premier lieu les communautés affectées par le conflit qui a récemment pris fin dans le pays.

La Slovaquie a lancé un système de paiements directs pour les propriétaires de forêts afin d’appuyer les fonctions non productives des forêts.  L’an dernier, deux millions d’euros ont ainsi pu être alloués à 118 propriétaires forestiers slovaques.

Madagascar a attiré l’attention sur les défis qu’engendre l’équilibrage entre les besoins en bois de construction et en bois d’énergie et les impératifs de protection des forêts.  Le pays compte restaurer 4 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030 et une stratégie nationale de reforestation vient d’ailleurs d’être adoptée, tandis que les aires protégées ont été triplées.  Le pays vise aussi à développer des initiatives dans les domaines de l’aromathérapie, des cosmétiques et de la pharmacopée.

De son côté, l’Indonésie a mis sur pied une unité chargée de délivrer des certificats pour tout produit sylvicole produit de manière durable.  Le pays compte aussi réduire son taux de déboisement, tout en adoptant des politiques pour soutenir les populations locales.  Ces dernières figurent aussi au centre des préoccupations du Népal dont le couvert forestier représente 45% de la superficie du pays, et qui vise notamment à impliquer la jeunesse dans la communauté forestière. 

Le Costa Rica a indiqué que son couvert forestier était passé de 75%, pendant les années 40, à 25% à la fin des années 80.  Une tendance qui a heureusement pu être inversée, le pays comptant à présent 50% de couvert forestier, l’objectif étant d’atteindre 60%.  Le pays promeut également une politique de tourisme durable qui repose notamment sur le fait que 25% du couvert forestier est classé zone protégée.

Le Pérou, qui compte 50 millions d’hectares de forêts, a créé une plateforme technologique pour fournir des informations sur les forêts, la faune, les communautés et les entreprises afin de prendre les meilleures décisions possibles en termes de gestion durable de forêts.  Cette plateforme permet notamment d’identifier si le bois d’œuvre a été exploité légalement ou pas.

Les coupes illégales du bois d’œuvre préoccupent également les Philippines qui se sont dotées d’un programme national pour étendre le couvert forestier.  Son programme vert national a en plus été prolongé jusqu’à 2028, tandis que 1,8 million d’hectares ont été réhabilités, permettant d’employer 613 000 personnes dans ce secteur.  Des millions de dollars ont aussi été investis pour réhabiliter des milliers d’hectares supplémentaires.

Au Paraguay, où environ 200 000 hectares sont reboisés, le Gouvernement travaille avec les propriétaires fonciers qui détiennent moins de 25% des réserves légales, tout en œuvrant à la conservation des bassins hydriques.

L’Inde a annoncé avoir déjà atteint la plupart des objectifs du Plan stratégique, avec plus de 60 000 hectares reboisés l’an dernier.  Alors que 300 millions de personnes dépendent directement ou indirectement des forêts pour leurs moyens de subsistance, le Gouvernement met l’accent sur la sylviculture et le marketing de produits non ligneux.  L’Inde compte en outre des populations importantes de tigres et d’éléphants, un phénomène directement lié à la superficie importante des forêts.

Au cours des 10 dernières années, le couvert forestier de la Turquie a augmenté de 1,5 million d’hectares, « le taux le plus important au monde ».  Le pays poursuivra cette tendance à l’avenir, sachant que 7,3 millions de personnes en Turquie sont tributaires des forêts et que 4 milliards de plantes ont été plantées sur 5 milliards d’hectares. 

Le Mexique s’engage lui aussi à promouvoir la gestion durable des écosystèmes moyennant l’utilisation d’outils écosystémiques efficaces.  Il ne perd pas non plus de vue l’importance d’impliquer les populations locales et de veiller à l’équité entre les sexes.  Le plan national de développement met en outre à contribution tous les secteurs à la protection du secteur forestier.  Le Gouvernement lutte également contre l’exploitation illégale des espèces sauvages.

Débat général

Mme SHEYAM HAMED ABDELHAMIED ELGARF (Égypte), s’exprimant au nom du Groupe des 77 (G77) et de la Chine, a indiqué que la mise en œuvre du Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030), ainsi que de son programme de travail quadriennal pour la période 2017-2020 est fondamentale pour tous les pays, notamment ceux en développement.  ELle a détaillé la position du G77 et de la Chine qui souligne l’importance de disposer de ressources adéquates pour la mise en œuvre du Plan stratégique.  Le Groupe prend note du rapport du Secrétaire général (E/CN.18/2018/6) sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la résolution 2015/33 de l’ECOSOC.  La déléguée a misé sur les discussions de la table ronde ministérielle sur « une solution fondée sur les forêts pour l’accélération de la réalisation des objectifs de développement durable », espérant que cela permette un dialogue essentiel sur les politiques et les recommandations.  Le Groupe des 77 et la Chine entendent voir leurs interventions à ladite table ronde et aux réunions d’experts figurer au résumé que le Forum transmettra à la session 2018 du Forum politique de haut niveau pour le développement durable. 

Mme Elgarf a rappelé l’importance de la communication et de la sensibilisation comme éléments centraux du Plan stratégique, insistant sur le fait que la communication doit s’atteler à souligner et partager les meilleures pratiques et les histoires à succès dans la mise en œuvre du Plan stratégique et de l’instrument des Nations Unies sur les forêts, tout en précisant les domaines où des actions supplémentaires sont nécessaires.  Le G77 et la Chine rappellent le rôle unique dévolu au Forum et à son secrétariat, ainsi qu’à son nouveau mandat allant jusqu’en 2030, en vertu de la résolution 2015/33 de l’ECOSOC.  La déléguée a aussi souligné la nécessité de renforcer le rôle et l’indépendance du Forum et de son secrétariat dans le cadre du processus de réforme du Département des affaires économiques et sociales (DESA) de l’ONU, afin de garantir que les résultats du Forum ne soient pas mis à mal.

Le G77 et la Chine attachent également du prix au renforcement du Réseau mondial de facilitation du financement forestier, plaidant pour l’exploitation de nouvelles opportunités de financement tout comme des anciennes.  Parmi ces opportunités, la représentante a mentionné le renforcement des capacités, la facilitation des mécanismes pour permettre aux pays en développement d’accéder aux fonds et de partager les meilleures pratiques en gestion durable des forêts, dans le but d’atteindre les objectifs du Plan stratégique.  Le Groupe des 77 et la Chine estiment en outre que des ressources financières, techniques et humaines suffisantes et prévisibles sont nécessaires pour le fonctionnement optimal du Réseau mondial de facilitation du financement forestier.  Le G77 et la Chine invitent enfin les États et les donateurs à augmenter leur contribution volontaire au Fonds d’affectation spéciale du Forum afin qu’il joue son rôle de soutien à l’égard du Réseau mondial de facilitation du financement forestier.

Le délégué de l’Union européenne a rappelé que l’objectif de la présente session du Forum des Nations Unies sur les forêts, la première depuis l’adoption du Plan stratégique en 2017, était de fournir des éléments en vue de la prochaine session du Forum politique de haut niveau pour le développement durable, l’organe chargé notamment d’examiner l’état de mise en œuvre de l’objectif 15 du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Il est très important que ce Forum, y compris la présente discussion au niveau ministériel, apporte des arguments irréfutables et des propositions au Forum politique en ce qui concerne la contribution des forêts et de leur gestion durable à la réalisation des objectifs de développement durable, a souhaité le représentant. 

Pour l’Union européenne, la promotion et la mise en œuvre d’une gestion durable des forêts suppose une bonne gouvernance à tous les niveaux, à commencer par des institutions capables de faire respecter efficacement la loi et d’assumer leurs responsabilités.  Il est également essentiel d’impliquer tous les acteurs concernés, notamment la communauté scientifique, la société civile et le secteur privé, ainsi que les organes régionaux et sous-régionaux, a plaidé la délégation.

L’Union européenne souhaite également que le Forum des Nations Unies sur les forêts soit doté d’un secrétariat efficace qui le soutienne dans tous les aspects de son programme.  Elle insiste sur l’importance des synergies entre les objectifs du Plan stratégique et les travaux menés dans le cadre des agences spécialisées des Nations Unies, de la Convention-cadre sur les changements climatiques et des autres organisations internationales et processus concernant les forêts.  Le représentant a exprimé le souhait de voir se renforcer la coopération avec le Partenariat de collaboration sur les forêts.  Enfin, la délégation a insisté sur l’importance des discussions relatives à une stratégie de communication et de plaidoyer ainsi que sur l’adoption de lignes directrices pour le fonctionnement du Réseau mondial de facilitation du financement forestier, afin de le rendre plus efficace en lui donnant accès à toutes les sources de financement existantes.

Le délégué du Nigéria qui s’exprimait au nom du Groupe des pays d’Afrique, a mentionné la grande diversité des forêts africaines: forêts tropicales, savanes, mangroves…  Nous connaissons notre responsabilité de protéger les forêts contre les changements climatiques et la désertification, a-t-il dit, en plaidant pour une gestion forestière durable.  Il a cité les initiatives prises par l’Union africaine dans ce domaine, telles que le « grand mur panafricain » contre la désertification et le reboisement du Sahara.  Une commission ad hoc de l’Union africaine a été mise en place pour une gestion durable des forêts, associant les communautés concernées, a-t-il dit.  Il a aussi plaidé pour des projets transfrontaliers.  Le représentant a salué le Plan stratégique de l’ONU 2017-2030, arguant que « les forêts ne connaissent pas de frontières ».  Il a demandé le renforcement des capacités pour mieux faire face aux défis forestiers, avant de souhaiter que la voix des femmes soit pleinement entendue.  Enfin, le délégué a dit que la mise en œuvre du Plan stratégique précité devait être un premier pas vers l’adoption de mesures permettant de répondre aux préoccupations des pays africains s’agissant des forêts.  La mobilisation des moyens pour une telle mise en œuvre devra être débattue, a-t-il conclu.

MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATÉGIQUE DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS (2017 -2030) CONCERTATION SUR LES PRIORITÉS THÉMATIQUES ET OPÉRATIONNELLES, LES MESURES PRIORITAIRES ET LES RESSOURCES NÉCESSAIRES POUR LA PÉRIODE 2017-2018, COMPTE TENU DU CYCLE D’EXAMEN DU FORUM POLITIQUE DE HAUT NIVEAU POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE PENDANT CETTE PÉRIODE ET DU THÈME DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS

Solutions basées sur les forêts pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable

La mise en œuvre du Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030), en vue de réaliser les objectifs de développement durable, a été au cœur de cette première table ronde ministérielle.  Le Plan stratégique adopté par l’Assemblée générale, dans sa résolution 71/285, offre un cadre global pour gérer de manière durable tous les types de forêt et d’arbre hors forêt, inverser la tendance à la déforestation des sols et étendre la superficie des zones forestières.  Il contient six objectifs d’ensemble relatifs aux forêts, assortis de 26 cibles à atteindre d’ici à 2030. 

Première panéliste à prendre la parole, Mme NOAKO ISHHI, Directrice exécutive du Fonds pour l’environnement mondial, a indiqué que 75 États avaient élaboré un plan national relatif aux forêts.  « Malheureusement, la déforestation se poursuit et nous sommes arrivés à un stade critique », a-t-elle dit en citant le cas de l’Amazonie: alors que les forêts amazoniennes étaient des puits de carbone, elles émettent désormais du carbone.  « Nous pouvons inverser la tendance », a cependant affirmé Mme Ishii pour qui les forêts sont une solution qui peut contribuer à la mise en œuvre des objectifs de développement durable.  La gestion durable des forêts fait partie de l’objectif de développement durable 15, a-t-elle rappelé.  Les progrès accomplis sont-ils suffisants? a-t-elle lancé.  « Pas vraiment et nous ne pouvons pas nous contenter de la situation actuelle. » Elle a exhorté les investisseurs à investir dans une gestion durable des forêts et les consommateurs à « consommer durablement ».  Ceux qui ne suivent pas les bonnes pratiques doivent être sanctionnés, a-t-elle recommandé.  Enfin, la Directrice exécutive a plaidé pour une amélioration du système foncier et pour une intensification des investissements du secteur privé en vue d’une gestion forestière durable. 

M. NICOLAU DOS SANTOS, Ministre de l’agriculture, des forêts et du bétail de la Guinée–Bissau, second panéliste, a insisté sur l’importance des forêts pour son pays où entre 30 000 et 40 000 hectares de forêts sont perdus chaque année, alors que les mangroves jouent un rôle économique et écologique essentiel.  Il a mentionné les sept axes de la politique forestière de son pays qui vise la conservation des forêts tout en répondant aux besoins de la population.  Ainsi, par exemple, une nouvelle loi foncière fournit une incitation aux communautés rurales pour la préservation des forêts.  Il faut établir un partenariat entre l’État, les organisations non gouvernementales et les communautés locales, celles-ci devant être associées à toutes les décisions les concernant, a-t-il conclu. 

Le troisième panéliste était M. PENG YOUDONG, Vice-Ministre d’administration forestière de la Chine.  Il a insisté sur l’importance du Plan stratégique pour une gestion forestière durable, « véritable reflet de la sagesse des nations ».  Ces 20 dernières années, la couverture forestière de la Chine est passée de 12,7% à 21% de son territoire, grâce à une robuste politique d’encouragement, a-t-il dit.  Il a indiqué que la réforme du régime de propriété foncière avait été élaborée en vue d’une meilleure gestion durable des forêts, dans le droit fil du Plan stratégique.  Ce plan a été décliné dans toutes les politiques de mon pays relatives aux forêts, a fait valoir M. Youdong. 

Dernière panéliste, Mme MARIA PATE, Vice-Ministre pour l’eau et les forêts de l’Autriche, a souligné le rôle crucial du secteur forestier pour réaliser les objectifs de développement durable, avant d’insister sur l’importance des forêts pour l’économie de son pays.  La Vice-Ministre a déclaré que les forêts, dans un pays aussi montagneux que l’Autriche, permettent de protéger les villages et autres infrastructures humaines contre les catastrophes naturelles.  Une gestion forestière durable requiert une gouvernance forestière efficace à tous les niveaux, a-t-elle précisé.  Elle a détaillé les piliers sur lesquels cette gestion repose en Autriche.  Cette gestion durable est ainsi une obligation juridique dans son pays et bénéfice d’une grande variété d’instruments financiers, a-t-elle dit.  Mme Pate a insisté sur la solidité du cadre juridique, grâce notamment à la clarté du régime de propriété foncière, avant de mentionner le dialogue forestier engagé en Autriche, auquel participe près de 90 institutions et organisations.  Elle a en outre souligné la nécessité de disposer de données actualisées afin d’évaluer les progrès accomplis et d’offrir une meilleure gouvernance forestière.  « Le renforcement de la couverture forestière mondiale et la gestion durable des forêts seront des éléments indispensables à la mise en œuvre des objectifs de développement durable. »

Dans le dialogue interactif qui a suivi, les délégations ont appelé à la pleine mise en œuvre du plan stratégique avant de détailler les initiatives prises par leur pays pour une gestion durable des forêts.  Le Ministre de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts de la Bulgarie, au nom de l’Union européenne, a ainsi insisté sur l’importance d’une bonne gouvernance forestière, grâce notamment à une bonne coopération entre toutes les parties prenantes.  Le Ministre des forêts du Pakistan a évoqué en particulier la coordination entre les provinces de son pays pour protéger les forêts et permettre l’avènement d’un « Pakistan vert ». 

La Ministre de l’économie forestière de la République du Congo a, de son côté, tenu à rappeler que la déforestation dans son pays était due au fait que les communautés locales utilisent toujours le bois comme principale source d’énergie.  Ces communautés doivent donc être associées à toute politique forestière, a-t-elle déclaré.  Elle a en outre évoqué la politique de « certification » des forêts appliquée par son pays en vue d’une gestion durable forestière. 

De son côté, la ministre slovaque a mentionné le système d’incitation financière qui a été mis en place pour que les propriétaires fonciers prennent en compte les éléments non monétaires dans leurs décisions d’investissement.  Le Ministre des eaux et des forêts de la Roumanie a, lui, évoqué le durcissement des contraventions en cas de coupes illégales et souligné l’importance du rôle des communautés locales pour identifier les coupes de bois suspectes. 

Mon pays a décrété un moratoire de 90 jours sur les coupes de bois, a enchaîné le ministre du Kenya.  Il s’agit là d’un des axes suivis pour augmenter la couverture forestière de 7% à 10%, objectif avoué du Kenya.  Un autre axe consiste à encourager les investissements des propriétaires fonciers privés, a-t-il dit. 

Au même titre que la ministre de l’Autriche, son homologue de la Bolivie a insisté sur l’importance du cadre juridique pour défendre les droits environnementaux et forestiers des peuples autochtones et assurer une meilleure répartition des terres.  Environ 1,5 million de personnes dépendent des forêts en Bolivie, a-t-elle dit. 

Enfin, la ministre du Lesotho a suggéré la création d’un groupe d’experts qui serait chargé d’élaborer « un modèle simple de gestion forestière durable qui pourrait être suivi par tous les pays ». 

La modératrice de la deuxième table ronde, Mme BETH MACNEIL, qui est Vice-Ministre adjointe des ressources naturelles du Canada, a posé deux questions aux participants: quels sont les obstacles qui limitent la contribution des forêts au Programme 2030 et que faut-il faire pour les surmonter.  Et quels sont les messages à envoyer au prochain Forum politique de haut niveau pour le développement durable? 

Le Ministre de la terre et des ressources naturelles du Ghana, M. JOHN PETER AMEWU, a répondu en pointant l’absence d’efforts conjoints des pays en développement et des pays développés pour réaliser les objectifs de développement durable en particulier les objectifs relatifs à l’environnement.  Il y a ajouté l’absence d’incitation du secteur privé.  « Face aux défis environnementaux, nous procédons de manière non durable », a-t-il prévenu.  La solution passe notamment par les transferts de technologies aux pays en développement, a suggéré le Ministre, en soulignant aussi que le financement constitue un grand problème pour les pays en développement.  Le Ghana a commencé par examiner les raisons de la dégradation des forêts, de la déforestation et des feux de forêts, a-t-il dit.  Pour résoudre ces problèmes, la question du renforcement des capacités s’est posée.  Il a aussi indiqué que le Gouvernement avait lancé plusieurs initiatives de reforestation afin d’augmenter la couverture forestière, et qu’il s’était attelé à mettre en œuvre le Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts.  Il prévoit en outre d’augmenter de 10% l’utilisation de l’énergie renouvelable, sachant que l’énergie solaire est en plein développement au Ghana.  En outre, le Gouvernement s’assure que les villes se développent conformément aux normes environnementales. 

Le Vice-Ministre de l’agriculture de la République tchèque, M. PATRIK MLYNÁŘ, a noté une prise de conscience du rôle et du potentiel des forêts dans le développement pour ce qui concerne son pays.  Pour lui, il est important d’envoyer un message sur le rôle multifonctionnel des forêts.  L’autre obstacle est le manque d’échanges d’informations sur ce secteur notamment sur le lien entre l’agriculture et les forêts.  Il faut en outre une approche unique sur les forêts et encourager la biodiversité des forêts, a conseillé M. Mlynář.  Son gouvernement a adhéré au réseau européen intégré pour mettre en œuvre ce projet.  Conscient que le secteur forestier peut contribuer au développement durable grâce à une gestion durable des forêts, il a souhaité donner plus de visibilité au rôle des forêts pendant le Forum politique de haut niveau, en soulignant son rôle dans la réalisation des objectifs de développement durable. 

Le Ministre de l’agriculture, des pêches, des ressources naturelles et des coopératives de Sainte-Lucie, M. EZECHIEL JUNIOR JOSEPH, s’est concentré sur les problèmes du développement des forêts dans son pays.  Les changements climatiques et leurs effets négatifs sur l’île constituent la menace la plus importante en tant que petit État insulaire en développement (PIED).  La dernière tempête a provoqué d’importants dégâts, ce qui a eu des conséquences négatives sur le développement du pays, a rappelé le Ministre.  « Lorsqu’une catastrophe nous touche, nos objectifs de développement durable reculent. »  L’autre problème est l’utilisation de l’espace terrestre disponible, car 20% des forêts de Sainte-Lucie se trouvent sur les terres gouvernementales et 15% sur des terres privées.  Le Ministre a indiqué que le Gouvernement avait élaboré une stratégie sectorielle pour réaliser les objectifs de développement durable relatifs à l’environnement.  Toutefois, les capacités manquent, a-t-il regretté.  Or, a-t-il fait remarquer, la mise en œuvre de l’objectif 15 sur la vie terrestre doit permettre de réaliser d’autres objectifs de développement durable comme la sécurité alimentaire et la consommation durable.  Défendant la cause des PEID, le Ministre a vu le Réseau mondial de facilitation du financement forestier comme un outil idéal pour combler les écarts dans la réalisation des objectifs sur les forêts. 

À l’issue de ces interventions, la Ministre de l’environnement, de l’écologie et des forêts de Madagascar a appelé à améliorer le contrôle des produits forestiers, la délimitation consensuelle des terrains et l’harmonisation de la politique forestière avec les autres activités sectorielles.  Elle a aussi dénoncé les lacunes en matière de financement, notamment à l’intention des pays en développement qui dépendent des contributions non pérennes des bailleurs de fonds.

L’Allemagne a exhorté les parties prenantes à bâtir des synergies et le Forum à déboucher sur la formulation d’une requête claire.  Il importe aussi d’éduquer les populations car la foresterie durable est l’activité durable ultime, a commenté à son tour l’Australie, tandis que la Finlande a dit l’importance de mettre en place des systèmes de compensation et de collaboration entre les parties prenantes.  La République islamique d’Iran a jugé nécessaire de procéder à une évaluation globale des ressources nécessaires pour atteindre les objectifs d’ici à 2030.

Il ne faut pas non plus négliger la gestion participative des ressources forestières, a ajouté le Cameroun.  Ce dernier a aussi appelé à l’examen des cadres législatifs nationaux en tenant notamment compte des secteurs agricole et minier, suggérant par ailleurs de promouvoir la création de marchés intérieurs du bois, afin de promouvoir l’accès de l’ensemble des citoyens au bois exploité de manière légale.

La Fédération de Russie a constaté pour sa part que l’importance des ressources hydriques n’est pas suffisamment prise en compte, nomment au vu de leur rôle en matière d’atténuation des effets des catastrophes naturelles, avant de vanter les mérites des « boucliers verts », des forêts urbaines qui sont plantées autour des villes russes.  L’Ouzbékistan a insisté sur l’importance de préserver la biodiversité, appelant par ailleurs à une consolidation des efforts déployés pour préserver les forêts qui longent le pourtour de la mer d’Aral.

En amont, l’Équateur a appelé à une véritable restructuration de l’économie, pour en réduire la dépendance aux industries extractives, soulignant aussi l’importance de tenir compte des populations autochtones.  En la matière, l’Argentine s’est d’ailleurs dotée d’une politique spéciale pour la gestion des forêts autochtones.  C’est la promotion de la bio économie qui s’impose, a renchérie la Lituanie, de même que la réglementation des coupes et des travaux de construction.  La Turquie a appelé de son côté à promouvoir l’entrepreneuriat des villages forestiers et l’exploitation des produits sylvicoles.

Il importe aussi de développer plus avant la coopération économique et ne pas négliger la promotion de la Convention sur la diversité biologique, a commenté à son tour la Malaisie, avant que le Viet Nam ne mette l’accent sur l’importance du financement.

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué qu’elle présenterait prochainement les grandes lignes d’un forum mondial prévu à la fin 2018, tandis qu’une ONG pour les jeunes et les femmes a appelé à sensibiliser davantage la société civile.

La Thaïlande a fait savoir que son gouvernement voulait passer de 32% à 40% de couvert forestier et éradiquer la déforestation avant 20 ans, tandis que le Venezuela s’est enorgueilli de la création récente, par le Président Maduro, du plus important parc national au monde, près du fleuve Orinoco.  De son côté, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a indiqué s’être lancée dans le premier inventaire de ses forêts, tandis que la Pologne a fait savoir qu’elle plante 500 000 nouveaux arbres chaque année.  Dans ce pays, plus de 80% des forêts sont gérées par l’État.

Dans ses observations finales, le ministre du Ghana a appelé à intensifier le transfert de technologie et d’expertise, ainsi que les coopérations Nord-Sud et Sud-Sud, tandis que le ministre adjoint de la République tchèque a insisté sur l’importance des modes de production et de consommation durables.  Le ministre de Sainte-Lucie a, pour sa part, appelé à renforcer les capacités et à améliorer l’accès au financement, faisant observer que l’obtention de fonds en temps voulu pose souvent problème.

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