Session de 2018,
19e séance – matin
ECOSOC/6903

L’ECOSOC achève sa réunion de coordination et d’organisation en examinant l’efficacité des organes chargés d’appuyer le développement

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a achevé, ce matin, sa réunion de coordination et d’organisation, après trois jours de travaux rythmés par l’adoption de résolutions et de décisions, des élections de membres de ses organes subsidiaires, et l’examen de rapports de plusieurs de ces organes.  Tout cela dans un cadre procédural dont l’une des fonctions, a expliqué la Vice-Présidente de l’ECOSOC, Mme Inga Rhonda King, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, est « d’améliorer son fonctionnement ».

Mme King a rappelé que l’ECOSOC est formé de 54 membres qui se doivent de travailler en synergie et de proposer des approches novatrices.  « Le succès de l’ECOSOC passe par l’engagement de chacun de ses membres », a-t-elle ajouté, surtout dans l’objectif de réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Les réunions de coordination et d’organisation font partie intégrante des fonctions de coordination que l’ECOSOC remplit au sein du système de développement des Nations Unies.  Ces réunions ont notamment pour fonctions d’approuver les derniers rapports de ses organes subsidiaires et des organes d’experts; d’assurer la coordination et l’examen de questions de développement spécifiques à l’échelle du système; et d’examiner des situations nationales ou des questions régionales spécifiques inscrites à l’ordre du jour du Conseil.

Y participent des États Membres, des représentants des commissions techniques et des organes d’experts de l’ECOSOC, des commissions régionales et des organismes, fonds et programmes des Nations Unies.  Les débats menés et les décisions prises aident le système de développement des Nations Unies à faire face aux problèmes, anciens ou nouveaux, en particulier à ceux dont la complexité exige des interventions bien orchestrées.  Ce processus est fondamental pour que le système des Nations Unies soit aussi performant que possible auprès des pays auxquels il fournit un appui de par le monde.

Le Comité permanent de la nutrition, dont le rapport a été examiné ce matin, souligne justement qu’il recueille des idées nouvelles et émergentes provenant de plusieurs sources, afin d’alimenter les débats contribuant à la convergence et à la cohérence des politiques sur les changements climatiques et la nutrition.  Pour pérenniser les résultats de la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition (2016-2025), la Coordonnatrice de ce Comité, Mme Stineke Oenema, a invité la communauté mondiale à adopter une vision à long terme et à s’adapter au paysage nutritionnel en constante évolution.

Un autre rapport, portant sur les principales décisions et recommandations en matière de politiques formulées par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale, tire la sonnette d’alarme: l’insécurité alimentaire a augmenté de 38 millions de personnes entre 2015 et 2016, touchant désormais 815 millions de personnes, ce qui représente la population de 55 États Membres.  Cette tendance, conjuguée aux taux croissants d’excès pondéral et d’obésité, peut faire échouer les initiatives mondiales pour atteindre l’objectif de développement durable 2 « Faim zéro » et les cibles connexes d’ici à 2030. 

Le représentant de l’Équateur a salué ces deux rapports en soulignant l’importance qu’accorde son pays aux questions relatives à la nutrition.  Le droit à l’alimentation est d’ailleurs un droit fondamental reconnu par la constitution de son pays, a-t-il indiqué.  Son collègue d’El Salvador a, pour sa part, salué le leadership de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) en matière de sécurité alimentaire.

L’ECOSOC a également examiné le rapport de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) qui souligne l’importance d’une collaboration pleine et entière entre l’Assemblée et le Forum politique de haut niveau pour le développement durable.  Le Directeur du Bureau de liaison de New York du PNUE a attiré l’attention sur une nouvelle résolution du Programme qui souligne précisément les contributions importantes des travaux de l’Assemblée pour alimenter ceux du Forum.

Enfin, l’ECOSOC a pris note du rapport sur les travaux de la quinzième session (17-20 octobre 2017) du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale et de celui du Comité d’experts sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale, tout en adoptant les décisions y figurant.

Par une autre décision, l’ECOSOC a aussi convenu d’inviter l’organisation intergouvernementale « Inter-American Institute for Global Change Research » à participer de manière continue à ses délibérations en lui conférant le statut d’observateur.

Trois autres réunions de coordination et de d’organisation auront lieu à l’ECOSOC en juin et juillet prochains aux dates suivantes: 12-14 juin; 2-3 juillet; et 24-25 juillet.

APPLICATION ET SUIVI DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES 

APPLICATION DES RÉSOLUTIONS 50/227, 52/12 B, 57/270 B, 60/265, 61/16, 67/290 ET 68/1 DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 

Examen conjoint des points de l’ordre du jour

Présentation des rapports

M. MARIO ARVELO, Président du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), s’est déclaré « très inquiet » quant aux perspectives d’atteindre dans les délais les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  En effet, a-t-il rappelé, le rapport de 2017 sur « L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde » a indiqué que l’insécurité alimentaire avait augmenté de 38 millions de personnes entre 2015 et 2016, touchant désormais 815 millions de personnes, soit la population de 55 États Membres. 

Le Président a aussi remarqué que, principalement à cause de « conflits anthropiques » et des « changements climatiques », l’indice de la faim dans le monde avait augmenté de cinq points en 2016, qu’elle touchait en priorité les femmes et les enfants dans les pays du Sud, et obligeait des millions de gens à quitter leur pays.

Parallèlement, la malnutrition entraîne une augmentation de l’obésité et une épidémie de maladies endocriniennes, a également rappelé M. Arvelo en relevant qu’il faut du « courage politique » pour y faire face.

À propos du Forum politique de haut niveau qui se réunira en juillet, le Comité confirme qu’il préconisera trois points clefs: l’amélioration de l’accès aux ressources naturelles pour les petits producteurs, la gestion durable des ressources naturelles, comme l’eau et les forêts, et un investissement responsable et inclusif dans les systèmes alimentaires durables pour répandre l’usage de régimes alimentaires sains.

M. Arvelo a insisté que le monde ne pourra pas parvenir à la sécurité alimentaire « sans la participation active de tous les États Membres ».  « Toute personne qui ne mange pas à sa faim n’a pas la capacité d’exercer un quelconque autre droit humain.  Il nous faut prioriser la sécurité alimentaire dans tous nos débats aux Nations Unies », a-t-il conclu.

Rapport sur les principales décisions et recommandations en matière de politiques formulées par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale

(A/73/69 - E/2018/48)

Le rapport donne un aperçu des principaux résultats obtenus et des principales décisions prises par le Comité à sa quarante-quatrième session, tenue en octobre 2017.  Ont notamment été approuvées des recommandations sur les politiques à mener qui viennent compléter le Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030).  La discussion sur ce sujet et les recommandations qui en ont découlé se basent sur des éléments probants présentés dans le rapport intitulé « Gestion durable des forêts au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition », établi en 2017 par le Groupe d’experts de haut niveau du Comité sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

Ces recommandations visent à renforcer la contribution de la gestion durable des forêts et des arbres à l’instauration de la sécurité alimentaire et de la nutrition tout en favorisant la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate, des objectifs qui s’inscrivent plus largement dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Ainsi, le Comité invite à: reconnaître l’importance du rôle des forêts et des arbres, faire connaître ce rôle et en encourager le renforcement, en ce qui concerne les quatre dimensions de la sécurité alimentaire et de la nutrition; se doter de connaissances et de données propres à faciliter la prise de décisions concernant les contributions directes et indirectes des forêts et des arbres à la sécurité alimentaire et à la nutrition, et les utiliser à cet effet; élaborer, mettre en œuvre et suivre des politiques visant une gestion intégrée de l’agriculture et des forêts au service d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle améliorée et durable; et promouvoir la mise en œuvre des directives volontaires à l’appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate.

Le Comité a également débattu des conclusions du rapport « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017 » et exprimé ses préoccupations à l’égard de la hausse du nombre de personnes souffrant d’une sous-alimentation chronique à l’échelle mondiale, puisque ce chiffre est passé de 777 millions en 2015 à 815 millions en 2016.  Cette tendance, conjuguée aux taux croissants d’excès pondéral et d’obésité, peut faire échouer les initiatives mondiales pour atteindre l’objectif 2 de développement durable et les cibles connexes d’ici à 2030.  Le Comité a réitéré son appel adressé à tous les pays pour qu’ils appliquent des cadres politiques intégrés tels que les produits du Comité en vue de réaliser les objectifs de développement durable.

Par ailleurs, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont conjointement présenté au Comité un Rapport intérimaire sur la suite donnée à la deuxième Conférence internationale sur la nutrition portant notamment sur la mise en œuvre de la Décennie d’action de l’ONU pour la nutrition.  Le Comité s’est félicité de l’annonce des premiers engagements spécifiques, mesurables, réalisables, pertinents et assortis de délais et de la création de réseaux d’action, et il a encouragé toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts, conformément au programme de travail pour la Décennie de la nutrition.  Le Comité s’est aussi félicité de la mise à jour du Cadre stratégique mondial pour la sécurité alimentaire et la nutrition 2017 et de la déclinaison du Cadre dans un outil en ligne fonctionnel et facile à utiliser.  Enfin, le Comité a encouragé toutes les parties prenantes à prendre des mesures aux plans national, régional et mondial afin de faciliter la diffusion du Cadre et d’en promouvoir l’utilisation.

Le Comité a en outre adopté son programme de travail pluriannuel pour l’exercice biennal 2018-2019. 

Il est prévu qu’il publie tout d’abord un rapport consacré aux Partenariats multipartites pour le financement et l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 en 2018.  Ce document examinera le potentiel d’innovation qu’offrent les partenariats multipartites pour le financement et l’amélioration de la sécurité alimentaire et la nutrition, l’accès aux ressources, le transfert de technologies et le renforcement des capacités dans le contexte du Programme 2030.  Il tirera les enseignements d’une variété de partenariats multisectoriels actuels ou passés dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition. 

Ensuite, en 2019, le Comité présentera un rapport sur les approches agro-écologiques et d’autres innovations pour une agriculture durable et des systèmes alimentaires qui améliorent la sécurité alimentaire et la nutrition. 

La quarante-cinquième session du Comité se tiendra du 15 au 20 octobre 2018.

Rapport du Comité permanent de la nutrition (E/2018/11)

La Coordinatrice du Comité permanent de la nutrition, Mme STINEKE OENEMA, a présenté le rapport du Comité.

C’est en avril 1977 que l’ECOSOC a créé le Sous-Comité de la nutrition, renommé par la suite Comité permanent de la nutrition qui a pour mandat de mettre l’accent sur la cohérence de la politique et l’action de sensibilisation au service de la nutrition à l’échelle mondiale. 

En 2016, le secrétariat du Comité permanent de la nutrition est passé de l’OMS (Genève) à la FAO (Rome) et M. Michel Mordasini, Vice-Président du FIDA, a été élu Président.  Cette année a également été marquée par le renouvellement du Comité qui, pour la première fois, est devenu un comité uniquement constitué de membres de l’ONU, et par l’adoption d’un nouveau Plan stratégique 2016-2020, coïncidant avec les cinq premières années de la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition (2016-2025).

En 2017, le Comité a commandé le document « Gouvernance mondiale au service de la nutrition » pour mieux comprendre le paysage nutritionnel qui a considérablement évolué et son propre rôle au sein de ce paysage.  Le document du Comité intitulé « D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition et ne laisser personne de côté » est allé plus loin en établissant des liens entre le Programme de développement durable à l’horizon 2030, les objectifs mondiaux en matière de nutrition définis par l’Assemblée mondiale de la Santé, ainsi que les mesures prises en matière de nutrition et les acteurs concernés qui travaillent ensemble sur la nutrition dans le cadre de la Décennie pour la nutrition.

Le Comité précise dans le rapport qu’il applique une approche unifiée fondée sur le cadre des droits de l’homme, en particulier sur le droit à une alimentation suffisante et à une bonne nutrition, et il considère que l’égalité entre les sexes et la concrétisation des droits des femmes sont indispensables à la réalisation des objectifs en matière de nutrition. 

Le rapport indique que les chiffres laissent voir qu’une personne sur trois est mal nourrie, que tous les pays du monde sont concernés et que la communauté internationale n’est pas sur la bonne voie pour réaliser l’objectif de développement 2 sur la faim et la sécurité alimentaire. 

Le caractère universel du problème de la malnutrition appelle une perspective globale pour trouver des solutions qui permettront d’aller de l’avant, note le rapport.  Pour assurer la réussite de la Décennie pour la nutrition, le Comité juge nécessaire de tisser des liens entre les acteurs traditionnels et non traditionnels de la nutrition, et entre les discussions qui se tiennent dans les différents secteurs.

La Décennie pour la nutrition proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en avril 2016 permet de diffuser plus largement ce message en appelant à 10 ans d’actions accélérées, coordonnées et mondiales en matière de nutrition en vue d’atteindre les objectifs mentionnés plus haut.  Cette mesure a fait figurer la nutrition en tête des orientations politiques du système des Nations Unies.

Pour faire en sorte que la nutrition soit pleinement intégrée aux différents processus et plateformes intergouvernementaux, en 2017, le Comité indique avoir mené des actions avec certains organismes.  Il a par exemple participé à l’Assemblée mondiale de la Santé et au Conseil de la FAO pour établir un lien entre agriculture et santé en vue de façonner un environnement alimentaire donnant de meilleurs résultats en matière de nutrition.  Le Comité a également fait partie du Groupe consultatif du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) et a été membre de la plupart de ses équipes spéciales techniques.

Le Comité a présenté un document au Forum politique de haut niveau en 2017 sur le rôle fondamental de la nutrition comme facteur de développement et accélérateur essentiel de la réalisation de l’ensemble des objectifs de développement durable.  Il a mis l’accent sur les domaines exigeant une attention urgente et sur les orientations dont le Forum a besoin pour faire avancer le programme, et il a formulé des recommandations sur les politiques pour accélérer les progrès accomplis en vue d’éradiquer la pauvreté en s’appuyant sur une approche fondée sur les droits de l’homme.  Au prochain Forum politique, le Comité entend organiser une réunion d’experts sur les liens entre la nutrition et les objectifs de développement durable.

L’une des principales réalisations de 2017 a été la publication par le Comité de la note d’orientation sur l’intégration de la nutrition dans le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD), qui doit permettre aux équipes de pays des Nations Unies d’être mieux préparées à prendre en compte la problématique de la nutrition dans leur planification et leur programmation, et à examiner les risques et les possibilités liés à la nutrition dans l’analyse commune de pays. 

Pour pérenniser les résultats de la Décennie pour la nutrition, la communauté mondiale doit adopter une vision à long terme et s’adapter au paysage nutritionnel en constante évolution.  C’est pourquoi le Comité rassemble des idées nouvelles et émergentes provenant de plusieurs sources pour alimenter les débats contribuant à la convergence et à la cohérence des politiques sur les changements climatiques et la nutrition, par exemple. 

Le rapport souligne encore que les régimes alimentaires mauvais pour la santé font partie des principaux facteurs de risque contribuant au fardeau mondial de la maladie et sont la cause d’environ un quart des décès à travers le monde.  Les maladies non transmissibles sont la principale cause de mortalité à l’échelle mondiale et sont responsables de 70% des décès dans le monde, soit 40 millions de personnes. 

Pour enrayer ces tendances, le Comité a rassemblé les travaux relatifs à la nutrition de l’Équipe spéciale interorganisations pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, puis a élaboré un plan de travail et des résultats quantifiables.  Pour aller plus loin, en 2018, les secrétariats de l’Équipe spéciale interorganisations et du Comité uniront leurs efforts, en particulier pour soutenir la troisième Réunion de haut niveau sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles qui sera organisée en 2018 par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Discussion générale

Le représentant de l’Équateur a salué ces deux rapports en soulignant l’importance des questions de nutrition.  Il a d’ailleurs dit que le droit à l’alimentation est un droit fondamental reconnu par la constitution de son pays. 

M. Arvelo du CSA a salué une telle initiative qui est du reste mise en œuvre dans son propre pays, la République dominicaine.  Mme Oenema du Comité permanent de la nutrition a pour sa part salué le rôle de chef de file de l’Équateur qui fut l’un des premiers pays ayant soumis des engagements dans le cadre de la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition (2016-2025).

Le représentant du Soudan a souhaité que les États Membres œuvrent à faire mieux connaître le Comité pour la sécurité alimentaire mondiale.  Il les a également conviés à mettre sur pied des politiques nationales de promotion de la sécurité alimentaire et à trouver des moyens novateurs de mobilisation des fonds pour réaliser l’objectif de la sécurité alimentaire.  Le Soudan a aussi rappelé avoir lancé, en 2014, l’initiative de la sécurité alimentaire dans le monde arabe, avant d’appeler les agences onusiennes à le soutenir dans cette entreprise.

Pour le délégué de l’Allemagne, le travail du CSA est fondamental pour le développement durable.  Le représentant s’est félicité du rapport du Comité permanent de la nutrition et souligné que la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition est un cadre idoine pour faire des progrès.

De son côté le représentant d’El Salvador s’est félicité que le Groupe de travail sur l’agriculture informelle et le groupe de travail sur la condition de la femme aient pu dégager des synergies.  Il a salué la sensibilisation qui est faite au niveau du Siège des Nations Unies à New York sur les activités des agences de Rome, non sans avoir salué le leadership de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) en matière de sécurité alimentaire.

Le Président du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, qui est également originaire de la région, a aussi salué l’engagement de la CELAC qui entend éliminer la faim et toutes les formes de malnutrition en 2025, soit cinq ans avant la date butoir fixée par la communauté internationale. 

Le représentant de l’OMS, parlant également au nom de la FAO, du FIDA et du PAM, a salué les activités que mènent ces agences dans le cadre de la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition.  Il a annoncé la publication prochaine du premier rapport sur la décennie, saluant en outre l’initiative que le Costa Rica va bientôt lancer dans le cadre de la sécurité alimentaire.

L’ECOSOC a ensuite pris note des recommandations en matière de politiques formulées par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale telles que contenues dans le rapport (E/2018/47), avant de prendre note du rapport du Comité permanent de la nutrition (E/2018/11). 

QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT

Présentation du rapport A/73/25

M. JAMIL AHMAD, Directeur du bureau de liaison de New York du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a présenté les grandes lignes du rapport de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du PNUE (A/73/25), qui souligne l’importance d’une collaboration pleine et entière entre l’Assemblée et le Forum politique de haut niveau pour le développement durable.  Il a attiré l’attention sur une nouvelle résolution du PNUE qui souligne précisément les contributions importantes des travaux de l’Assemblée pour alimenter ceux du Forum.

La troisième session de l’Assemblée s’est tenue au siège du PNUE, à Nairobi, du 4 au 6 décembre 2017 sur le thème « Vers une planète sans pollution ».  Outre 157 États Membres, des États observateurs, des organes des Nations Unies, des institutions spécialisées et des organisations apparentées, des organisations intergouvernementales et un certain nombre d’organisations non gouvernementales et d’organisations de la société civile étaient représentées.

Sur proposition du Président, l’Assemblée a salué les plus de 2,3 millions de promesses signées par des particuliers à travers le monde portant sur la prise de mesures pour réduire la pollution dans le cadre de la campagne « #BeatPollution » du PNUE.  Ces promesses étaient le fruit d’une initiative lancée et présentée par deux jeunes.

La Déclaration ministérielle adoptée par l’Assemblée appelle à agir dans les huit domaines importants, a indiqué le directeur en citant l’investissement dans la recherche scientifique et la collecte des données; l’amélioration de la communication avec le public et la transparence; la promotion des décisions basées sur des critères scientifiques dans les secteurs publics et privés; la coopération multilatérale; la promotion d’une croissance économique tournée vers le développement durable; des modes de vie moins gourmands en énergie; la promotion du recyclage des déchets domestiques et chimiques; et enfin, à l’échelon local, le travail avec les autorités en promouvant un urbanisme durable pour contrer la pollution. 

L’Assemblée, a indiqué M. Ahmad, a aussi adopté huit résolutions qui appellent à accélérer le rythme des actions à mener et à renforcer les partenariats sur les domaines clefs de la lutte contre la pollution.

Le directeur a également attiré l’attention sur un point que le rapport souligne: le rôle crucial de l’ECOSOC dans l’intégration des travaux de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement à l’échelle du système des Nations Unies.

Discussion générale

Le délégué d’El Salvador a fait part de son inquiétude au sujet de la non représentation des pays n’ayant pas d’ambassadeurs à Nairobi aux travaux du PNUE.  Il a également demandé sur quoi porterait la quatrième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du PNUE, ce à quoi M. Jamil, du PNUE a répondu en donnant le prochain thème: « la production durable ».  Des informations supplémentaires à cet effet seront disponibles ultérieurement. 

L’ECOSOC a ensuite pris note du rapport de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement (A/73/25).

Coopération internationale en matière fiscale

L’ECOSOC a pris note du rapport sur les travaux de la quinzième session (17-20 octobre 2017) du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale (E/2018/45).  Il a aussi entériné la décision du Comité concernant son ordre du jour provisoire pour les travaux de sa seizième session et les dates et lieu de cette session, à savoir New York du 14 au 17 mai 2018.

Information géospatiale

Par une autre décision, l’ECOSOC a pris note du rapport sur les travaux de la septième session (2-4 août 2017) du Comité d’experts sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (E/2017/46).  Par la même décision, il a décidé que la huitième session du Comité d’experts se tiendra au Siège de l’ONU, à New York, du 1er au 3 août 2018, en approuvant l’ordre du jour provisoire et la documentation de ladite session.

Assistance aux États tiers touchés par l’application de sanctions

La présidente de séance et Vice-Présidente de l’ECOSOC, Mme INGA RHONDA KING, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, a expliqué qu’aucune documentation n’a été soumise à l’ECOSOC sur ce point de son ordre du jour.

Adoption de l’ordre du jour et autres questions d’organisation:

L’ECOSOC a statué sur une demande d’octroi du statut d’observateur présentée par l’organisation intergouvernementale « Inter-American Institute for Global Change Research », en adoptant la décision proposée par la Présidente de l’ECOSOC, Mme Marie Chatardová (Tchéquie).

En adoptant la décision E/2018/L.7, l’ECOSOC a ainsi convenu d’inviter « Inter-American Institute for Global Change Research » à participer de manière continue à ses délibérations, conformément à l’article 79 de son Règlement intérieur.

Cette organisation intergouvernementale a été créée lors de la Conférence sur la recherche scientifique et économique liée aux changements mondiaux (Conference on Science and Economics Research Related to Global Change) organisée par la Maison Blanche en 1990.  Ayant son siège en Uruguay, l’Institut compte 19 pays membres américains et constitue un réseau régional de collaboration pour les organismes de recherche. 

L’Institut a parmi ses objectifs: favoriser la coopération régionale en matière de recherche interdisciplinaire sur les aspects des changements à l’échelle planétaire relevant des sciences de la terre, de l’océan, de l’atmosphère, de l’environnement et des sciences sociales; diriger, ou sélectionner pour les parrainer, des projets et programmes scientifiques choisis sur la base de leur pertinence à l’échelle régionale et de leur valeur scientifique, suivant une évaluation scientifique; ou encore sensibiliser davantage le public et mettre à la disposition des gouvernements des informations scientifiques pour leur permettre d’élaborer des politiques publiques relatives aux changements à l’échelle planétaire.

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