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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 décembre 2018

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement du Secrétaire général

Le Secrétaire général part ce week-end pour Marrakech, au Maroc, pour participer, les 10 et 11 décembre, à la Conférence intergouvernementale chargée d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Le 10 décembre, le Secrétaire général prendra part à une manifestation de haut niveau pour commémorer le soixante-dixième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, avec plusieurs anciens Hauts-Commissaires des Nations Unies aux droits de l’homme. 

Mali

La Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix, Mme Bintou Keita, et son homologue de l’appui aux missions, M. Oscar Fernandez-Taranco, arrivent au Mali aujourd’hui pour une visite de cinq jours à laquelle participent aussi d’autres responsables du Département de l’appui aux missions mais aussi du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Les Sous-Secrétaires généraux comptent évaluer les progrès dans la mise en œuvre de l’accord de paix et appuyer l’intégration de la Mission des Nations Unies (MINUSMA) à l’équipe de pays des Nations Unies et à ses partenaires.

Ils devraient s’entretenir avec les autorités nationales, dont le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée nationale, les membres de l’opposition ou encore les groupes signataires et la société civile.

Les Sous-Secrétaires généraux comptent aussi remercier les Casques bleus pour leurs sacrifices et leur dévouement dans la mise en œuvre d’un mandat qui consiste à apporter la paix et la sécurité au Mali.  Mme Bintou Keita devrait aussi participer à une conférence de haut niveau sur l’appui à l’Union africaine.

Fonds central pour les interventions d’urgence

Ce matin, le Secrétaire général a fait une déclaration à la Conférence annuelle de haut niveau sur les promesses de contributions au Fonds central pour les interventions d’urgence.  Il a affirmé que, s’il est une entité qui travaille bien à l’ONU, c’est le Fonds central.

Il a ajouté que le Fonds a été en première ligne de la réponse humanitaire des Nations Unies, ces 13 dernières années.  Il a débloqué plus de 5,5 milliards de dollars pour une aide humanitaire vitale à plus de 100 pays et territoires, grâce à l’appui de 126 États Membres et observateurs.

Mais malheureusement, malgré les efforts pour réduire les besoins et prévenir les crises, a prévenu le Secrétaire général, le Fonds doit faire face à une ampleur encore plus grande de souffrances, depuis sa création en 2005.

Il a appelé les États Membres à honorer l’engagement qu’ils ont pris à l’Assemblée générale de mobiliser la somme de 1 milliard de dollars pour le Fonds.  Une ONU forte a besoin d’un Fonds fort et fiable, a insisté le Secrétaire général.

Convention contre le génocide

Le Secrétaire général a aussi fait une déclaration à une manifestation sur le soixante-dixième anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.  Il a dit que 70 ans après l’adoption de la Convention, les gens sont toujours tués et violés, leurs maisons incendiées, et leurs terres confisquées, tout simplement pour ce qu’ils sont.

Le Secrétaire général a ajouté qu’en Iraq, les extrémistes violents de Daech s’en prennent avec brutalité aux Yazidis pour les tuer et les réduire à l’esclavage sexuel et à la traite des personnes, comme l’a décrit si courageusement Nadia Murad, survivante et lauréate du prix Nobel de la paix.

Le Secrétaire général s’est dit extrêmement préoccupé par le sort des musulmans Rohingya au Myanmar qui ont été systématiquement tués, torturés, violés et brulés vifs, victimes de ce que l’on a appelé, à juste titre, un nettoyage ethnique. 

Ailleurs dans le monde, a ajouté le Secrétaire général, le racisme, les discours de haine, la violence misogyne, l’antisémitisme, l’islamophobie et toutes les formes de xénophobie sont en hausse. 

Il nous appartient à nous tous, a-t-il souligné, individuellement et collectivement, de rejeter chaque tentative de s’attaquer à des gens à cause de leur nationalité, ethnicité, religion, race ou identité quelle qu’elle soit.

Yémen

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique que près de 1 500 victimes civils ont été signalés au Yémen entre août et octobre de cette année, soit une moyenne de 123 morts et blessés par semaine.

Compte tenu du lourd bilan humain, le HCR exhorte les parties au conflit à améliorer la protection des personnes et infrastructures civiles.

Les maisons et les hôpitaux sont toujours le théâtre de violence; 23% des personnes ayant été tuées ou blessées chez elles.

Sécurité routière

Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique que le nombre de morts sur les routes continue d’augmenter et a atteint 1,35 million par an.  Le Rapport de situation OMS sur la sécurité routière dans le monde 2018 souligne que les accidents de la route sont désormais la principale cause de mortalité chez les enfants et les jeunes de 5 à 29 ans.

Le Rapport montre que, malgré une augmentation du nombre absolu des décès, les taux par rapport à la population mondiale se sont stabilisés ces dernières années.  Cela indique que les efforts existants sur la sécurité routière dans certains pays à revenu intermédiaire ou élevé ont atténué le problème.  Toutefois, aucun pays à faible revenu n’a pu démontrer une telle baisse, en grande partie à cause de l’absence de ces mesures.

Aviation

La Journée de l’aviation civile internationale a été commémorée aujourd’hui sur le thème « Coopérer afin qu’aucun pays ne soit laissé de côté ».  Il s’agit de braquer les projecteurs sur les efforts de l’Organisation de l’aviation civile internationale pour aider les pays à mettre en œuvre leurs normes et pratiques recommandées.

L’objectif principal du travail est d’aider tous les États à récolter les bénéfices socioéconomiques importants d’un transport aérien sûr et fiable et de traiter des questions liées à la sûreté, à la sécurité et aux émissions de gaz à effet de serre.

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