Soixante-treizième session,
19e séance plénière – matin
AG/12077

Assemblée générale: 18 États élus au Conseil des droits de l’homme pour siéger aux côtés de leurs 29 pairs

L’Assemblée générale a élu, ce matin, à bulletin secret, 18 membres du Conseil des droits de l’homme, qui siégeront aux côtés de leurs 29 pairs, pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 2019.  L’Assemblée a en outre prévu une séance plénière, le 16 octobre, pour confirmer l’État de Palestine à la présidence du Groupe des 77 et la Chine.

« États-Unis, une voix ».  Cette annonce a déclenché l’hilarité générale lors de l’élection des nouveaux membres du Conseil des droits de l’homme.  Surprise ultime, en effet, puisque le 19 juin dernier, annonçant le retrait de son pays, la Représentante des États-Unis, Mme Nikki Haley, avait reproché au Conseil d’avoir trop longtemps protégé les auteurs de violations des droits de l’homme et de s’être mué en « un cloaque » de partis pris politiques.  Devant « un organe hypocrite au service de ses propres intérêts, quitte à faire des droits de l’homme un sujet de moqueries », Mme Haley avait également dénoncé le parti pris contre Israël.

Le Conseil, qui a à son ordre du jour un point consacré à la situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés, avait convoqué le 18 mai dernier, sa vingt-huitième session extraordinaire pour examiner la détérioration de la situation, après l’usage excessif de la force par l’armée israélienne contre des manifestants palestiniens, lequel s’était soldé par une soixantaine de morts et plus d’un millier de blessés.

Le 13 juillet, l’Assemblée générale avait pourvu le siège laissé vacant par les États-Unis, en élisant par 172 voix l’Islande, pour un mandat allant jusqu’au 31 décembre 2019.

Entrent aujourd’hui au Conseil des droits de l’homme pour un mandat de trois ans commençant le 1er janvier 2019, le Burkina Faso avec 183 voix; le Cameroun, 176; l’Érythrée, 160; la Somalie, 170; et le Togo, pour un deuxième mandat, avec 181 voix. 

Les candidats, qui doivent obtenir la majorité absolue des voix, soit 97, sont élus sur « la base de leur contribution à la promotion et à la protection des droits de l’homme ».

Les cinq sièges vacants de la région Asie-Pacifique ont été remportés par le Bahreïn, avec 165 voix; le Bangladesh, 178; les Fidji, 187; l’Inde, 188; et les Philippines, 165.

L’Argentine, avec 172 voix; les Bahamas, 180; et l’Uruguay, 177, occuperont les trois sièges vacants de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Pour l’Europe orientale, la Bulgarie, avec 180 voix et la République tchèque, 178 voix, ont emporté les deux sièges à pourvoir. 

L’Autriche, avec 171 voix; le Danemark, 167; et l’Italie, 180, vont siéger pour le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États.

 Outre les nouveaux élus, les membres du Conseil sont les pays suivants: Afrique du Sud, Afghanistan, Angola, Arabie saoudite, Australie, Brésil, Chili, Chine, Croatie, Cuba, Égypte, Espagne, Hongrie, Iraq, Islande, Japon, Mexique, Népal, Nigéria, Pakistan, Pérou, Qatar, République démocratique du Congo, Royaume-Uni, Rwanda, Sénégal, Slovaquie, Tunisie et Ukraine.

Les membres sortants au 31 décembre 2018 sont l’Allemagne, la Belgique, le Burundi, la Côte d’Ivoire, les Émirats arabes unis, l’Équateur, l’Éthiopie, la Géorgie, le Kenya, le Kirghizistan, la Mongolie, le Panama, les Philippines, la République de Corée, la Slovénie, la Suisse et le Venezuela.

Le Conseil, dont les membres sont élus selon le principe de la répartition géographique équitable, est composé de 13 sièges pour l’Afrique, autant pour ceux de l’Asie-Pacifique, 8 sièges pour l’Amérique latine et les Caraïbes, 7 pour l’Europe occidentale et autres États et 6 sièges pour l’Europe de l’Est.

Le Conseil, qui siège à Genève, a été créé en 2006 par la résolution A/RES/60/251 pour remplacer la Commission des droits de l’homme.  Son Secrétariat est assuré par le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, dirigé depuis le 1er septembre dernier par l’ancienne Présidente du Chili et ex-Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Mme Michelle Bachelet, qui succède à M. Zeid Ra’ad al Hussein, de la Jordanie.

« Reconnaissant que c’est à chaque groupe qu’il appartient de déterminer les modalités de sa représentation et de sa direction » et prenant note de la décision du Groupe des 77 d’élire l’État de Palestine à sa présidence, l’Assemblée générale a prévu une séance plénière le 16 octobre, pour examiner le projet de résolution A/73/L.5 en vertu duquel elle confirmerait les droits et privilèges supplémentaires de l’État de Palestine, dont ceux de faire des déclarations au nom du Groupe, de formuler et de se porter coauteur de propositions et d’amendements, d’expliquer les votes; d’exercer un droit de réponse; de soulever des motions de procédure, y compris des motions d’ordre; et de demander la mise aux voix de propositions.

Aujourd’hui, l’Assemblée générale a adopté sans vote le projet de résolution A/73/421 de sa Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires autorisant les Comores, Sao Tomé-et-Principe et la Somalie à voter jusqu’à la fin de cette session, malgré leurs arriérés de contributions, conformément à l’Article 19 de la Charte.

La Présidente de l’Assemblée générale a aussi informé les délégations que le 4 octobre dernier, M. Dee-Maxwell Saah Kemayah, du Libéria, a été élu Président de la Quatrième Commission chargée de la décolonisation et des questions politiques spéciales.  M. Saah Kemayah devient donc membre du Bureau de l’Assemblée.

Au lendemain de sa séance sur la présidence palestinienne du Groupe des 77, l’Assemblée tiendra une autre réunion, à 15 heures, pour examiner le sixième rapport annuel du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux.

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