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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 25 avril 2018

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Syrie

Le Secrétaire général a envoyé un message vidéo depuis la Conférence de Bruxelles, aujourd’hui, indiquant qu’en cette huitième année de guerre, l’ampleur des besoins humanitaires en Syrie restait sidérante.  Plus de 13 millions de personnes vivent dans des conditions désespérées, exposées à une violence incessante et à des violations persistantes du droit international.

Le Secrétaire général a indiqué que, lors de la retraite du Conseil de sécurité, il y a quelques jours en Suède, il avait senti un engagement fort pour l’accès humanitaire et pour surmonter les obstacles à la fourniture de l’aide à tous les Syriens.  Il a appelé à ce que la générosité remarquable dont les donateurs ont fait preuve l’année dernière soit maintenue et, si possible, accrue.

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a dit s’attendre à ce que les annonces de contributions atteignent 4,4 milliards de dollars pour 2018 d’ici à la fin de la journée. 

La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Ursula Mueller, a fait, ce matin, un exposé au Conseil de sécurité sur la situation en Syrie.  Une fois de plus, elle s’est inquiétée du fait que le Gouvernement syrien a retiré des fournitures médicales des convois d’aide des Nations Unies.  Elle a dépeint la situation humanitaire d’ensemble à travers le pays.

Aujourd’hui également, l’équipe de la Mission d’établissement des faits de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a informé avoir visité un deuxième site à Douma.  Les membres de l’équipe y ont collecté des échantillons qui, comme les autres échantillons, seront ramenés au laboratoire de Rijswik de l’OIAC, aux Pays-Bas.  Ils seront ensuite dispatchés pour analyse dans des laboratoires approuvés par l’OIAC.  (Voir communiqué de presse CS/13315)

Consolidation de la paix

Le Secrétaire général s’adressera à 15 heures à la réunion du Conseil de sécurité sur la consolidation et la pérennisation de la paix. 

Comme il l’a dit dans ses remarques à l’Assemblée générale hier, nous avons besoin de l’appui solide du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale pour consolider et pérenniser la paix dans la continuité, de la prévention au développement à long terme, en passant par la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix.

Le Secrétaire général a souligné que le message central de son rapport sur la consolidation et la pérennisation de la paix est que nous devons renforcer la cohérence des efforts internationaux à l’appui des gouvernements nationaux et de leurs populations.  

Myanmar

Les agences humanitaires sont profondément préoccupées par l’escalade du conflit dans l’État Kachin, au Myanmar.

Des milliers de civils auraient été déplacés en raison de nouveaux combats entre l’armée du Myanmar et l’Armée de l’indépendance kachin, tandis que de nombreux autres civils sont pris au piège dans les zones touchées par le conflit, incapables de fuir.  Il en résulte des problèmes de protection graves pour ces communautés.

Une équipe d’évaluation des Nations Unies a rencontré ce lundi des civils déplacés dans une zone, Namti, et identifié des besoins immédiats, notamment en nourriture, abris, soins de santé, eau et assainissement.

Les autorités locales et les partenaires humanitaires organisent maintenant leur réponse mais l’accès des Nations Unies et des partenaires humanitaires internationaux aux populations civiles qui sont dans le besoin continue d’être extrêmement limité à Kachin, en particulier dans les zones non contrôlées par le Gouvernement.

L’ONU appelle toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

Les travailleurs humanitaires doivent être en mesure d’accéder aux personnes dans le besoin et de leur porter assistance, les parties doivent veiller en permanence à épargner les civils, tandis que ces derniers doivent pouvoir rentrer chez eux en toute sécurité et dès que les conditions le permettent.

Paludisme

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) rappelle que, toutes les deux minutes, un enfant meurt du paludisme.

Bien qu’il soit évitable et traitable, le paludisme demeure, dans de nombreuses régions du monde, un problème majeur de santé publique.  Quatre-vingt-onze pays connaissent actuellement une transmission continue du paludisme et, rien qu’en 2016, 216 millions de nouveaux cas ont été signalés.  Environ 445 000 personnes sont décédées de cette maladie, la plupart étant des enfants.

Les progrès en matière de lutte antipaludique mondiale sont en baisse, tandis que les cas d’infection sont en augmentation.  Quatre décès dus au paludisme sur cinq se produisent dans l’un des 15 pays les plus touchés, la plupart en Afrique subsaharienne.  Plus d’un décès sur trois se produit dans les seuls Nigéria et République démocratique du Congo.

De manière positive, six pays ont été certifiés comme ayant éliminé le paludisme au cours de la dernière décennie, ce qui signifie que trois années consécutives se sont déroulées sans cas de paludisme locaux: le Maroc, le Turkménistan, l’Arménie, les Maldives, la Sri Lanka et le Kirghizistan.

Rencontres avec la presse

Aujourd’hui, M. Brenden Varma, au nom de la présidence de l’Assemblée générale, donnera une conférence de presse, suivie, à 15 h 30, dans cette même salle, d’une conférence du Ministre des affaires étrangères du Venezuela, M. Jorge Arreaza.

Puis, à 17 heures, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, s’exprimera au point de presse du Conseil de sécurité à la suite de la réunion de haut niveau sur l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à la Force conjointe du G5 Sahel. 

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