Treizième session,
8e et 9e séances – matin et après-midi
END/DEV/1851

Forêts : le Forum se penche sur les contributions du système des Nations Unies à la gestion durable des forêts

Le Forum sur les forêts a examiné, aujourd’hui, les contributions du système des Nations Unies à la réalisation des objectifs et des cibles d’ensemble qui ont trait aux forêts. 

Il a également profité de l’avant-dernier jour des travaux de sa treizième session pour poursuivre son débat général et commenter le projet de stratégie de sensibilisation et de communication relatif au Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts, deux jours après la discussion qu’il a eue sur les enjeux et défis de la communication sur ces questions.

Les délégations se sont d’abord penchées sur les contributions du Partenariat de collaboration sur les forêts, des organisations et mécanismes régionaux et sous-régionaux, et des grands groupes à la mise en œuvre du Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030).

La contribution du Partenariat de collaboration sur les forêts a été particulièrement saluée.  Cet organisme fournit un appui technique au Forum et promeut la coopération entre parties prenantes, ainsi que la mise en œuvre du Plan stratégique.  Plusieurs délégués se sont toutefois inquiétés de la précarité de son état financier. 

Autre contribution, le grand groupe des jeunes a présenté son plan de travail sur les forêts.  Certaines délégations ont souligné à cette occasion l’importance de l’implication et de la créativité de cette tranche de la population pour la réalisation du Plan stratégique.  Le Ghana par exemple, pays qui emploie 15 000 jeunes pour restaurer les forêts, a appelé à tirer profit de l’énergie de cette population.  Des jeunes qui peuvent d’ailleurs bénéficier de programmes d’apprentissage spécifique, grâce à l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO).

La reprise du débat général a permis à plusieurs États Membres, le Lesotho notamment, de présenter leurs priorités en matière de gestion durable des forêts, en appelant à se montrer à la hauteur du Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts.

Le Pakistan a souligné que les forêts urbaines, ces espaces verts et arbres plantés à des endroits stratégiques dans les villes, pourraient contribuer à réduire de 6 à 8 degrés Celsius les températures mondiales et a appelé le Forum à tenir davantage compte de cette « couverture forestière verticale » dans ses travaux.  Lui emboitant le pas, la Conférence ministérielle sur la protection des forêts en Europe (CMPFE) a souligné que cette « réalité » est largement reconnue dans le continent.

L’attention s’est portée sur plusieurs initiatives nationales, comme celle de la Zambie qui a annoncé vouloir planter 100 millions d’arbres d’ici à 2021, ou encore l’exemple du Panama qui a mis en avant son système de traçage du bois et son réseau de commerce responsable des produits ligneux.

Au préalable, les délégations avaient passé au crible le projet de stratégie de sensibilisation et de communication relatif au Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts, détaillant tour à tour les changements qu’elles souhaitent voir reflétés dans le texte.  « Le Plan stratégique doit être ambitieux, et nous devons faire preuve d’ambition dans la manière dont nous communiquons là-dessus », a notamment déclaré l’Australie.

Les délégations ont également participé à une discussion sur le Fonds d’affectation spéciale à l’appui du Forum, l’occasion pour le Nigéria, au nom du Groupe des États d’Afrique, d’appeler à davantage de contributions afin qu’aucun pays ne soit laissé de côté dans la réalisation des objectifs internationaux relatifs aux forêts.

Avant de clore cette séance, les délégations ont apporté leurs commentaires au projet de résolution omnibus qui doit être adopté demain.

Le Forum des Nations Unies sur les forêts doit achever les travaux de sa treizième session demain, vendredi 11 mai, à partir de 10 heures.

MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATÉGIQUE DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS (2017-2030)

Élaboration de la stratégie de communication et de sensibilisation du Plan stratégique

Les délégations ont passé au crible le projet de stratégie de sensibilisation et de communication relatif au Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts, détaillant tour à tour les changements qu’elles souhaitent voir reflétés dans le texte.

« Le Plan stratégique doit être ambitieux, et nous devons faire preuve d’ambition dans la manière dont nous communiquons là-dessus », a notamment déclaré l’Australie, après que le Canada eût noté qu’en son état actuel, le projet ne reflète ni les objectifs, ni le public visé.  Le Forum ne semble que parler à lui-même, s’est inquiétée la délégation.

Les délégations du Nigéria, au nom du Groupe des États d’Afrique, de l’Ukraine, de la Nouvelle-Zélande ou encore des États-Unis ont également passé en revue les modifications qu’elles réclament, l’Union européenne souhaitant notamment voir une référence plus large au Programme d’Addis Abeba, notamment au concept d’appropriation.

À l’instar de l’Égypte, au nom du G77 et de la Chine, certaines délégations ont aussi profité de leur temps de parole pour faire le point sur les modifications qu’elles souhaitent apporter au projet de résolution omnibus sur lequel le Forum doit se prononcer demain.

De son côté, le Pakistan s’est préoccupé de l’impact du rythme effréné de l’urbanisation et a souligné que les forêts urbaines (espaces verts et arbres plantés à des endroits stratégiques dans les villes) pourraient contribuer à réduire de 6 à 8 degrés Celsius les températures mondiales.  Il a appelé le Forum à tenir davantage compte de cette « couverture forestière verticale » dans ses travaux.  Le représentant s’est également inquiété des diminutions des sources en eaux potables et des terres humides.  Une plus grande synergie avec la Convention sur les zones humides s’impose, a estimé la délégation.

Discussion sur le Fonds d’affectation spéciale à l’appui du Forum

Une représentante du secrétariat du Forum a présenté la note (E/CN.18/2018/7) du Secrétariat relative au Fonds d’affectation spéciale à l’appui du Forum.  En 2017, cinq pays donateurs ont versé de généreuses contributions au Fonds pour aider le Forum à exécuter son mandat, à organiser ses sessions, à mener ses activités intersessions et à assurer le fonctionnement de son secrétariat.  Ces cinq pays sont la Chine, le Japon, la République de Corée, la Fédération de Russie et les États-Unis.  Le montant total des contributions s’est élevé à environ 1,17 million de dollars. 

La déléguée des États-Unis s’est félicitée de la transparence dans le fonctionnement du Forum.  Elle s’est en revanche interrogée sur l’absence, dans le montant estimatif des dépenses pour 2018, de la mention de frais de fonctionnement, lesquels figurent portant dans les dépenses de 2017.  Le Directeur du Forum a répondu que les frais de fonctionnement en 2017 avaient permis de financer l’organisation de conférences et en particulier de financer les heures supplémentaires du personnel.  De tels frais ne devraient pas se reproduire en 2018, a-t-il dit. 

Le représentant du Nigéria, au nom du Groupe des États d’Afrique, a exprimé son appréciation aux cinq pays précités pour leurs contributions.  Il a néanmoins souhaité davantage de contributions afin qu’aucun pays ne soit laissé de côté dans la réalisation des objectifs internationaux relatifs aux forêts.  À ce propos, le Directeur du Forum a souhaité rappeler les contributions généreuses faites par les Pays-Bas, la Finlande et la Suisse en 2016. 

Débat général

M. IGNATIUS MAKUMBA (Zambie) a souligné que les forêts sont une ressource importante pour son pays qui est sans littoral, attirant l’attention sur leur rôle dans la lutte contre la pauvreté.  Il a annoncé que le Président zambien avait lancé, le 30 avril, un programme de plantation d’un million d’arbres, l’objectif final étant de planter 100 millions d’arbres d’ici à 2021.  Des lois sur la gestion communautaire des forêts ont aussi été adoptées, a indiqué le représentant.

M. HECTOR JAIME (El Salvador) a indiqué que le plan de reboisement du pays avait permis de maximiser les efforts déployés jusqu’à présent dans ce domaine, avec pour objectif de régénérer 155 millions d’hectares dégradés.  Il est également prévu d’intervenir dans le bassin du Rio Grande, a-t-il continué, en précisant que des fonds avaient été demandés à cette fin.  « Plantation 2017 », une campagne de reboisement sans précédent, a aussi été lancée dans l’ensemble du pays, une initiative qui a permis de planter plus de quatre millions d’arbres.

Le représentant a ensuite insisté sur l’importance de la mobilisation des sources novatrices de fonds pour financer la gestion durable des forêts et en faire profiter les pays en développement.  Il a appelé les donateurs à augmenter leurs contributions au Fonds d’affectation spéciale.  S’agissant de la stratégie de communication et de l’établissement des rapports, il a insisté sur l’importance d’éviter les doubles emplois.

Mme SUTHILUCK RAVIWAN (Thaïlande) a souligné que les Thaïlandais, en particulier ceux qui vivent dans les zones rurales, dépendent largement des forêts pour l’alimentation, l’eau, le carburant et les emplois.  Son gouvernement, qui attache la plus haute importance à la gestion durable des forêts, a mis en place des politiques pour la protection et l’utilisation équilibrée des ressources forestières.  Le mois dernier, un comité national chargé de la mise en œuvre du Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030) a été institué, l’objectif étant d’accroître la zone forestière du pays de 32% à 40% et de mettre un terme à la déforestation d’ici à 2030.

Ensuite, a expliqué Mme Raviwan, la Thaïlande a appuyé la création de plus de 10 000 forêts communautaires sur une surface de 950 000 hectares, soit 6% environ de l’ensemble de la zone forestière.  Soucieux de l’écosystème et de la biodiversité, le Gouvernement s’est également attaché à assurer une protection contre l’empiètement des terrains en ce qui concerne les forêts situées en amont, car celles-ci sont vitales pour la gestion des ressources en eau.  Par ailleurs, les forêts de mangroves victimes d’une aquaculture invasive ont été réhabilitées: elles ont augmenté de 5% au cours de la dernière décennie, a ajouté le représentant. 

M. NTAHLI MATETE (Lesotho) a affirmé que les forêts préservent la vie et plaidé pour une gestion forestière durable.  « Nous devons nous montrer à la hauteur du Plan stratégique, qui a fait l’objet de longues négociations », a-t-il dit, avant de souligner l’engagement de son pays en faveur dudit Plan stratégique. 

Mme LUCIANA MELCHERT (Brésil) a indiqué que son pays avait réussi à réduire la déforestation de 80%, sachant que le pays est couvert pour la moitié de forêts.  Le Brésil est résolument engagé en faveur d’une gestion forestière durable, a-t-elle conclu. 

Mme LÚDIMLA MARUŠÁKOVÁ, de la Conférence ministérielle sur la protection des forêts en Europe (CMPFE), a indiqué que le couvert forestier en Europe est de 33%, un chiffre qui est en augmentation.  Elle a appuyé la mise en œuvre du Plan stratégique en vue de la création de chaînes de valeur durables et de nouveaux emplois.  La déléguée a également parlé des espaces verts en générale, qui contribuent à la protection de la vie humaine, « une réalité largement reconnue en Europe ».  Enfin, elle a souligné l’engagement des pays européens, pris lors de la Conférence d’Oslo en 2011, en faveur d’une gestion forestière durable. 

M. DELPHIN MAPAGA (Gabon), au nom de la Conférence des ministres en charge des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), a suggéré d’ajouter deux domaines thématiques portant respectivement sur la protection des tourbières et les schémas d’aménagement du territoire.

Mme DALIA VARGAS (Panama) a indiqué que pour combattre le commerce illicite du bois, son gouvernement avait mis sur pied un système de traçage du bois qui suit son parcours depuis les forêts jusqu’aux entreprises de transformation du bois.  Le réseau de commerce responsable a été mis sur pied en 2017 avec pour objectif de principal de favoriser l’achat de bois provenant de forêts gérées de manière durable et exploitées légalement, a-t-il ajouté.  Le représentant a également mentionné l’existence d’un contrôle satellite qui permet de lutter contre le changement des sols.  Une initiative a aussi été lancée avec la société civile pour réhabiliter un million d’hectares de terres dégradées, s’est encore prévalue la déléguée.

Mise en œuvre du Plan stratégique sur les forêts: contributions du système des Nations Unies pour la mise en œuvre des objectifs et cibles internationaux relatifs aux forêts

Mme AFSA KEMITALE, du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, a présenté la note (E/CN.18/2018/3) du Secrétariat sur la contribution du Partenariat de collaboration sur les forêts et ses membres, organisations régionales et sous-régionales, grands groupes et autres parties prenantes sur la mise en œuvre du Plan stratégique.

Une table ronde s’est ensuite tenue sur les contributions du système des Nations Unies à la mise en œuvre du Plan stratégique.

Mme EVA MULLER, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a dit que le plan d’action du Partenariat de collaboration sur les forêts est aligné sur le Plan stratégique.  Le Partenariat appuie le travail du Forum et de ses pays membres, fournit un appui technique au Forum et promeut la coopération entre parties prenantes, ainsi que la mise en œuvre du Plan stratégique, a-t-elle dit.  Elle a mentionné les différentes activités du Partenariat, ainsi que les différentes composantes de son programme de travail, notamment son apport en documentation au Forum.  « Le financement de ce Partenariat est délicat car nous avons du mal à identifier les contributions des États Membres », a-t-elle noté.  Mme Muller a détaillé l’initiative du Partenariat visant à concevoir un mécanisme de création de « chaînes de valeur vertes ».  Mme Muller a invité à garder à l’esprit les incidences financières des activités du Partenariat.  Les membres du Partenariat pourraient apporter des contributions en vue de favoriser la mise en œuvre de son plan d’action, a-t-elle dit.  Enfin, elle a mentionné les différentes manifestations de 2018, parmi lesquelles la Conférence pour mettre un terme à la déforestation qui a déjà eu lieu et la présentation, prévue en juillet, de nouveaux indicateurs mondiaux relatifs aux forêts. 

M. DAMPHA ALMAMI, de la Commission de l’Union africaine, a présenté les résultats de la réunion qui a rassemblé des experts de plusieurs organisations régionales fin 2017 à Nairobi (Kenya).  Le rôle clef des organisations régionales dans la mise en œuvre du Plan stratégique a été souligné, a-t-il dit.  Les experts ont recommandé de nommer des envoyés et ambassadeurs chargés de sensibiliser le public aux questions relevant des forêts.  La proclamation d’une décennie sur les forêts a aussi été conseillée.  Les experts ont également souhaité que le Forum renforce la participation régionale et sous-régionale à ses activités.  Il a précisé que l’Union africaine travaille actuellement à l’élaboration d’un mécanisme pour appuyer le Plan stratégique des Nations Unies pour les forêts.  Enfin, M. Almami a insisté sur la raréfaction des ressources à disposition qui entravent les déplacements des experts des forêts.

Mme CECILE NDJEBET, du grand groupe des femmes, a donné des détails sur la réunion des représentants de grands groupes et d’experts gouvernementaux, organisée par le Forum, qui s’est également tenue à Nairobi fin 2017.  Les principaux domaines d’activités identifiés ont été le renforcement des capacités s’agissant de la création de chaînes de valeur durables et un rôle accru des femmes et des filles en vue d’une gestion forestière durable, a-t-elle dit.  Elle a souligné la nécessité que les groupes marginalisés, tels que les peuples autochtones, les communautés locales et les femmes, soient plus étroitement associés à la mise en œuvre du Plan stratégique.  Mme Ndjebet a appelé à la promotion d’une meilleure reddition de comptes s’agissant de la mise en œuvre des divers engagements forestiers pris.  Les capacités des grands groupes doivent être améliorées, leur accès à des ressources supplémentaires devant être facilité, a-t-elle conclu. 

M. STEFFEN DEHN, du grand groupe des enfants et des jeunes, a présenté le plan de travail de son groupe pour 2018.  Plusieurs activités clefs ont été identifiées, en premier lieu une meilleure communication sur les objectifs du groupe, a-t-il dit.  Une autre activité consistera à appuyer les initiatives des jeunes entrepreneurs et leur mise en œuvre, a-t-il déclaré.  Il a mentionné également la nécessité d’améliorer l’éducation des jeunes relative aux forêts, avec notamment l’aide d’experts.  Autre activité, M. Dehn a indiqué qu’un plus grand usage des médias sociaux sera fait pour améliorer la communication.  Il a en outre souhaité une plus grande participation des jeunes aux dialogues régionaux et internationaux, que son groupe va promouvoir.  Enfin, M. Dehn a rappelé à quel point des ressources supplémentaires sont nécessaires pour mettre en œuvre ces activités. 

Les experts ont répondu à toutes ces remarques, celle de la FAO pour souligner la nécessité d’une meilleure coopération au sein des États Membres sur les questions forestières.  Elle a apprécié l’intérêt exprimé pour les initiatives du Partenariat, avant de rappeler que l’égalité des sexes est au cœur des travaux du Partenariat.  Elle a plaidé pour un renforcement des synergies avec les grands groupes. 

La représentante du grand groupe des femmes a dit que les grands groupes étaient prêts à contribuer à la mise en œuvre du Plan stratégique, tout en prévenant qu’il faudrait mobiliser des ressources pour cela.  D’où son appel adressé aux États Membres pour qu’ils contribuent au financement des activités de son groupe.  Enfin, son homologue du grand groupe des enfants et des jeunes a exprimé son souhait de coopérer davantage avec le Partenariat de collaboration sur les forêts. 

Débat interactif

À l’instar de la Nouvelle-Zélande, les délégations ont été nombreuses à souligner l’importance du rôle du Partenariat de collaboration sur les forêts.  L’Union européenne a également encouragé le Partenariat à organiser de nouveaux évènements internationaux pour débattre de ses programmes conjoints, et aussi à développer son plan de travail.

Comment remédier au problème du manque de ressources, s’est toutefois interrogé l’Algérie qui a conseillé de profiter de l’engagement de certains membres du Forum, qui sont aussi membres des comités directeurs de différents organes, pour solliciter des fonds.  Elle s’est aussi souciée de l’absence de géodonnées pour orienter au mieux les investissements.

Pour la République du Congo, ce serait plutôt le problème de la dispersion des financements en raison du manque de complémentarité des activités des partenaires qui pose problème.  Elle a aussi appelé au renforcement de la collaboration entre le FNUF, le Partenariat et la Conférence des ministres en charge des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC). 

Pour ce qui est de la collaboration au niveau régional, la Suisse a appelé à profiter des échanges intersectoriels pour faire passer des messages.  Il faudrait lier davantage les activités du Partenariat avec les grands groupes, a estimé de son côté l’Allemagne qui a également appelé à parler davantage de la question de la chaîne d’approvisionnement et du besoin d’information.

L’Indonésie a voulu savoir si l’initiative sur le financement vert comprendrait une « comptabilité verte ».  L’offre de collaboration de la FAO a-t-elle fait l’objet d’une réponse? a–t-elle aussi demandé.  Les États-Unis ont appelé à réduire les doubles emplois et à renforcer la collaboration, avant que l’Ukraine n’insiste sur l’importance d’harmoniser les messages.

Le Ghana a appelé à tirer profit de l’énergie des jeunes, citant en exemple un programme lancé par son pays qui a permis d’employer 15 000 jeunes pour restaurer les forêts.  De son côté, la Norvège a abordé la question de l’égalité entre les sexes, soulignant que c’est un des moteurs du développement durable, et a souhaité que la résolution omnibus du FNUF en fasse mention.  La République islamique d’Iran l’a rejoint sur ce point, avant d’appeler à élaborer un plan d’action pour les pays à faible couverture végétale, avertissant que ces derniers encourent le risque d’être entièrement dépourvus de forêts dans un avenir proche.  La République du Congo a aussi appelé à tenir compte des tourbières récemment découverte dans son pays ainsi qu’en République démocratique du Congo, qui ont une importante capacité de séquestration de carbone.

La Commission économique pour l’Europe(CEE) a annoncé la publication prochaine de plusieurs études sur des questions liées aux forêts et a mis en avant les synergies entre le Programme de travail de Varsovie et le FNUF.  De son côté, l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) a créé un programme d’apprentissage pour former les cadres et les aider à relever des défis spécifiques, tandis que d’autres programmes ciblent les jeunes.  La Communauté scientifique et technologique est également intervenue dans cette discussion.

 

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