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La situation des Rohingya et la question de la médiation, temps forts de la présidence britannique du Conseil de sécurité en août

En août, la situation au Myanmar et la question de la médiation et du règlement des différends figureront au « premier plan » des travaux du Conseil de sécurité, a annoncé, cet après-midi, la Représentante permanente du Royaume-Uni, Mme Karen Pierce, qui assurera la présidence mensuelle de l’organe de l’ONU chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Le 28 août, une séance d’information publique se tiendra sur le Myanmar, en présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres et d’un ministre britannique dont le nom sera communiqué ultérieurement, a indiqué Mme Pierce, qui a rappelé que le Conseil est déterminé à faciliter la mise en œuvre de l’accord signé par le Bangladesh et le Myanmar, le 23 novembre 2017, sur le retour des réfugiés rohingya.

Deux autres questions seront examinées, à savoir l’établissement des responsabilités pour les crimes commis contre les Rohingya et la question de leur citoyenneté.  La séance du 28 août interviendra ainsi un an après les attaques du 25 août 2017 perpétrées par l’Armée du salut des Rohingya de l’Arakan et les représailles des forces gouvernementales du Myanmar, qui avaient provoqué un exode massif de la communauté rohingya vers le Bangladesh.

Mme Pierce a reconnu qu’à ce jour le Conseil de sécurité n’avait pas encore discuté de l’éventualité d’imposer des sanctions ciblées aux auteurs présumés de violations commises contre les Rohingya.

Le 29 août, le Conseil de sécurité organisera, toujours au niveau ministériel et à nouveau avec M. António Guterres, un débat public sur la médiation et le règlement des différends, au cours duquel seront également présents un membre du Conseil consultatif de haut niveau sur la médiation mis sur pied par le Secrétaire général et l’Archevêque de Canterbury.

La situation au Moyen-Orient s’invitera dès demain, le 2 août, à l’ordre du jour du Conseil, avec une séance d’information publique sur le Yémen, en présence de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Martin Griffiths, et du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Mark Lowcock.  Ce mois-ci, deux séances d’information se tiendront sur la Syrie, la première, en consultations officieuses demain matin, sur les allégations d’utilisation d’armes chimiques; et la seconde, le 28, en séance publique suivie de consultations, sur la situation humanitaire.

Le 8 août, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies (MANUI), M. Ján Kubiš, informera les membres du Conseil des développements de ces trois derniers mois, tandis que le 23, le Coordonnateur spécial adjoint pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, fera son exposé mensuel, avec un accent particulier sur le conflit israélo-palestinien.

D’après Mme Pierce, aucune réunion portant spécifiquement sur la bande de Gaza n’a été prévue pour le moment.  Interrogée sur la pertinence d’une mission du Conseil de sécurité sur place, la Présidente a répondu que la première question à poser était de savoir si les parties concernées souhaitent qu’une délégation du Conseil fasse le déplacement.

Toujours au Moyen-Orient, une séance d’information publique relative aux activités de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) est prévue le 15 août, a relevé Mme Pierce qui a rappelé que cette opération de maintien de la paix fera l’objet d’une séance privée avec les pays contributeurs de troupes le 9 août, avant la prorogation du mandat le 30 août.

Le 22, le Conseil de sécurité examinera, comme il le fait tous les six mois, le rapport stratégique du Secrétaire général sur la menace que représente l’État islamique d’Iraq et du Levant (Daech) pour la paix et la sécurité internationales.  Des interventions sont attendues de M. Vladimir Voronkov, Chef du nouveau Bureau des Nations Unies de lutte contre le terrorisme, et de Mme Michèle Coninsx, Chef de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme.

Quant à la levée éventuelle des sanctions contre l’Érythrée, la Présidente du Conseil a précisé, en sa qualité de « porte-plume » des résolutions relatives à ce pays, qu’après en avoir discuté, le Conseil avait jugé que le moment n’était pas encore venu de modifier le régime, même s’il fait preuve d’« unité » dans son soutien à la réconciliation « historique » d’Asmara avec son voisin éthiopien.  Elle a dit espérer que des « développements positifs » seraient constatés dans les mois à venir. 

Parmi les questions africaines, le Conseil compte s’attarder ce mois-ci sur les situations au Burundi et en Guinée-Bissau, qui feront l’objet de séances d’information publiques les 9 et 30 août, respectivement.  Le Conseil compte aussi, le 30 août, se prononcer sur les sanctions imposées au Mali en 2017 et le mandat du Groupe d’experts chargé d’en surveiller la mise en œuvre.

La Présidente n’a pas exclu la possibilité qu’un membre du Conseil demande une séance sur la situation actuelle au Cameroun.

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